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Dom Juan, la scène du Pauvre, acte III, scène 2, Molière

Par   •  11 Octobre 2018  •  1 569 Mots (7 Pages)  •  757 Vues

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La foi d'un homme est confronté (sacrée, refus du pauvre) l'argent (le louis d'or, profane).

- Dom Juan contre Dieu : une scène annonçant la suite de la scène

Dom Juan figure comme un diable tentateur tandis que le pauvre est comme le messager de Dieu lui-même.

On le voit par ses vêtements en lambeaux « prie-le qu'il te donne un habit » (l.18) et sa pitié qu'il a : « j'aime mieux mourir de faim » (l.50), ce qui rappelle le Christ.

Dom Juan se heurte à l'amour et au respect que le pauvre porte à Dieu.

- Sganarelle peu présent mais médiateur

Sganarelle semble jouer un rôle d’intermédiaire entre Dom Juan et le pauvre. A aucun moment Sganarelle donne son avis, il ne contredit pas son maître et prend la aprole que pour l'excuser en vers le pauvre « Vous ne connaissez pas monsieur, bon homme » (l.20) ou alors le paraphraser en disant que ce n'est pas grand chose de jurer « Va, va jure un peu, il n'y a pas de mal » (l. 47).

Il minimise l'importance du blasphème en disant « un peu », alors que jurer est quelque chose de très fort.

C'est donc bien une scène de confrontation à laquelle nous assistons, alors quelle est l'issue de se conflit.

- La morale de cette scène 2 de l'acte III

- une vision positive de la religion

Le pauvre représente l'ensemble de la communauté croyante et ses qualités où le pauvre reste dans sa religion, il ne veut pas jurer et fait face à la tentation du louis d'or alors qu'il en aurait bien besoin. Il refuse au blasphème. Il reste ferme et droit « Monsieur », « Non Monsieur, j'aime mieux mourir de faim » (l.50).

Il est par ailleurs généreux « je ne manquerais pas de prier le Ciel pour qu'il donne toute sorte de biens » (l. 15-16) et altruiste « De prier tout le jour pour la prospérité des gens de bien » (l.25-26).

Son sens moral est à bien des égards plus grand que celui de Dom Juan et il est remarquable qu'en tant que seul personnage réellement croyant dans la pièce, il parvient à tenir tête à Dom Juan ce qui est point facile.

- vainqueur du conflit

Le pauvre reste fort il ne cède pas, il refuse de jurer : c'est un croyant sincère et inébranlable face au diable, le tentateur. « Non, monsieur » (l.50).

Dom Juan en donnant le louis d'or : « Va, va je te le donne » (l.52), n'a pas réussi à faire jurer le pauvre. Dom Juan qui n'a pas réussi à provoquer Dieu va le faire d'une autre façon, il accepte de faire l'aumône non pas au nom de Dieu mais « pour l'amour de l'humanité » (l.52) où il détourne la phrase connu de tous « pour l'amour de Dieu ». Il le fait au nom d'un idéal non chrétien mais humaniste.

On ne sait donc pas qui est le vainqueur, mais à mon avis c'est le pauvre qui gagner le défit. Il reste droit, fidèle à sa religion, malgré qu'il soit dans la plus grand pauvreté.

- Dom Juan est complexe et ambigu

Dom Juan est certes un personnage négatif, représentant le diable dans cet affrontement entre bien et mal, mettant au supplice le pauvre par un chantage sadique.

Pourtant, il fait preuve dans cette scène de nombreuses qualités : il est fidèle à la raison et à la logique, il est bon argumentateur pour convaincre et persuader le pauvre.

Ses valeurs humanistes transparaissent dans décision de donner tout de même le louis d'or au pauvre, et la dernière réplique avec l'empreinte du champ lexical de la justice et de la morale « la partie est trop inégale » (l.54) « je ne dois pas » (l.54). Dom Juan nous montre une autre personnalité, il est courageux.

Conclusion

Cette scène est presque non important pour l'histoire, le pauvre ne réapparaît jamais dans l'histoire. Cependant, le portrait de Dom Juan devient plus claire. Il est séducteur de ce qu'on a vu mais il refuse la soumission à Dieu.

Malgré sa cruauté, son aspect diabolique et son impiété (mépris pour la religion), il reste ambigu : il déclare son amour à une humanité libre et débarrassée de Dieu et place l'humanité au-dessus de Dieu. Néanmoins, cette arrogance et cette insolence vis-à-vis de Dieu ne pourront pas rester impunies, comme en témoigne la scène du dénouement de Dom Juan.

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