Emile Zola, Germinal, incipit
Par Ninoka • 7 Mai 2018 • 1 090 Mots (5 Pages) • 705 Vues
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l’image d’une vie qui s’étiole, d’un douloureux cheminement vers la mort, d’une vie de désolation : registre pathétique, et tragique
La description d’un personnage anonyme en marche dans cet univers hostile : l’entrée en scène d’un héros ?
Relevés
Analyses
Interprétations
La description du personnage
« un homme […] seul », « l’homme », « l’homme »
« ouvrier sans travail et sans gîte », « coton aminci de sa veste et de son pantalon»
« grelottant » , « sa tête vide » « ses mains […] gourdes que les lanières du vent d’est faisaient saigner »
« l’espoir que le froid serait moins vif », « besoin douloureux de se chauffer les mains »
Un personnage en mouvement
« suivait seul la grande route », « le pavé se déroulait », « l’homme était parti », « il marchait d’un pas allongé », « il avançait »,
« il fit environ deux cent pas »,« depuis une heure », « dix kilomètres de pavés », « devant lui », « sur la gauche »
Artilce indéfini « un » : personnage non identifié, anonyme ;
solitude de l’homme
condition sociale,
description du vêtement
perceptions et sensations du personnage : « grelottant », « tête vide », « mains gourdes » = point de vue interne = souffrance physique et morale
pensées et sensations de l’homme : « espoir », « besoin » insistent sur le manque, la privation
verbes de mouvement, imparfait à valeur durative
sa progression est montrée par des repères spatio-temporels : retrécissement progressif de l’espace, la découverte de la mine
Un personnage masculin mystérieux, présence fantômatique : son identité n’est pas révélée
solitude de l’homme fait écho à la désolation du paysage
personnage présenté comme un animal : souffrance de l’homme errant dans une nuit hostile
un ouvrier au chômage : la misère, l’extrême dénuement
sensations de l’ homme confronté à une nature hostile : le paysage est vu par lui = le lecteur suit la marche du personnage, et découvre le paysage à travers ses yeux ;
souffrance physique et instinct de survie : homme ravalé au rang d’un animal , déshumanisé.
impression d’un personnage en lutte contre les éléments hostiles (le froid, la nuit, le vent)
la description de l’espace s’organise autour du point de vue d’Etienne : c’est par lui, et avec lui, que le lecteur découvre la mine : lieu central du roman
La rencontre avec le monstre de la fosse : préfiguration des combats à venir du héros ? Un roman épique et fantastique?
Une rencontre insolite et terrifante
« un chemin creux s’enfonçait »
« une apparition fantastique »
« masse lourde », « tas écrasé », « se dressait la silhouette d’une cheminée d’usine », « des profils de trétaux gigantesques », « respiration grasse et longue », « une seule voix montait »
« masse lourde », « trétaux gigantesques », « grasse et longue»,
l’espace semble se rétrécir sous ses pas et descendre ; le« creux » du chemin évoque l’univers mythique des enfers, situés dans les entrailles de la terre, comme la mine
Personnification de la fosse : profils, silhouette, respiration, voix ; verbe de mouvement « se dresssait » se rapporte à un sujet animé
idée de démesure et de lourdeur
A l’approche de la mine, le personnage semble opérer une descente en enfer : comme Thésée, Enée, Ulysse , les héros de l’Antiquité ; cette analogie donne à l’homme la dimension d’un héros, et donne le ton du roman : un roman mythologique ? Une mythologie des temps modernes ?
Registre fantastique de la description de la mine : vision subjective du personnage ;
sa rencontre avec un personnage effrayant et insolite : la mine, le « Voreux »
gigantisme de la fosse : un monstre, un ogre qui dévore et écrase ; ce spectacle « arrête » l’homme dans sa marche ; le héros confronté au monstre qu’il va devoir affronter dans un combat singulier?
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