Madame Bovary : l'abandon de Rodolphe
Par Stella0400 • 14 Mars 2018 • 2 338 Mots (10 Pages) • 782 Vues
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pour l’aider, ce à quoi Emma répond « emmène-moi ! Enlève-moi ! ».
• Emma cherche à le convaincre de fuir avec elle semble d’abord accepter : ils fixent la date du 4 septembre, mais en la quittant la veille sait qu’il ne partira pas.
• Rodolphe joue un double jeu dans lequel ses intérêts ont toujours la priorité. Il ne pense à rien d’autre qu’à séduire les femmes, pour ensuite les laisser tomber quand il ne les désire plus et une fois avoir satisfait ses désirs purement charnels.
• Son attirance envers E est uniquement fondée sur son physique attirant la séduit puis l’abandonne. Il est même capable de justifier ses motivations, à tel point qu’il ne ressent aucune culpabilité.
• D’ailleurs quand il apprend la mort d’Emma aucun sentiment impassible, c’est un individu qui ne se préoccupe que de ses propres plaisirs.
• CH 12 : Rodolphe la trouve « tyrannique et trop envahissante », car elle insiste pour qu’il accepte ses cadeaux (écharpe, cravache …)
• En outre, Emma prend place de l’homme dans le couple, et il ne peut le supporter « Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres ; elle eut même l’inconvenance de se promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde ; enfin, ceux qui doutaient encore ne doutèrent plus quand on la vit, un jour, descendre de l’hirondelle, la taille serrée dans un gilet, à la façon d’un homme »
b) La manière
• Quand Emma demande trop de son amant, Rodolphe prend ses distances et décide de laisser tomber sa maîtresse. Pour Rodolphe, les femmes sont des jouets, des poupées, dès qu’il n’a plus besoin d’elles, il les laisse tomber. Il écrit donc une lettre à Emma, la plus simple solution, pour rompre avec elle, parce qu’il est lâche, il n’a pas le courage de lui en parler face à face.
• C’est au chapitre 13, que pour expliquer son renoncement, Rodolphe écrit une lettre à Emma, il est dit « à peine arrivé chez lui, Rodolphe s’assit brusquement à son bureau » comme s’il souhait vite se débarrasser de cette corvée et passer à autre chose. Flaubert ajoute même plus tard, « il faut en finir ».
• Néanmoins, la rédaction de la lettre ne se passe pas comme il l’aurait souhaité, car , en effet, Emma lui semblait déjà loin va alors chercher souvenirs d’elle pour se rappeler « les traits d’Emma peu à peu se confondirent en sa mémoire » « il ne se rappelait rien » trop de femmes ? oubli vite ? ne l’aime que s’il la voit, que si présente physiquement dans sa vie ?
• Lorsqu’il reprend enfin la rédaction de la lettre, il la vouvoie « votre existence ».
• Il est tellement lâche, qu’il cherche une excuse dans la lettre pense à dire qu’il est ruiné. Il ajoute que leur amour se serait éteint de toute manière, « c’est là le sort des choses humaines ». Il dit également « Il nous serait venu des lassitudes » utilisation conditionnel supposition.
• Il prétexte que s’ils avaient fui, on lui aurait fait outrage, car elle aurait quitté son mari pour son amant fait semblant de penser à elle, et ses sentiments, alors qu’en réalité il e pense qu’à lui, ses intérêts et son confort personnel, il se place en victime, comme lors des Comices, où il se faisait passer pour victime des commérages.
• Enfin, avec la + grande insensibilité qui semble le caractériser, il signe « votre ami ».
• Le lendemain, il met la lettre au fond d’une corbeille d’abricots, et demande à son valet de charrue, Girard, de l’apporter chez Emma. Il lui précise que si elle demande des nouvelles, il devra répondre qu’il est en voyage.
• Ce jour même, le 4 septembre, jour supposé de leur fuite, il se leva tard cela prouve que cette rupture ne l’aura pas empêché de dormir. L’effet est cependant contraire pour Emma. Elle est tellement atteinte et touchée par cette lettre, qu’elle est tentée de se suicider, mais elle ne le fait pas car il a de la soupe ! Elle sera finalement malade jusqu’à la mi-octobre.
• Il fait également référence dans sa lettre à Emma comme un certain type de femme, « des femmes pareilles » c’est comme s’il la réduisait à un genre, une catégorie, celle des femmes passionnées, accrochées à leur amant, voire un peu trop à son goût.
III) Rodolphe : un personnage tout de même humain.
a) Avant l’abandon
• Même si lors du renoncement de Rodolphe à partir avec Emma, il a pu être lâche et insensible, une part de lui semble tenir un minimum à Emma, et pour cela, il souhaite minimiser son chagrin.
• Avant la fuite, il lui dira qu’il l’aime, c’est d’ailleurs une des rares dois où il le fait « si je t’aime ! si je t’aime ! mais je t’adore, mon amour ! ».
• Il semble également ne pas vouloir lui faire de mal lorsqu’il dit « il est encore tps ! s’écria-t-il. Réfléchis, tu t’en repentiras peut-être. », en parlant de leur fuite.
• En la quittant la veille du jour J ne se retourne pas de suite, s’arrêta au bout de quelques minutes, quand il la voit s’éloigner, « il fut pris d’un tel battement de cœur, qu’il s’appuya contre un arbre pour ne pas tomber. » semble affecté pendant quelques instants, il semble reconsidérer son choix de ne pas partir, mais cela serait trop d’inconvénients pour lui, la « charge d’un enfant », tout l’argent nécessaire etc… Il cherche à se convaincre lui-même que c’est la bonne chose à faire.
b) En écrivant la lettre
• Lorsqu’il écrit sa lettre pour Emme, il retrouve d’anciennes lettres d’amour de ses maitresses, qu’il qualifie de « tas de blagues » toutefois, il les garde souvenirs agréables, ou encore une fois pour en revenir à son personnage de chasseur, il les garde comme une collection.
• Dans son esprit, il la quitte afin de lui éviter des souffrances « l’idée seule des chagrins qui vous arrivent me torture, Emma ! » il accuse la fatalité, il ne veut, ni qu’elle ne sente responsable de cet acte, sans non plus en porter la faute lui-même il tient à elle mais il reste un homme égoïste facette que l’on retrouve avec la citation : « Pauvre petite femme ! pensa-t-il avec attendrissement. Elle va me croire + insensible qu’un roc ; il eut fallu quelques larmes là-dessus ; mais, moi, je ne px pas pleurer ; ce n‘est pas ma faute. »
• Enfin, une fois que
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