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Fiche: Les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine.

Par   •  21 Novembre 2017  •  1 965 Mots (8 Pages)  •  1 185 Vues

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alors que celui-ci est cruel et sans pitié. C’est pourquoi l’animal le représentant est un lion, un prédateur par opposition à l’âne crédule et naïf. Cette hyperbole fait donc ressorti la cruauté du roi qui est tout sauf bon. Ce sentiment est renforcé par les adverbes d’intensité « trop » v 34-35 et « beaucoup » V38 répétés à plusieurs reprises. Ces derniers sont en réalité des marqueurs de l’ironie permettant de révéler au lecteur l’hypocrisie du renard. Ce compliment est donc exagéré à un tel point qu’il n’est plus crédible.

- De plus, bien que le roi semble courageux étant donnée qu’il se dénonce en premier, tout semblant de générosité est altéré par des oppositions marquées par « mais » v30v ainsi qu’une condition au même vers « s’il le faut »

- Le roi n’est donc en aucun généreux mais simplement calculateur et cruel. Il sait très bien qu’il est protégé par son titre. La fontaine dénonce donc ici la monarchie absolue.

2. La critique des courtisans

- l’antithèse aux vers 47 et 58 entre le terme « querelleurs » et le groupe adjectival « petits saints » qui désignent tous deux les membres de la cours.

- Ce rapprochement de deux termes opposés ou même contradictoires met en relief un antagonisme. Ici, la contradiction réside entre la façade des courtisans qui semblent bien élevés, de bonne famille mais qui sont en réalité des opportunistes prêts à tout pour se faire bien voir auprès du roi. Il existe donc un aspect caché négatif de ces gens là. Ce sentiment est renforcé par l’euphémisme v 44 « les moins pardonnables offenses » employer pour désigner des crimes. Il existe donc un écart conséquent entre la réalité qui peut être très cruelle et la manière dont elle est désignée, de manière très atténuée, la faisant alors ressembler à un mensonge.

3. L’ironie dans la morale

-v60 : « Manger l’herbe d’autrui ! Quel crime abominable ! » autre antithèse + hyperbole

-Manger l’herbe de quelqu’un n’est pas en réalité un crime et encore moins un crime abominable. Il s’agit donc d’une exagération renforcée par les deux points d’exclamations. Le comportement suscité par ce qui est qualifié de crime est donc disproportionné. Il s’agit non seulement d’une exagération mais aussi d’une antithèse car ils ‘agit de l’opposé d’un crime. Il réside donc là une dénonciation de l’injustice e la Cour. Le traitement de l’âne est donc disproportionné et même complètement inapproprié. Ce sentiment est renforcé par une énumération de termes hyperboliques v 58 : « ce pelé, ce galeux » Il y a donc encore une fois une exagération extrême du comportement de l’âne par les membres de la cour.

C) La dénonciation

1. Critique de la superstition

-Champ lexical de la religion : « ciel », V1 et 16, « céleste courroux » v19, « pêché » v37, »petits saints » v48, « diable », V52

-Les gens de l’époque croyaient que cette maladie avait été envoyée par Dieu dans le but de punir les pêcheurs tel un châtiment divin, d’où l’omniprésence de la religion dans ce texte. Cependant, au vers 20, l’auteur émet une réserve par l’utilisation du groupe verbal « peut être » qui relativise cette vision des choses. L’origine divine n’étant pas assurée mais une simple supposition, ce crime a été commis gratuitement, transformant ces croyances en superstition.

2. Critique des privilégiés

- « un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue qu’il fallait dévouer ce maudit animal »

- Le loup, qui ici représente le clergé comme l’indique le nom « clerc » est associé à quelqu’un de vorace, à quelqu’un de mauvais. Il ne protège pas l’âne, l’innocent mais ce range du côté des plus forts. Il est mauvais. Critique des membres du clergé. De plus, champ lexical de la justice « coupable », « accuse », « justice », « coupable », « jugée ». Cette scène est donc représentative d’un tribunal et devrait alors établir la justice. Cependant, le derniers vers correspondant à la morale « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » montrent une opposition. En effet, entre puissant :les privilégiés loup, renard, roi et misérable tiers état ;âne. Il y a donc incompatibilité entre ces termes qui révèle un disfonctionnement de la justice. C’est cette justice, marquée par les privilèges qui est critiqué dans ce texte.

Conclusion

Dans la fable Les Animaux malade de la peste, La Fontaine présente un récit plaisant, rythmé et vif mais y glisse cependant une critique virulente de la société de son temps. Il met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps mais leurs attitudes restent universelles pouvant alors se fixer dans un univers imaginaire. Le dénouement est triste. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par des puissants cruels et sans scrupules.

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