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L’éternel Singulier : Questions sur le handicap

Par   •  27 Février 2018  •  5 707 Mots (23 Pages)  •  593 Vues

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Chapitre 5 : Handicap invisible et différence imperceptible…

Rémi Charbidès est une personne dyspraxie, qui a subie des moqueries dans toute sa jeunesse. La dyspraxie est un handicap qui haltère la motricité fines d’une personne, c’est – à – dire que tous les mouvements qui demandent trop d’attention vont être complexe (couper une feuille droite, servir un verre d’eau,…).

Philippe Liotard est un sociologue, qui a vécu en Afrique une bonne partie de sa vie pour étudier quelques tribus. « Personnes en situation de handicap » : Cette expression permet de différencier la déficience (appréhendée par la médecine, par exemple) du handicap (inadéquation de cette déficience avec le contexte). De fait, il peut y avoir une action du Il sur chacun de ces aspects (la déficience par le biais de la médecine par exemple) et sur le contexte (administratif, économique...), ce qui transforme le vécu subjectif de la personne en situation de handicap. L'auteur cite Amartya Sen, selon lequel les personnes qui souffrent de handicaps sont à la fois les humains les plus démunis de capabilités (handicap de gain) et les personnes les plus négligées (handicap de conversion).

Chapitre 6 : L’hostipitalité de la pensée managériale

Philippe Mauffrey est une personne en situation de handicap depuis sa naissance, il est hémiplégique du côté droit. Cet homme a travaille comme polytechnicien au sein d’ERDF, il se déplaçait donc énormément chez les usagers et éprouvait des difficultés à atteindre le compteur. Il a été muté et maintenant occupe un poste de conseiller.

Benoît Heilbrunn considère que la pensée managériale est dans l'impossibilité de penser le handicap. Il rappelle que le « handicapé », terme qu'il conteste car la personne est réduite à sa déficience, est dans la société française une personne invisible, exclue en raison de l'inaccessibilité de nombreux lieux. Cette mise à l'écart renvoie à l'idée d'écart par rapport à une norme, de l'incapacité à vivre une vie normale. Or dans la société démocratique la reconnaissance est indispensable à l'estime de soi, et cette reconnaissance repose sur la performance, sur le mérite. De même, le sentiment d'égalité conduit à apporter face au handicap une première réponse de compassion et de pitié, engendrant une spirale compassionnelle peu favorable à l'équité et engendrant de surcroît un danger de victimologie. Le discours managérial, au sein de l'entreprise, s'organise autour du contrat, de la performance, la compétence et la sanction. Or le handicap pose la question du découplage entre l'implication de la personne et la performance et donc celle de la contextualisation, nécessitant une redéfinition de la compétence qui ne soit pas strictement économique. Enfin la doxa managériale valorise la diversité, mais en même temps stigmatise la personne en situation d'handicap comme une source d'improductivité, et donc cherche à limiter les relations humaines à la ressemblance, et non à l'altérité.

Chapitre 7 : La liberté de l’autre

Christophe Fangeaux est un homme atteint de la maladie des os de verre. Il est un homme extraverti, dans sa vie professionnelle tant dans sa vie sportive et privée. Il explique qu’une personne handicapée peut se marier avec une personne sans handicap et avoir des enfants. Lui – même a eu une enfant avec la même maladie que lui. Il evoque ainsi qu’il transmet déjà à sa fille de 9 ans, tout le plaisir de vivre.

Jean-Claude Ameisen place la liberté au cœur de la solidarité. L'éthique consiste à se penser « soi-même comme un autre ». Il dénonce l'attitude qui consiste à considérer la personne dans son handicap, la percevant comme « moins » que les autres, d'enfermer les personnes dans une identité. Il rappelle la Convention internationale de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées qui demande à ce que l'on lutte contre les stigmatisations et les discriminations. Or, malgré la loi de 2005, il subsiste de nombreuses situations dramatiques (scolarisation, accessibilité, accès aux soins, isolement...). Il rappelle les 3 avis du Conseil National d'Éthique concernant certains retards en France : sur le nombre de personnes atteintes de troubles psychiatriques en prison laissées sans soins, sur la situation des personnes atteintes de surdité, sur les personnes atteintes d'autisme (notamment sur les enfants non scolarisés). Il dénonce de façon générale la misère des moyens mis à la disposition de l'école, en comparant à la situation d'autres pays comme l'Italie, ou la Suède, il met en avant le manque de volonté politique, notamment quant à la mise en place d'un accompagnement personnalisé, comme cela se pratique en Suède. Il réclame un véritable changement culturel dans les écoles, les entreprises, le monde politique... Il faut construire une société où la différence, quelle qu'elle soit, soit vue une source de richesse et non de discrimination et d'exclusion.

Chapitre 8 : La personne handicapée est – elle une personne a réadapter ?

Pascal Texier est devenu une personne en situation de handicap et même travailleur handicapé, à la suite d’un accident de la route. Il a été percuté près de chez soi. Il a dû donc reprendre des études d’électricien, et maintenant travail au sein du service de dépannage téléphonique de l’entreprise d’ERDF.

Guillaume LeBlanc explique alors qu’une personne naissant avec un handicap aura beaucoup plus de facilité de s’adapter, à sa manière, au monde qu’une personne vivant le handicap à un point X de sa vie. Il évoque aussi la différence qu’il existe entre la maladie curable et le handicap ; qui s’efface progressivement. Le handicap influe énormément sur la relation sociale et professionnelle d’une personne.

Chapitre 9 : Handicap et société

Catherine Dubois est médecin du travail. Elle remarqua lors de son travail que les personnes en situation de handicap étaient peu nombreuses dans les entreprises. De plus, les entreprises ont du mal à concevoir d’adapter le poste du travail pour une personne en particulier. En plus, une personne handicapée ayant des diplômés sera moins demander qu’une personne valide ayant de l’expérience.

Joseph Maïla insiste sur le secret professionnel des médecins du travail, puisque ceci ne doit pas dévoiler la nature

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