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Les Faux Monnayeurs, André Gide, La structure du roman.

Par   •  19 Septembre 2018  •  2 562 Mots (11 Pages)  •  861 Vues

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Cependant, la complexité de la structure des Faux-Monnayeurs ne s'explique par la volonté de l'auteur de former le lecteur, de l'éduquer , d'attirer son intérêt et sa curiosité mais aussi par son envie d'apporter un renouveau au roman dans la littérature afin que son œuvre puisse rester dans les mémoires. Pourtant, le premier axe qui expliquait ces idées n'explique pas totalement la structure du roman puisque finalement elle repose aussi et grandement sur un procédé : la mise en abîme.

Tout d'abord, il est évident d'affirmer que c'est la mise en aime du roman dans le roman qui fait en parti la construction et son unicité. En effet, André Gide a recourt a ce procédé pour l'un de ses personnages du roman, Edouard, qui écrit un roman qui doit lui-même s'intituler Les Faux-Monnayeurs. La complexité de cette structure réside dans le fait que le journal d'Edouard prend parfois le relais de la narration. En effet, le personnage romancier pense lui aussi introduire dans son roman un autre personnage romancier, et ainsi de suite jusqu'à l'infini. En guise d'illustration chapitre trois, partie 2, à Saa Fée, au moment du thé lorsque Laura et Bernard pose des questions à Edouard concernant son roman, il répond à l'un d'elles : « J'invente un personnage de romancier, que je pose en figure centrale ; et le sujet du livre, si vous voulez, c'est précisément la lutte entre ce que lui offre la réalité et ce que lui prétend en faire. » (p184). De fait, de par ce procédé de mise en abime peut avoir du mal à distinguer le vrai romancier au personnage romancier. Comme nous l'avons évoqué précedemment dans la première partie, une des intentions d'André Gide , qui a lui terminé l'écriture son livre , est de rendre son récit à la fois réel et fictif, et étrangement son personnage romancier, qui lui pense à écrire un livre du même titre, a la même pensée. En guise d'exemple , lorsque dans le même chapitre (3, partie 2), Edouard dit : « Je voudrais un roman à la fois aussi vrai, et aussi éloigné de la réalité, aussi particulier et général à la fois, aussi humain et fictf qu'Athalie, que Tartuffe ou que Cinna. »(p184). Là ou il est donc difficile de différencier Gide et Edouard est le fait qu'il semble être la même personne, accomplissant le même rôle, celui de l'écrivain avec la même idée de construction pour le roman. Nous pouvons donc véritablement constater la presence du procédé de mise en abîme dans la structure du livre. Edouard n'est pas sûre de ce qu'il veut faire, d'ou il veut amener son récit tout comme André Gide dans le chapitre sept , partie ou il stoppe la narration. La mise en abîme de Gide est donc très importante notamment qu'elle n'est pas encore courant dans la littérature de cette époque. Ce procédé semble avoir pour but de faire questionner le lecteur sur le véritable auteur du livre. Nous avons alors cet impression que ni Gide , ni Edouard ne contrôle le récit alors que le seul qui a toutes les clefs en main , nous le savons, c'est André Gide. Ainsi, ce prodédé stylistique est présent pour mettre en valeur le sujet du roman , le sujet étant « la lutte entre les faits proposé par la réalité et la réalité idéale » (p185).

Par conséquent , il est important d'ajouter que André Gide n'utilise pas simplement la mise en abîme pour rendre son récit à la fois réel et fictif mais également pour que nous pouvons mieux le découvrir, lui , sa personnalité et ses idées, dans le but peut être que son livre soit unique ,marque les esprits et s'inscrivent dans l'histoire de la littérature. En effet, nous pouvons dire cela puisque à travers sa composition innovante, didactique, passionante et sa mise en abîme remarquable , l'auteur nous témoigne de sa personnalité et sa réfléxion littéraire particulièrement essentielle. Effectivmenent , c'est à travers le personnage romancier ,Edouard Molinier, que nous apprenons à connaître André Gide. Si justement, nous pouvons avoir du mal à les différencier c'est justement car ils ne sont pas différent l'un de lautre. La seule difference entre eux est la lutte entre le réel et la stylisation, le roman du roman et le journal des faux monnayeurs. Effectivement, entre « le réel et la stylisation » , le journal d’Edouard réfracte simplement les faits, mais il a aussi une autre fonction : grâce à lui, les théories littéraires d’Edouard deviennent l’un des sujets du livre, sinon, comme le prétendait Gide, le sujet principal. Au début, Edouard note ce qu’il voit dans son journal, et ses théories littéraires sur un carnet. Ensuite il écrit tout dans le même journal ; dès lors, il ne raconte plus les faits comme les autres personnages, il les met en forme en vue de les intégrer dans son roman. De surcroît, si nous nous concentrons dans le « roman du roman »,le roman de Gide et d’Edouard porte le même titre ; on pourrait en déduire qu’Edouard est la représentation de Gide, et que le roman de l’un est celui que l’autre essaie de faire, ainsi nous constatons pour la énième fois , la présence d'une véritable mise en abime mais là ou se forme la différence entre les deux êtres, c'est que contrairement à Gide qui a déjà écrit son livre, Edouard lui ne pense pas même pouvoir le commencer un jour. En guise d'illustration : « Ca l'est égal. Oui si je ne parviens pas à l'écrire, ce livre, c'est que l'histoire du livre m'aura plus interessé que le livre lui même ; qu'elle aura pris sa place et tant mieux » (p186).

En guise de conclusion, c'est une évidence : la structure des Faux-Monayeurs est bien complexe. Cependant en dépit de la complexité du texte, il est certain que la construction de ce roman s'est fait de par la présence des personnes , des nombreuses narrations et intrigues, menés de manières innovantes, dont plusieurs intrigues sentimentales liées les unes aux autres, une intrigue policière qui tourne au tragique et des intrigues secondaires qui se rattachent aux précédente. De plus, si les Faux-Monnayeurs est un chef d'oeuvre qui fait encore parler de lui, c'est de par l'introduction d'un procédé remarque de la part de l'auteur : la mise en abime, permettant de fait d'apporter une certaine ambiance au récit, pousse la curiosité et les questionnements chez l'auteur, mais aussi nous permettant de mieux connaître l'auteur en lui même. Finalement ,ce livre , de par à la fois sa pluralité et son unicité, est le livre fondateur du courant littéraire : « le nouveau roman ». Bouleversant, intéressant

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