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Therese raquin emile zola analyse litteraire sur les temperaments et l'heredite

Par   •  3 Avril 2018  •  965 Mots (4 Pages)  •  1 460 Vues

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de ce personnage change successivement selon le milieu dans lequel elle évolue. D’abord elle souffre de troubles nerveux depuis son enfance. Alors qu’elle grandit auprès de sa tante Mme Raquin, Thérèse se replie sur elle-même et réussi, grâce à son hypocrisie, à dissimuler et maîtriser l’animal sauvage en elle en affichant une certaine passivité. Dans le passage suivant: <<Il s’amassait en elle des orages...tempêtes.>>(l. 83, 85), la gradation des mots <<orages>>, <<fluides puissants>>, <<véritables tempêtes>>, montre, de manière croissante, l’intensité de l’agitation intérieure de Therese, reflétant une nervosité qui la prédispose à un désordre psychologique d’une envergure encore plus grande. Cependant, la rencontre de Laurent, son amant, fait jaillir violemment la bête sauvage qui est en elle et amène cette dernière à manigancer le meurtre de Camille, son époux, ce qui apporte comme conséquence le détraquement de son esprit. <<Les faits l’écrasaient, tout la poussait à la folie.>>(l.90). En attribuant aux <<faits>> l’action d’écraser, cette personnification illustre à

quel point il est difficile pour Thérèse de supporter le poids de son sentiment de culpabilité, généré par le meurtre dont elle est l’instigatrice. En effet, réalisant la situation dans laquelle elle se retrouve, therese ne peut que devenir folle.

D’autre part, le tempérament sanguin de Laurent se détériore dans la mesure où il devient très nerveux, et sombre, lui aussi,dans la folie. Dominé par ses instincts, Laurent est un personnage lourd d’esprit que le narrateur qualifie d’ailleurs, de brute humaine. Cependant, sa liaison avec Thérèse entraîne une évolution de son tempérament à un tel point qu’il semble être ensorcelé par cette dernière. Depuis le meurtre de Camille, Laurent devient nerveux, il est angoissé et hanté par le spectre de celui qu’il a tué. Dans le passage suivant: <<Toutes les circonstances...fou.>> (l. 150, 151,152), par l’accumulation des groupes de mots <<les caresses fauve de Thérèse >>,<<la fièvre du meurtre>> et <<l’attente épouvantée de la volupté>> le narrateur énumère les circonstances qui justifient la déchéance mentale de Laurent, comme une fatalité. De plus, dans le passage suivant: <<Elle avait fait poussé....étonnante.>>(l.31,32,33), la métaphore <<Elle avait fait pousser dans ce grand corps gras et mou>> permet d’illustrer la comparaison que fait l’auteur, du corps de Laurent à une terre ensemencée, ce qui montre ce que Thérèse a développé chez lui au fil du temps, notemment un déséquilibre nerveux. Bref, l’horreur du meurtre qui lie et marque Therese et Laurent engendre chez ces deux personnages une dégénérescence mentale.

Pour conclure, dans le roman d’Émile Zola, Thérèse Raquin, influencé par le naturalisme, il

apparaît donc évident que la combinaison des facteurs héréditaires tels que le caractère, du tempérament et des valeurs morales, dressent la table pour un résultat dramatique. C’est précisément le cas de Therese et Laurent, deux personnages dépourvus de toute conscience et morale, que chaque action de leur vie engendre une fatalité. Cette idée renvoie le lecteur à la théorie de sublimation des bas instincts de Freud qui traîte de la place du libre arbitre

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