Madame Bovary, Gustave Flaubert

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», « quels eussent été ».

II Des attentes

A Espoir de nouveauté

Le souhait d’Emma est d’abord un souhait de changement et de nouveauté comme le montre la première phrase du texte. Regardant si quelque chose est changé, elle finit, déçue, par fixer sa pensée sur un ailleurs plus mouvementé, un homme plus romanesque.

B Espoir d’un ailleurs : les lumières de la ville

« Le bruit des rues » s’oppose au calme de la campagne, alors que le « bourdonnement des théâtres et les clartés du bal » sont certes des clichés de la grande ville vue par une provinciale, mas indiquent la vie, la lumière qui dissiperait l’obscurité de sa vie.

C Un homme différent

Elle attend l’exaltation romantique, une dilatation du cœur ; un autre homme, dont elle ne sait qui il est, mais qui surtout ne serait pas son mari.

Se construit alors le portrait en creux de son mari : l’autre serait : « beau, spirituel, distingué, attirant », c’est-à-dire tout ce que Charles n’est pas.

III Une attente sans espoir

A Le rêve comme promesse de bonheur

Emma réécrit sa vie, joue au romancier et voudrait ainsi recréer une existence dont elle serait à la fois l’auteur et le personnage : « elle se demandait s’il n’aurait pas eu un moyen, par d’autres combinaisons du hasard, de rencontrer un autre homme ».

Elle aspire à une « vie différente », « autre », elle rêve d’événements « non survenus », d’un mari qu’elle « ne connaissait pas ». Ces rêves l’empêchent d’agir et son attente ne peut qu’être désespérée.

B Pas d’espoir réel

Sous ce rêve inconsistant, sa vie « était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l’ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l’ombre, à tous les coins de son cœur ».

Elle n’a aucune énergie pour changer et le rêve lui offre une porte de sortie aisée, mais sans réalité.