Nana emile zola cas
Par Andrea • 6 Mars 2018 • 1 180 Mots (5 Pages) • 863 Vues
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Il ne dit pas :
« son corps reposant sur son lit illuminé par la bougie, la lumière
caressant sont visage malade » il emploie des mots plus fort plus
réel comme : « des pustules avez envahie sa figure entière », « la
clarté de la bougie », « flétries, affaissées », « une pelleté de chair
corrompue, jetée là, sur un coussin ». Le narrateur n’épargne au
lecteur aucun détail réaliste de la décomposition du corps, jusqu’à
avoir un vocabulaire de médecin légiste. Loin d’être idéalisé,
magnifié, comme ce serait le cas pour une héroïne traditionnelle.
2. Cependant Zola, par plusieurs aspects, sort de cette objectivité
naturaliste. Il est avant tout un artiste, qui fait que la mort de Nana
et symbolique et politique.
a) Un portait hyperbolique : entre horreur et fascination. Ces excès
descriptif produisent une forte impression : nombre de figures de style
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concourent à cet effet : Des métaphores comme « tas d’humeur et de
sang, pelletée de chair corrompue, des cheveux coulaient » … Des
comparaisons aussi « aspect grisâtre de boue », « semblaient déjà une
moisissure de la terre », « comme un trou noir et gâté ». Egalement des
hyperboles comme « un oeil avait sombré dans le bouillonnement de la
purulence », « croute rougeâtre partait d’une joue, envahissait la
bouche », enfin une antithèse : « qu’elle tirait d’un rire abominable ».
b) Un travail de mise en scène
- Sortie des courtisanes, Rose tira le rideau, la lumière vive, elle
ferma la porte (la scène est isolée, l’éclairage est en place)
- Puis on parcours le visage comme avec une camera au poing :
plan général, et l’on descend, les yeux d’abord, gauche puis droite, le
nez, la bouche et cal se termine par le panache « les beaux chemins,
gardant leur flambée de soleil, coulaient en un ruissellement d’or ».
Enfin la chute : la chambre était vide. Et le souffle désespéré…
c) Enfin, la scène décrite comporte une visée symbolique et politique. En
effet, Zola ne se contente pas de décrire les effets de la maladie et de la
mort mais il ajoute des termes à connotations morales très négatives : «
corrompue », « horrible et grotesque », « dont elle avait empoisonné
venait de lui remonter au visage et l’avait pourrie », « dans un rire
abominable ». De fait, la décomposition du corps de Nana, symbolise la
décomposition du régime. La référence à la pourriture rappelle un thème
développé tout au long du roman : celui de la contamination de la société
par la vénalité. Tout s’achète et tout se vend, y compris l’amour, comme
en témoigne la présence de ces prostituées dans la chambre. Zola
développe ainsi toute une thématique de la corruption, qui est aussi celle
de ce régime : « charognes tolérées » (allusion aux maisons de tolérance),
« ferment », avec des références à la boue, à la pourriture et à la
moisissure. Nana a « empoisonné un peuple » et sa mort, sa
décomposition coïncident avec la décomposition et l’effondrement du
Second Empire. Métonymiquement, Nana est le régime entier, travaillé
par la prostitution et la corruption et il y a bien, chez Zola, une visée
politique évidente qui va au-delà de l’objectivité naturaliste.
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Conclusion
Cet extrait nous présente donc un portrait de Nana morte, écrit
dans un registre réaliste qui n’épargne aucun détail. Cependant l’auteur
est manifestement sorti de la description objective du réalisme ou du
naturalisme. Nous avons ainsi noté le style hyperbolique de la
description mais aussi sa mise en scène qui dramatise l’état du cadavre
de Nana : tout cela nous porte à penser à la visée symbolique
recherchée par Zola qui est témoin de l’écroulement d’une société
corrompue et d’un régime le Second Empire qui ne va pas bien. La
décomposition du cadavre de Nana n’en est-il pas
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