Réflexion sur les genres littéraires
Par Junecooper • 27 Septembre 2018 • 2 622 Mots (11 Pages) • 391 Vues
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utilisés sont la théorie de littérature, les sciences du langage et la philosophie
c- La notion de genre à rapprocher de celle de type de texte ?
L’auteur observe qu’au début des années 90, la notion de type de texte, comme par exemple le texte narratif ou descriptif à concurrencé celle de genre. Cependant, c’est le genre qui est finalement resté, ce qui a eu comme conséquence un approfondissement de la notion qui est considérée comme pouvant contenir une dimension historique, sociale et culturelle. Nathalie Denizot souligne également que la notion de genre est largement utilisée dans la « didactique de la littérature » et qu’elle tend vers un usage commun.
La primauté du genre sur le type de texte va aussi dans le sens d’une approche du texte littéraire qui s’éloigne peu à peu d’une approche formelle.
1.2- La notion de genre : des définitions peu claires
a- Le genre, notion en mouvement
A travers l’article de Nathalie Denizot, nous constatons que la notion de genre n’a pas de définition exacte, mais qu’elle est plutôt en mouvement, malléable et permet donc de rester ouvert contrairement à la notion de type de texte qui avait tendance à enfermer le texte littéraire dans une approche formaliste.
A travers l’article de David Vrydaghs, nous constatons également que dans les textes officiels de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) définissant les programmes scolaires, les genres ne sont pas ou peu définis, et qu’il en ressort un manque de clarté quant aux définitions que devraient utiliser les enseignants.
II- Les enjeux de l’enseignement des genres littéraire
Dans cette partie, nous nous appuierons plus spécifiquement sur l’article de David Vrydaghs et nous nous demanderons quelle est l’utilité d’enseigner les genres ainsi que ce que préconisent les institutions de la Belgique Francophone sur ce point.
2.1- Les genres « scolaires »
Dans l’article de Nathalie Denizot, l’auteur met en évidence les différences entre le genre tel qu’il est abordé dans un univers scolaire et le genre de référence. Elle propose le point de vue de Chervel qui semble être partagé par beaucoup, qui définit les genres scolaires comme « une culture originale, qui prend sa source et ouvre ses caractéristiques essentielles dans le milieu scolaires ».
Dans l’article de David Vrydaghs, le genre « scolaire » désigne « des classes de textes répondant à deux conditions : elles ont une existence extrascolaire et elles y font l’objet d’une scolarisation, c’est-à-dire une transformation » plus ou moins explicites et contrôlées. Pour l’auteur, cette transformation de la notion provient des différents acteurs qui interagissent avec la notion, dont des enseignants, des concepteurs de manuel scolaire, des inspecteurs, des didacticiens etc. Il y a donc un écart plus ou moins important entre l’usage des genres en milieu extrascolaire et en milieu scolaire.
2.2- A quoi sert l’enseignement des genres
Dans les deux articles, et plus particulièrement dans celui de David Vrydaghs, plusieurs propositions sont proposées afin de nous faire comprendre le rôle de l’enseignement des genres littéraires.
Tout d’abord, nous pouvons le comprendre à travers une définition de Baktine proposée dans l’article de Nathalie Denizot, qui considère le genre comme un outil qui fonde la possibilité de communication, ou autrement dit, un outil didactique, pour l’enseignement et l’apprentissage. Le genre est donc un concept central pour la construction des capacités langagières des apprenants.
Dans l’article de David Vrydaghs, afin de définir le rôle de l’apprentissage du genre, l’auteur fait appel à la définition de Karl Canvat et de Dumortier, que l’on peut résumer ainsi : la notion de genre dans un contexte scolaire permet la construction de conventions communes à travers laquelle l’échange sur la littérature peut se faire et facilite également le « décodage » du texte et sa compréhension. Cette définition rejoint finalement celle de Baktine dans le sens ou le genre est vu comme un outil de communication.
L’enseignement des genres comme un outil de médiation :
L’auteur note qu’en général, le genre est une médiation entre la littérature et les œuvres, un texte et une règle, la ressemblance entre plusieurs œuvres, l’œuvre et le public, l’auteur et le lecteur etc. Dans l’enseignement, le genre peut intervenir lors de la production d’écrit ou la réception d’un texte littéraire. Il doit permettre à l’élève d’orienter son écrit ou sa lecture. Mais cette notion de genre comme médiation est implicite dans les textes officiels.
2.3- Point de vue de la notion dans les instructions officielles de la FWB
Dans cette partie, nous allons nous intéresser aux genres littéraires tels que l’institution de la Belgique Francophone voudrait qu’ils soient enseignés.
a- Quand et comment enseigner les genres ?
Au début de l’apprentissage, les institutions préconisent de donner des définitions fixes des genres. Cependant, des enseignants soulignent la difficulté de faire admettre ces définitions aux élèves à cause de la pluralité de genre que l’on peut parfois trouver dans certaines œuvres mais également à cause du fait qu’une définition d’un genre n’est pas stable et fermée, elle peut contenir une pluralité de caractéristiques. On peut également signaler, que comme nous avons pu le constater pendant les cours de l’UE 86, les genres ne se cantonnent pas seulement à une définition, ils ont également besoin d’être incarné pour être compris. Ainsi, un texte poétique ou un texte théâtral doivent être entendu à l’oral pour en comprendre certaines de leurs caractéristiques.
A la fin de leur cursus du secondaire, en FWB, les élèves doivent pouvoir reconnaître l’hétérogénéité de genres dans un même texte. Cependant, l’auteur souligne que cet objectif est difficile à atteindre à cause des bases qui nécessitent avant tout l’apprentissage des définitions des genres et qui manquent de clarté.
b- La définition du genre selon l’institution en FWB : que faut-il enseigner ?
Dans les textes officiels, le genre est une notion qui s’applique pour l’écrit, l’oral, la prise de parole et l’écoute et
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