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Lecture analytique, Spleen, IV, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1861

Par   •  14 Octobre 2018  •  1 415 Mots (6 Pages)  •  1 111 Vues

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de la folie

“cloches sautant avec furie”V13 -->personnification

“affreux hurlements” adj qual V14

“hurlement” “gémissant” “triste” “pleure” ”geindre” -->registre élégiaque qui est la manifestation de la souffrance

allégories de l’espoir et de l’angoisse qui sont en lutte et qui vont materialiser le conflit intérieur du poète qui aura un issue fatale--> l’espoire est vaincu ( contr-rejet au vers 18) et despotique ( elle va prendre le pouvoir)

Evocation de la faune “chauve-souris” matérialisation du sentiment de peur de terreur nocturne du poète

violence qui vient explique la souffrance du poète “battant” “cognant” “despotique” “en proie” qui montre qu’il subit son état

Image du V4 “il nous verse…” oxymore et superlatif “ un jour noir plus triste que les nuits” → en effet le jour la souffrance du poète est plus violente ce qui explique qu’il le perçoit plus sombre encore que la nuit.

c) syntaxe particulière avec les 3 subordonnées circonstancielles de temps qui vont précéder la principale et créer un effet d’attente. De même le fait que la 1ere ph soit longue et qu’on y trouve l’anaphore de “quand” et de “et” vient accentuer la pesanteur de l’atmosphère.

progression en intensité : gradation ascendante dans le choix des adj “triste” “affreux” “atroce” qui montrent une descente dans le slpeen qui est matérialisée par le peuple muet qui vient “tendre ses filets au fond de nos cerveaux” V11-12 → progression lente mais sûre

L’espérance est en perdition puisqu’elle est comparée à une chauve-souris à l’aile timide et qui de + se cogne la tête à des plafonds pourris” qui rend tangible le mal du poète enfermé dans son spleen.

II

A) présence du champ lexi du bruit “gémissant”V2 “hurlement”V7 “cloches V13 → rupture sonore avec le silence du peuple muet(...) V 11 qui est brisé par l’allitération en “K”. hiatus dans “affreux hurlement”diérèse V17 “opiniâtrement” → cacophonie qui matérialise l’état de crise ( rupture→ adverbe “tout à coup”

champ lexi de l’emprisonnement voir a) qui s’arrête à la stroph 4 -->

le poète est mort “corbillard” son âme est donc libre “esprits errants et sans patrie” passage de la 1ere pers du plur à 1ére pers du sing spleen dans lequel il essaye de nous inclure au début mais dans lequel il finit seul à la fin du poème

la 2eme rupture on peut la visualiser avec le tiret au v17 et le changement de rythme.

B)

obscurité avec la champ lexi de la mort

métonymie du “corbillard

dépression quotidienne “ jour noir”

accumulation v17à20

omniprésence mort est traduite par une obscurité que l’on retrouve tout au long du poème connotée par “couvercle” “cachot” “plafond” et évoquée explicitement avec “noir” 2* “nuit” “au fond de “. L’oxymore du “jour noir “ renvoie à l’idée de deuil explicitée dans le dernier quatrain avec les “longs corbillards”, les cloches du vers 13 peuvent constituer le glas et le verbe “défilent” V17 peut renvoyer à une marche funèbre. L’évocation des “esprits errants et sans patrie” V15 font référence à l’au -delà. C’est donc la mort du poète qui est mise en scène comme le révèle les pronoms de la première personne et les derniers vers viennent illustrer cela, sublimant son angoisse existentielle.

C)

On dénombre en plusieurs allégories dans ce poème. D’abord celle de l’espérance vers 6 puis celle de l’espoir v18 et enfin celle de l’angoisse v19. Ces allégories suivent une gradation descendante de l’idéal vers le spleen. “L’espérance” v6 est illustrée grâce à la comparaison à une chauve souris enfermée, ce qui matérialise l’étouffement du poète dans son siècle. L’image finale de “l’espoir vaincu” et de “l’angoisse despotique” marque la victoire irrémédiable du Spleen sur l’aspiration à l’idéal du poète. On remarque d’ailleurs que l’espoir est, par sa position dans la quatrain (contre-rejet), vaincue par l’angoisse qui est à l’hémistiche. La figure même de l’allégorie qui donne vie à des notions abstraites est en contradiction avec l’omniprésence de la Mort dans le poème. Elle nous révèle que l’écriture poétique permet le dépassement du mal du poète, et que sa sublimation constitue un exutoire.

Conclusion :

Ce poème sublime le mal de Baudelaire en opposant la vie, présente au travers des allégories, à l’omniprésence de la mort et au mal-être existentiel du poète. Cette sublimation allégorique contraste avec le monde sans issue dans lequel l’âme du poète erre en souffrance en progressant vers l’abîme, ce qui accentue le dilemme de Baudelaire d’entre le Spleen et l’Idéal, cause de son mal. Ce dilemme entre le vie et la mort est également présent dans La Chute de la maison Usher, d’Edgar Allan Poe traduit par Baudelaire. Dans cette nouvelle américaine, la vie prends le dessus sur la mort par la ‘’résurrection’’ d’une femme en réalité enterré vivante. Malgré tout, la mort finit par triompher sur deux des trois personnages principaux.

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