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Acte 1, scène 2, Dom Juan ou les Festin de pierre, Molière

Par   •  31 Octobre 2018  •  1 061 Mots (5 Pages)  •  695 Vues

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Le personnage principal est également fasciné par la beauté, par la toute-puissance qu'il a plaisir à détenir. Il nous montre qu'il ne peut résister au charme en affirmant avec euphémisme : « je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne » il se délecte à briser toutes ces femmes pour avoir l'impression de posséder un grand pouvoir, domination qui le fascine : « On goûte une douceur extrême à réduire, à cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous appose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur, et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir ». Ce qu'il aime le plus : manipuler, contrôler les émotions, diriger, prendre entièrement l'ascendant sur une femme, qui, au début, ne se doute de rien. Contrôler chaque geste, chaque mouvement, sentiment, comme pourrait faire un marionnettiste en improvisant. Chaque femme comblée est pour lui une victoire : « Enfin, il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. » Il considère toutes ces femmes comme des trophées gagnés au fil de ses conquêtes périlleuses demandant une intelligence et une puissance hors normes, il se compare même a un grand conquérant. Elles sont ainsi considérées comme des « jouets » destinés à satisfaire ses besoins « d'amour », et il profite au passage de l'ultime beauté de chacune, d'où qu'elles viennent, indispensables à son existence.

Pour conclure, nous avons pu voir précédemment que Don Juan déprécie, critique la constance amoureuse, et le justifie en vantant son comportement de libertin et en se jouant de la « faiblesse » des femmes. Il met en avant son admiration envers la beauté et la domination, qui font partie intégrante de sa personnalité. Il perçoit donc les femmes comme des instruments participant à la satisfaction de ses désirs, et prend plaisir à les tourner en ridicule, ces petites marionnettes, n'étant rien d'autre à ses yeux que des êtres vivants pourvus d'un cœur trop sensible.

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