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Commentaire Madame Bovary

Par   •  2 Décembre 2017  •  1 178 Mots (5 Pages)  •  499 Vues

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Ainsi, par un point de vue externe permettant une connaissance absolue de chacune des personnalités intervenant dans le texte, une écriture détaillée et clinique à laquelle s’ajoute des précisions sonores, la lecture parait s’animer et prendre vie. Par conséquent cela reflète la volonté de transmettre du réalisme à la scène dans laquelle de nombreux personnages assistent. Par la suite, il s’agira donc de démontrer les différents caractères de ces derniers.

Emma, héroïne du roman subit au cours du texte une grande détérioration concernant sa santé physique et morale. En effet son parcours débute par «une expression de sérénité» pour se finir avec «épouvantement». Cela traduit une sensation d’espoir qui disparaît peu à peu. Son personnage est également marqué par sa coquetterie qui se traduirait plus par une forme de vanité «elle demanda son miroir, et elle penchée dessus quelque temps». Flaubert qui cache une certaine ironie effectue ici une critique. Cet acte peut également faire référence à son infidélité, elle aurait donc honte d’elle même, d’où s’expliquerait ses «grosses larmes». A cela pourrait donc s’ajouter le fait que son «âme eût fait des bonds pour se détacher». En effet, elle souhaiterait être libéré de ce monde dans lequel elle a commis des fautes, et par conséquent se repentir dans la mort. Sa volonté est celle de son âme. Madame Bovary est donc à la recherche de l’idéal auquel elle a aspiré toute sa vie.

Son mari, quant à lui est très affecté de la disparition de sa femme. Il nourrit premièrement un espoir de la voir se rétablir «Il ne fallait peut-être pas désespéré», un espoir avancé par le prêtre, cela prouve qu’il espère qu’elle va se rétablir. Lors de la soudaine accélération de la mort, il se met «à genoux, les bras étendus vers Emma», sa position révèle de celle d’une prière. Il implorerait donc le Ciel de lui rendre sa bien-aimée. Il y a également une dimension charnelle qui s’échappe de la scène au moment où «il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son coeur». Sa passion pour elle est forte, Flaubert y fait allusion par l’organe des sentiments, qui s’éteint quelques temps après, mais aussi par sa réaction face à son agonie «sanglots étouffés de Bovary». Il est explicitement annoncé que Charles Bovary ne se cache pas de montrer l’immense détresse dans laquelle il se trouve.

Le personnage le plus mystérieux de ce passage reste l’Aveugle qui fait une brusque irruption dans le déroulement de la mort de l’héroïne. Son entrée s’illustre par «un bruit de gros sabots» et «une voix rauque», qui sont des éléments inquiétants. Il est caractérisé par une «face hideuse», «misérable», adjectifs accentuant la part inquiétante que possède ce personnage. Il va apparaître comme un messager de la mort, sa chanson fait référence à la vie d’Emma. En effet, «fait rêver fillette à l’amour» renvoie à l’esprit chimérique et frivole de la jeune femme, quant aux «épis que la faux moissonne», l’objet coupant utilisé évoque immédiatement l’idée de la mort. Dès lors qu’il prononce les paroles «le jupon court s’envola», Emma n’existe plus. Le jupon est donc une allégorie son âme qui renforce la qualité éphémère et fragile de la vie. Cet homme est se révèle donc être une allégorie du destin d’Emma, par l’omniscience qu’il possède de son existence.

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