Les traditions
Par Plum05 • 28 Novembre 2018 • 1 553 Mots (7 Pages) • 529 Vues
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Il en sera de même pour Alpha Oumar Thierno Bayla, général de l’armée du jihad, grace à qui, l’armée des lanciers du Macina a été vaincue. Alpha Oumar Thierno Molle, Alpha Abasse qui acceptent d’accompagner El Hadj Omar dans sa croisade. De surcroît, Alpha Mayoro de Gaya, oncle d’El Hadj Malick Sy, reçoit des mains d’El Hadj Omar le « wird Tidjane ». Ce dernier qui à son tour le transmet à El Hadj Malick Sy. Ce sera pour celui-ci un moyen de propager le « wird » à travers tout le Sénégal.
Ce faisant, en 1846, à Donaye, les populations reçoivent René Caillé le représentant de la France. Ainsi, lors de la bataille de Médine, le gouverneur Faidherbe, avec 220 soldats débloque la situation. En outre, El Hadj Omar après son parcours brillant reste une personnalité hors du commun. Dans l’évolution historique de son époque, son nom s’identifie au jihad, le souffle fécondant de l’Islam. L’évocation d’un certain nom nous fait penser aussi à bien des choses. D’El Hadj Omar, les esprits s’attarderont sur sa mystérieuse naissance et surtout de ses prestations islamiques avec Mouhamed El Ghali et d’autres oulémas qui ont fait du cheikh un génie hors pair. Il disparaît mystérieusement dans les falaises de Bandiagara. Son neveu Tidjani continua l’œuvre de son oncle.
3. LA TOPONYMIE
L’histoire nous apprend que tous les lieux visités par El H. Omar ont fait l’objet d’une place importante dans sa vie et celle des musulmans. Ceci nous amène à parler de la toponymie. Celle-ci, (du grec tópos, τόπος, lieu et ónoma, ὄνομα, nom) est la science qui étudie les noms de lieux ou toponymes. Elle s'inscrit dans le domaine plus vaste de l'onomastique, la science de l'étude des noms propres. Elle se propose de rechercher leur ancienneté, leur signification, leur étymologie (leur origine), leur évolution, leurs rapports avec la langue parlée actuellement ou avec des langues disparues et leur impact sur les sociétés. Halwar, lieu de naissance d’El Hadj Omar va servir le premier point de repère pour expliquer les différents parcours du Cheikh. A l’époque, le Fouta traversait une situation économique, politique et sociale très difficile. La traite des esclaves bat son plein. La famine éclate avec son lot de malheurs. Des cycles de famine de 5 à10 ans s’abattent sur la Sénégambie et particulièrement sur la zone sahélienne. Boulébané, un lieu de prédilection pour El Hadj Omar, apporte son soutien sans faille en 1858. C’est ainsi que dans le Fouta Dajllon, en 1725, on assiste à la révolution théocratique entrainant la naissance d’un Etat musulman d’obédience Qadiri. A Médine, El Hadj Omar rencontre un érudit de l’Islam, cheikh Mohammed El Ghali. C’est ainsi, qu’au Caire, en 1830 à la participation des joutes oratoires où El Hadj Omar a connu un triomphe éclatant sans précédent. A son retour, il rentre à Sokoto où il séjourne pendant 7ans. En guise de pèlerinage, El Hadj Omar effectue un parcours au Saloum, Baol, Cayor, Walo, Fouta Toro. De surcroît, El Hadj Omar élit domicile à Djegounko où fut érigée la première zaouia Tidjanniyya d’Afrique subsaharienne. En 1849, El Hadj Omar émigre, à l’image du prophète à Dinguiraye. En outre, à Donaye, les populations reçoivent René Caillé, représentant de la France. En outre, la date de 1857 nous rappelle la bataille de Médine, Khasso (avril à juillet). Ainsi la lutte continue à Ségou contre le royaume Bambara (1860-1861). Il en sera de même à Woytéla où la lutte contre l’empire Peul du Macina (1861-1862) a vu la victoire éclatante d’El Hadj Omar. Enfin, c’est à Hamdallahi, capitale de l’Empire peul du Macina, qu’a pris fin l’épopée omarienne par sa disparition mystérieuse dans les falaises de Bandiagara.
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