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La distribution de produits pharmaceutiques

Par   •  21 Mars 2018  •  5 663 Mots (23 Pages)  •  713 Vues

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2013. Cette faible croissance s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, la diminution des

prescriptions médicales a impacté négativement les ventes, d’autant plus que les médicaments prescrits représentent 85% des boîtes de médicaments vendus en officine. De l’autre, le prix des princeps diminue chaque année, et cette tendance s’est accélérée avec la compétitivité accrue des génériques depuis quelques années. Enfin, la progression de la part des ventes de génériques a eu un effet prix sur le chiffre d’affaires, car ces produits pharmaceutiques sont moins onéreux que les princeps. Cependant, face à ces facteurs baissiers, l’activité des pharmacies a bénéficié de l’engouement croissant des consommateurs pour les produits parapharmaceutiques, produits qui représentent entre 7% et 10% de leur chiffre d’affaires. Par exemple, la hausse de 6,2% (en valeur) des ventes de compléments alimentaires (qui s’effectuait à 59% dans les pharmacies) a contribué à la progression en 2013 du chiffre d’affaires des officines.

Forte progression de la part des médicaments génériques en 2013

Les médicaments génériques ont pris de plus en plus d’importance sur le marché pharmaceutique à partir de 2006. Cette tendance s’est confirmée en 2013 avec une part record des génériques dans les ventes de médicaments remboursables (39% en volume). Les mesures mises en place par l'Assurance maladie n'y ont pas été étrangères. Ainsi, la généralisation fin 2012 du dispositif « tiers-payant contre génériques » a soutenu cette logique de promotion des génériques, avec la suppression du tiers-payant pour les clients refusant la substitution de médicaments proposée par le pharmacien. Les pharmaciens ont atteint un taux de substitution de 78,3% en volume en novembre 2013.

Les prix des produits pharmaceutiques en baisse continue

Les prix à la consommation des produits pharmaceutiques ont à nouveau diminué en 2013, reculant de 4,3%. Cette évolution est tout particulièrement liée à la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) qui fixe chaque année les objectifs de baisse de prix des médicaments et les conditions de remboursement. Cette loi a conduit à une baisse des prix en soutenant la distribution de médicaments génériques (moins onéreux que les princeps) et plus directement en diminuant les prix de l’ensemble des médicaments.

La consommation française de médicaments à nouveau en recul

La consommation de médicaments des ménages reculera à nouveau en France en 2014 (-1,5% en valeur). Certes, la demande de médicaments progressera, notamment à cause de facteurs sociodémographiques (vieillissement de la population, hausse de la prévalence de maladies pathologiques, etc.). Cependant, le durcissement des mesures de réduction des dépenses de l’Assurance maladie contraindra encore la consommation (encadrement renforcé et contrôle des prescriptions médicales, baisse des prix, etc.). Au final, la consommation de médicaments devrait atteindre en 2014 un montant de 33,1 milliards d’euros.

Faible progression du chiffre d’affaires des pharmacies en France

Le chiffre d’affaires des officines en France entrera en 2014 dans une seconde année de faible progression (+0,5% en volume). Les revenus des pharmacies augmenteront peu, sous la pression de la politique restrictive de l’Assurance maladie. Par contre, le développement de la parapharmacie amorcé il y a quelques années continuera d’être un levier de croissance pour les pharmacies. Soutenues par les enseignes et les groupements, les officines sont de plus en plus nombreuses à réaménager leurs espaces de vente afin d’optimiser la distribution de produits parapharmaceutiques (rayons directement accessibles aux clients, utilisation de signalétique simplifiée, etc.). Si les articles concernés ne seront toujours pas ceux les plus vendus en pharmacie (entre 7% et 10% du chiffre d’affaires des officines), ils resteront pour les officines les produits présentant les marges les plus importantes et dont les prix sont librement fixés.

Renforcement des sources de revenus alternatives pour les pharmacies

Pour pallier la baisse du chiffre d’affaires, le rôle du pharmacien continuera d’évoluer, sous la direction de l’Assurance maladie. Les missions d’accompagnement du patient en pharmacie seront renforcées en 2014. Ainsi, à travers des entretiens pharmaceutiques, les patients souffrant d’une pathologie chronique (asthme, diabète, hypertension, etc.) pourront bénéficier d’un accompagnement personnalisé en officine, comme c’est déjà le cas depuis 2013 pour les patients sous AVK (Anti-Vitamine K). De même, des missions de diagnostic seront de plus en plus confiées aux pharmaciens, en complément des dépistages déjà autorisés en pharmacie (glycémie, angine, grippe, etc.).

Performance financière de la pharmacie BECKER

Légère hausse du taux de marge commercial

Le taux de marge commercial a légèrement augmenté en 2014, pour s’établir à 27,6% du chiffre d’affaires. Cette évolution est liée à l’effet de substitution des génériques (substitution généralisée depuis 2012) et à la croissance des ventes en parapharmacie.

Evolution relativement constante des frais de personnels

Les frais de personnels représentent l’un des principaux postes de charges pour les pharmacies (17,5% du chiffre d’affaires 2014). Leur évolution a été relativement constante depuis 2007. Il existe une certaine rigidité de la masse salariale, liée à la nécessité d’un minimum d’effectifs pour le fonctionnement des officines. Les frais de personnel ont progressé chaque année dans une fourchette comprise entre +2,3% et +2,6%. Cette progression a été plus rapide que celle du chiffre d’affaires.

Une hausse du résultat net en trompe-l’œil

Le résultat net de 2014 a été le plus élevé depuis de nombreuses années, représentant 5,2% du chiffre d’affaires. Cependant, cette amélioration doit être nuancée. La hausse est principalement due à l’impact du CICE (Crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi), en vigueur depuis janvier 2013, et qui équivaut à une baisse des cotisations sociales, sous forme d’une réduction de l’impôt à acquitter. Au final, une fois retiré l’effet CICE, le

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