Exposé Dom juan: étude de comparaison de l'acte II, scène 2 et de l'acte 4 scène 3
Par Ramy • 4 Avril 2018 • 3 223 Mots (13 Pages) • 1 168 Vues
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Dans les deux scènes il réduit l'écart social de paysanne à aristocrate et de bourgeois à aristocrate : Il utilise la deuxième personne du pluriel « vous » et met Charlotte en valeur « une personne comme vous serait la femme d'un simple paysan ? Non, non, c’est profaner tant de beautés, et vous n’êtes pas née pour demeurer dans un village. » (l.207). Cette négation montre qu'elle n'est pas à sa place.
DJ ordonne à M.d de s'asseoir car sinon il ne lui adresse pas la parole, de plus il utile l'impératif : «Allons vite, un siège pour M. Dimanche.»(l.45) ; « Point, point, je veux que vous soyez assis contre moi » ; « Non, non, je sais ce que je vous dois, et je ne veux point qu’on mette de différence entre nous deux. ». La règle des bienséances veut qu’on ne peut s’asseoir que devant son égal. De les verbes à l'impératif sont : « approchez »(l.2), « asseyez-vous »(l.55), « mettez-vous là »(l.58) nous montrent un personnage dont les ordres se réalisent promptement : « je fais ce que vous voulez ».(l.61). Dom Juan met en avant sa relation avec son créancier en utilisant l'hyperbole : « au meilleur de mes amis »(l.43), afin que le créancier se sente plus à son aise ; il le considère comme son ami : « cet ordre n'est pas pour vous »(l.34), « trouver jamais de porte fermée chez moi »(l.35). Il le reçoit dans les meilleures conditions qui soient : « ôtez ce pliant, et apportez un fauteuil »(l.50). Il ne souhaite donc pas « mettre de différence »(l.53) entre lui et le visiteur. L'expression « je ne veux point que l'on mette de différence entre nous deux » (l.53) est une antiphrase mais aussi une hyperbole qui montre une transgression de l'ordre social faite par Dom Juan. Au cours de cette scène DJ va commettre plusieurs transgressions des codes sociaux, la première quand il met m.dimanche au même niveau que lui alors qu'ils appartient pas au même rang social, la seconde en parlant de la famille de M.dimanche car un aristocrate ne demande jamais des nouvelles de la famille ou complimente le physique d'un bourgeois car ils ne sont pas ami et enfin la dernière quand il l'invite à diner chez lui et qu'il sait que m.d est obliger de refuser car un aristocrate ne dine pas avec un bourgeois. Il a l'attention de l'humilier pour qu'il quitte lui-même la pièce et qu'il ne revienne plus jamais, DJ a donc gagner.
De plus DJ se présente comme un homme d'honneur, comme l'homme idéal au 17ème siècle soit honnête. En utilisant des questions rhétorique envers Charlotte « moi, j'aurais l'âme assez méchante pour abuser une personne comme vous ? »(l.230) ; « moi, me railler de vous ? » (l.187), DJ se moque de la naïveté de Charlotte. Il lui déclare son amour : « je vous aime, Charlotte, en tout bien et en tout honneur, et pour vous montrer que je vous dis vrai, sachez que je n’ai point d’autre dessein que de vous épouser, en voulez-vous un plus grand témoignage» (r.233), « ne pas mettre en doute la sincérité de ma foi » (l.245). Cette sincérité du personnage n'est là que pour se moquer, DJ est donc hypocrite. Avec M.d c'est dès la didascalie de la première tirade de Dom Juan nous fait part une fois de plus de l'hypocrisie dont il fait usage : « Dom Juan faisant de grandes civilités - Ah ! Monsieur Dimanche » (l.31). Il utilise de grandes politesses avec : « Que je suis ravi de vous voir » (l.32) et va même jusqu'à donner la faute à ses laquais de ne pas avoir fait rentrer son invité : « Parbleu, coquins, je vous apprendrai à laisser M. Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. » (l.38).
Enfin on remarque que DJ prend en témoin Sganarelle, son fidèle serviteur pour séduire Charlotte qui confirme ses paroles :« je prends à témoin l’homme que voilà de la parole que je vous donne. » (l.236) ;
«Non, non, ne craignez point, il se mariera avec vous tant que vous voudrez. »(l.238). Mais il prend aussi Dieu comme témoin pour aussi cautionner ses dires :« le Ciel » (l.210 et 264) et quand il demande Charlotte en mariage c'est une offense à Dieu car cette un sacrement religieux, il commet donc un blasphème : « et ne voulez-vous pas consentir à être ma femme ? » (l.255).
A la fin de cette scène DJ est aussi le gagnant quand il a obtenu ce qu'il voulais : « Oh, Monsieur, attendez que je soyons mariés, je vous prie, après ça, je vous baiserai tant que vous voudrez. » (l.268).
II/Le comportement de Charlotte
Charlotte est une simple paysanne qui va épouser Pierrot lui-même paysan qui a sauvé Dom Juan de la noyade. Mais DJ séducteur dans l'âme va entreprend de séduire et de demander Charlotte en mariage sans même prendre le temps de faire grâce au ciel de l'avoir sauvé comme lui conseille Sganarelle. Nous allons maintenant étudier le comportement Charlotte face à cette aventure romanesque(=Qui se rapporte au genre du roman). Nous pouvons remarquer une évolution du comportement de Charlotte qui aura des effets sur la stratégie de Dom Juan. Dès le début Charlotte apparait méfiante et même distante, elle reste sur ses gardes pendant sa conversation avec Dom Juan. Elle répond brièvement : « vous voyez, monsieur » (l.167), « oui monsieur » (l.169). Charlotte n'est pas complètement bête, elle se méfie de DJ et pense qu'il se moque d'elle : « je ne sais pas si c'est pour vous railler de moi » (l.185) mais DJ la rassure en prenant Dieu comme témoin à ses dires : « Moi, me railler de vous ? Dieu m’en garde, je vous aime trop pour cela, et c’est du fond du cœur que je vous parle. »(l.187).
On remarque que les tirades de Charlottes sont bien plus courtes que celles de DJ. C'est la première fois que Charlotte se fait courtiser par un aristocrate, et on a l’impression qu’elle n'est pas indifférente à ces compliments. Elle est gênée devant lui mais DJ la met en confiance : « Fi ! Monsieur, elles sont noires comme je ne sais quoi » (l.196) mais DJ y réplique directement «Ha ! Que dites vous là ? Elles sont les plus belles du monde »(l.198).
Contrairement à DJ, Charlotte est sincère, honnête et naturelle. Elle dit ce qu'elle pense ; « mais on m’a toujours dit, qu’il ne faut jamais croire les Monsieux, et que vous autres courtisans êtes des enjôleus, qui ne songez qu’à abuser les filles. »(l.221) ; « j'aimerais mieux me voir morte, que de me voir déshonorée »(l.228). De plus elle reste polie et respectueuse envers DJ en l'appelant « Monsieur ». Charlotte apparait comme naïve. DJ la traite
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