Lecture analytique Les Bijoux Baudelaire

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Les termes « esclaves des Maures » apporte une note d’exotisme, d’orientalisme.

- Peut renvoyer au topos de la danse orientale envoutante.

V5 : « en dansant » = rappel du topos.

« bruit vif et moqueur » = hypallage.

Deuxieme quatrain : synesthésie.

- Repose sur l’alliance de plusieurs perceptions sensorielles, ici l’ouie et la vue.

V5 « bruit vif et moqueur » , V6 « ce monde rayonnant ».

V8 : « Les choses où le son se mèle à la lumière. »

Les bijoux apparaissent comme un savant mélange de lumière et de son, comme la poésie qui traditionnellement a pu être évoquée par le diamant comme par exemple dans La bouteille à la mer de Vigny.

Noter l’exacerbation des sentiments : « me ravit en extase » « j’aime à la fureur ».

- Ce qu’aime le poème, ce qui le met en extase, ce n’est pas la femme, mais « ce monde rayonnant de métal et de pierre ». = les bijoux = la poésie.

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DEUXIEME MOUVEMENT

A partir du troisième quatrain, l’attention du poète se détourne des bijoux qui jusqu’ici représentaient sa seule fascination, pour se concentrer sur la femme.

V9 : les termes « couchée » et la construction verbale « se laissait aimer » donne une impression de passivité, de lascivité aussi de la femme. = elle apparait alors comme la dominée.

= impression de longueur également, comme si le poète cherchait à fixer l’instant, à l’éterniser.

V10 : opposition entre le caractère dominé de la femme au vers précédent et le fait qu’elle soit présenté ensuite « du haut du divan » et active : « elle souriait ». = première fois du poème.

On observe une alternance des rôles dominant/ dominé. La femme est successivement l’un ou l’autre.

V11 et V12 : alliance de contraire avec « la mer » plutôt féminine et la « falaise » représentant plutôt la masculinité. Cependant, les attributs sexuels sont inversés :

- Le poète correspond à la mer

- La femme est le rocher surplombant.

Dans ce quatrain on observe donc une alternance perpétuelle des caractères dominant/dominé. La femme apparait tour à tour comme objet de désir, objet d’amour mais également comme dominatrice, active, et forte.

Cette ambiguïté sur la distribution des rôles se poursuit au V13 avec les termes « tigre dompté » pour évoquer la femme. Cela peut signifier que la vraie nature de la féminité, l’aspect prédateur, est brimé par l’action du mâle.

De la même manière que nous avons effectué un rapprochement entre les bijoux et la poésie, nous pouvons appréhender la femme de la même manière.

- V14 : « elle essayait des poses » = pareil au poète qui cherche les beaux mots.

- V16 : « métamorphoses » = thème cher à la poésie

V15 : « la candeur unie à la lubricité »

- La poésie au-delà de la morale ?

- Le beau lié au mal ? = Les Fleurs du mal ?