Les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine, livre VII, 1678
Par Ninoka • 29 Novembre 2017 • 1 928 Mots (8 Pages) • 910 Vues
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C) La dénonciation
1. Critique de la superstition
-Champ lexical de la religion : « ciel », V1 et 16, « céleste courroux » v19, « pêché » v37, »petits saints » v48, « diable », V52
-Les gens de l’époque croyaient que cette maladie avait été envoyée par Dieu dans le but de punir les pêcheurs tel un châtiment divin, d’où l’omniprésence de la religion dans ce texte. Cependant, au vers 20, l’auteur émet une réserve par l’utilisation du groupe verbal « peut être » qui relativise cette vision des choses. L’origine divine n’étant pas assurée mais une simple supposition, ce crime a été commis gratuitement, transformant ces croyances en superstition.
2. Critique des privilégiés
- « un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue qu’il fallait dévouer ce maudit animal »
- Le loup, qui ici représente le clergé comme l’indique le nom « clerc » est associé à quelqu’un de vorace, à quelqu’un de mauvais. Il ne protège pas l’âne, l’innocent mais ce range du côté des plus forts. Il est mauvais. Critique des membres du clergé. De plus, champ lexical de la justice « coupable », « accuse », « justice », « coupable », « jugée ». Cette scène est donc représentative d’un tribunal et devrait alors établir la justice. Cependant, le derniers vers correspondant à la morale « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » montrent une opposition. En effet, entre puissant :les privilégiés loup, renard, roi et misérable tiers état ;âne. Il y a donc incompatibilité entre ces termes qui révèle un disfonctionnement de la justice. C’est cette justice, marquée par les privilèges qui est critiqué dans ce texte.
Conclusion
Dans la fable Les Animaux malade de la peste, La Fontaine présente un récit plaisant, rythmé et vif mais y glisse cependant une critique virulente de la société de son temps. Il met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps mais leurs attitudes restent universelles pouvant alors se fixer dans un univers imaginaire. Le dénouement est triste. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par des puissants cruels et sans scrupules.
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