Phèdre, Jean Racine
Par Ramy • 18 Octobre 2018 • 1 285 Mots (6 Pages) • 1 020 Vues
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C.III. : Phèdre n’a plus de contrôle de sa vie et accepte la fatalité de son destin tragique.
CONCLUSION
- Confirmation : Tout compte fait, on constate qu’il est vrai de dire que l’héroïne est la victime de sa passion destructrice.
- Synthèse : Pathétique, dans le contexte de ses sentiments forts et ambivalents, Phèdre est aussi un personnage funeste qui souffre d’un mal qui la détruit sans lequel elle n’imagine pas son existence.
- Ouverture : Contrairement à Phèdre qui se révèle souffrante à cause de ses émotions amoureuses, Rodrigue, le personnage principal de la pièce de théâtre de Pierre Corneille Le Cid, utilise l’amour comme un allié pour sa réussite.
Introduction
Les œuvres de Jean Racine, le dramaturge et le poète français appartiennent au mouvement du Classicisme. Ce mouvement littéraire et artistique qui se développe en Europe entre le dix-septième et le dix-vingtième siècle met en avant la quête de perfection, de la rigueur et de l’idéal humaine. Jouée pour la première fois en 1677 à Paris, la tragédie Phèdre dresse le portrait de l’épouse du roi dont la passion incestueuse à l’égard de son beau-fils, Hyppolyte, se révèle troublante et dévastatrice. Dans l’extrait Un aveu involontaire, l’auteur met l’accent, d’une part, sur le caractère irrépressible de cette passion et, d’autre part, évoque les émotions vives et profondes de l’héroïne ainsi que son ambivalence envers ses sentiments. Finalement, le dramaturge rend palpable l’impuissance du personnage devant son destin fatal et tragique.
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Développement argumentatif
[I.]
II.
Deuxièmement, Phèdre est un personnage pathétique. Tout d’abord, elle éprouve des émotions fortes et ambivalentes à l’égard de sa passion. Ainsi, en s’adressant à Hyppolyte, elle s’exclame : > (v.22). Ici, c’est avec une antithèse qui met en opposition les verbes « aimer » et « haïr », qui sont en fait les antonymes, que la dualité de l’héroïne envers ses sentiments est mise en évidence. Ensuite, Phèdre se sent coupable d’aimer Hyppolyte. En fait, une utilisation du champ lexical de la terreur et du vocabulaire péjoratif : > (v.6), > (v.12), > (v.18), > (v.37) souligne que l’héroïne se perçoit détestable, honteuse et monstrueuse. Notamment, elle déclare à son amoureux : > (v.19). Dans ce contexte, cette gradation crée un effet dramatique, afin d’illustrer que Phèdre se rend compte du caractère interdit de sa passion et désire de mettre fin à cette dernière en se montrant mauvaise à Hyppolite. Donc, déchirée par des émotions ambivalentes, Phèdre n’est pas déterminée dans sa passion et vit un conflit intérieur causé par cette dualité et par le sentiment de culpabilité évoqué par son amour interdit. Ces contraintes ainsi que la malédiction sont à l’origine de son impuissance devant son destin tragique.
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III.
Justement, l’héroïne a un destin funeste. Effectivement, sans pouvoir s’échapper à son destin, l’héroïne se croit méritée le plus grand des châtiments. Ainsi, elle s’adresse à Hyppolite : > (v.33), > (v.33), > (v.37), > (v.41), > (v.41). Ici, le champ lexical de la vengeance et de la punition ainsi que les verbes conjugués en impératif soulignent que Phèdre supplie à Hippolyte d’exercer sa vengeance et de la punir. Également, le vocabulaire de l’expiation : > (v.38), > (v.40), > (v.41) met en évidence la soumission du personnage à son amoureux et à la fatalité. De plus, Phèdre perçoit la mort comme un seul moyen de se libérer de sa souffrance et, par conséquent, se livre à son destin funeste. En fait, elle déclare à son amoureux : > (v.24). Dans ce contexte, la connotation des verbes > et « sécher » met en lumière la souffrance de Phèdre en connotant aussi une idée de la mort. Plus encore, une omniprésence du vocabulaire funeste : > (v.37), > (v.38), > (v.44) illustre que le destin de Phèdre est prédéterminé par la malédiction. Bref, Phèdre n’a plus de contrôle de sa vie et accepte la fatalité de son destin tragique.
Conclusion
Tout compte fait, on constate qu’il est vrai de dire que l’héroïne est une victime de sa passion destructrice. Pathétique, dans le contexte de ses sentiments forts et ambivalents, Phèdre est aussi un personnage funeste qui souffre d’un mal qui la détruit sans lequel elle n’imagine pas son existence. Pour tout dire, on peut ajouter que les grands auteurs du classicisme s’adressent souvent au rôle des sentiments d’amour dans le cadre de l’existence humaine. Ainsi, contrairement à Phèdre qui se révèle souffrante à cause de ses émotions amoureuses, Rodrigue, le personnage principal de la pièce de théâtre de Pierre Corneille Le Cid, utilise l’amour comme un allié pour sa réussite.
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