Commentaire composé sur Nana - Emile Zola
Par Junecooper • 25 Mai 2018 • 1 171 Mots (5 Pages) • 2 856 Vues
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rendre la description de la maladie et de la mort de façon expressive.
Entre les lignes 1 a 15 on retrouve cela : “Le cadavre commençait à empoisonner la chambre” , ”un charnier, un tas d’humeur et de sang, une pelletée de chair corrompue jetée là”, “la figure entière”, “une moisissure de la terre”, “cette bouillie informe” , “le bouillonnement de la purulence”.
Les accumulations et le rythme renforcent également l’expressivité de l’évocation. Cette amplification, ces effets visibles, qui cherchent avant tout à frapper la sensibilité du lecteur, font qu’on s’éloigne de l’idéal d’impassibilité et de description neutre et scientifique de la description. Zola joue avec la fascination de la mort, du corps mort en utilisant un champs lexicaux du cadavre.
Il y a tout un travail de dramatisation effectué par Zola. L’évocation de Nana est retardée par les conversations superficielles de ses compagnes avant de surgir brusquement. Il y a tout une théâtralisation avec l’ouverture des rideaux et l’utilisation de la lumière, coup de théâtre souligné par l’adverbe « brusquement » et l’emploi de passés simples: “Elle tira un rideau devant la fenêtre...Une lumière vive éclaira brusquement le visage de la morte. Ce fut une horreur.”.
Zola a également particulièrement travaillé la scène de façon très visuelle, à la façon d’un peintre, en insistant sur l’éclairage et l’ombre.
Ligne 5 : “elle songea que cette lampe n’était pas convenable, il fallait un cierge; et, après avoir allumé l’un des flambeaux de cuivre de la cheminée, elle le posa sur la table de nuit”
Zola crée une ambiance grâce a l’utilisation de la lumière et l’ombre qui nous entraîne d’autant plus dans l’histoire, on se croiraient dans la chambre d’hôtel en question.
Enfin, la scène décrite comporte une visée symbolique et politique. En effet, Zola ne se contente pas de décrire les effets de la maladie et de la mort mail il ajoute des termes à connotations morales très négatives : “corrompue”, “horrible et grotesque”, “dont elle avait empoisonne venait de lui remonter au visage et l’avait pourrie”, “dans un rire abominable”. De fait, la décomposition du corps de Nana, symbolise la décomposition du régime. La référence à la pourriture rappelle un thème développé tout au long du roman : celui de la contamination de la société par la vénalité. Tout s’achète et tout se vend, y compris l’amour comme en témoigne la présence de ces prostituées dans la chambre. Zola développe ainsi toute une thématique de la corruption, qui est aussi celle du régime : “charognes tolérées” (allusion aux maisons de tolérance), “ferment”, avec des références à la boue, à la pourriture et à la moisissure. Nana a “empoisonne un peuple” et sa mort, sa décomposition coïncident avec la décomposition et l’effondrement du Second Empire. Metonymiquement, Nana est le régime entier, travaillé par la prostitution et la corruption et il y a bien, chez Zola, une visée politique évidente qui va au-delà de l’objectivité naturaliste.
Après nous être intéresser a aspect naturaliste du récit, nous nous sommes penches aussi sur le portrait qui dépasse même la dimension naturaliste. Zola nous entraîne dans le monde de cette histoire grâce notamment a l’explication et la description du cadavre qui nous fascinent.
Il y a de multiples façon de décrire la mort par une oeuvre d’art. Ici, Zola a décrit la mort de Nana de façon chirurgicales, avec de nombreux petits détails contrairement au poème “le dormeur du val” de Rimbault. Dans ce poème, Rimbault exprime la mort d’un soldat de façon très jolie en précisant la mort juste au dernier vers en disant que le soldat a deux trous rouges sur le cote droit du
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