Lecture analytique:« Les Fleurs Du Mal »
Par Andrea • 14 Mars 2018 • 3 652 Mots (15 Pages) • 763 Vues
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Dans le Vers 14 :
C'est la définition même du Spleen, c'est comme si le désespoir était résumé en un vers, ce désespoir permet de ramener le poète à l'inspiration et c'est l’antithèse
La Forme est un moyen original pour faire percevoir ses sentiments et traduire une synesthésie. Et à travers ce poème Baudelaire fait part de son idéal puis en crescendo de son idéal. Votre phrase ne veut rien dire! reformulez.
Second poème : « Le serpent qui danse » Attention, vous avez changé de corps, celui-ci est moins lisible!
Dans ce poème, Baudelaire évoque à de nombreuses reprises des figures féminines, notamment Jeanne Duval, une jeune métisse qu'il surnomme sa Vénus noire. Le Serpent qui danse évoque l'amour charnel et passionnel entre Jeanne et le poète. C'est un poème hétérométrique composé de 9 quatrains dont le lyrisme. Phrase inachevée!
Dans le poème, le «je» s'adresse à un «tu». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, ( la jeune métisse) . Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité. Il y a donc une proximité dans le vécu mais aussi une proximité spatiale.
Le poème a des champs lexicaux de l'affectif : « chère indolente » montre une intensité amoureuse. Émerveillement du poète, qui est renforcé par des intensifs : « si beau ». Les sentiments sont exprimés à travers une ponctuation expressive, les strophes 1 et 9 se terminent par des points d'exclamation. Le lyrisme est très clair, c'est une véritable déclaration amoureuse à cette jeune métisse surnommée Vénus Noire.
Dans la Strophe 1 : vision globale du corps. Dans la Strophe 2 : chevelure, symbole de la féminité. Dans la Strophe 3 : retour sur le poète. Dans la Strophe 4 : les yeux. Dans la Strophe 5 : démarche et gestuelle, strophe centrale faisant écho au titre. Dans la Strophe 6 : tête. Dans la Strophe 7 : à nouveau vision globale, puis dans la Strophe 8 : la bouche. Enfin dans la Strophe 9 : retour sur le poète.
Le regard du poète se déplace sur le corps de Jeanne avec un glissement du général au particulier puis de nouveau retour au général. On peut rapprocher ce poème de la technique du blason, mais ici Baudelaire fait l'éloge de plusieurs parties du corps.
Le poète semble fasciné par les poses et la démarche de Jeanne: vers 1 « chère indolente » où l'on a l'impression d'une pause lascive et strophe 5 « à te voir marcher en cadence » où l'on peut percevoir une danse (comme le serpent) de Jeanne. Cette démarche est renforcée par l'hétérométrie du poème, il y a une alternance d'octosyllabes et de pentasyllabes (8-5). Le poème ondule donc comme Jeanne et l'image du serpent vient aussi renforcer métaphoriquement l'image de l'ondulation.
Jeanne invite au rêve parce qu'elle incarne l'ailleurs, pour Baudelaire l'idéal absolu. Elle est métisse et pour parler d'elle Baudelaire emploie des références exotiques : « âcres parfum » « le serpent » « l'éléphant ». Tous ces éléments donnent l'impression qu'elle est un ailleurs, elle invite le poète à un voyage des sens, tous ses sens sont sollicités : « que j'aime voir » « âcres parfum » « vin de bohème » « chevelure profonde » « glacier grondant ».
Le poème est traversé par une métaphore filée de la mer et des liquides qui connote l'évasion, le voyage. Grâce à Jeanne, le poète s'évade: « Comme un navire qui s'éveille au vent du matin ». La destination reste inconnue.
Dans ce poème lyrique où le poète adresse un hymne à la femme aimée, on peut déceler un érotisme trouble.
On note une progression entre le début et la fin du poème. Dans la strophe 1, il y a une distance physique. Le premier signe de rapprochement de Jeanne est exprimé avec le mot « peau miroite ». Strophe 5 : il y a un déplacement de Jeanne vers le poète, la marche semble de plus en plus ambigüe « A te voir marcher en cadence ». Strophe 7 : changement de position, Jeanne s'allonge, la pose devient lascive. Elle semble s'offrir aux désirs du poète Strophe 8 et 9 : rapprochement physique entre les deux amants à travers un baiser ou plus. Union du je avec le tu. Rapprochement entre le début et la fin du poème.
Cependant Jeanne est double, elle est à la fois passive et active. Passive lorsqu'elle s'allonge et active lorsqu'elle marche en cadence. Elle est femme et enfant : femme car elle est à l'aise dans sa sensualité, provocante, et enfant au vers 24 (« tête d'enfant »).
C'est ce caractère double qui charme le poète puisqu’elle est l'union des contraires. Elle se donne sans se donner «Ses yeux où rien ne se révèle». Elle garde tout son mystère. Strophe 4, les antithèses :doux/amer, or/fer soulignent à nouveau les ambivalences de Jeanne.
Il semble que Baudelaire puisse avoir son corps mais pas son âme.
On peut parler d'ivresse amoureuse. Le poète est sous le charme de cette femme ambivalente mais il devient dépendant d'elle. Sa salive est assimilée à « un vin de bohème ». Il y a donc l'idée d'une ivresse transmise par le baiser de Jeanne.
La danse de Jeanne hypnotise le poète. Jeanne est assimilée par métaphore à un serpent qui danse, cette animalisation est très symbolique : le serpent est associé dans la religion à l'animal tentateur et maléfique. Il symbolise le mal, ce n'est pas innocent d'y associer Jeanne, elle incite au péché. On la retrouve ici assimilée à un danger.
Dans «Le Serpent qui danse», poème lyrique, Charles Baudelaire donne de Jeanne une image très ambivalente : c'est une femme qui se donne et se refuse, c'est une femme sensuelle et une enfant, elle apporte le plaisir et le danger. Jeanne Duval est finalement une véritable fleur du mal.
Troisième poème :« L'horloge»
L'horloge est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal »
Thème du temps, classique dans la poésie romantique et dans « Les Fleurs du Mal ». Pour Baudelaire, le temps est un poids, démesurément long quand le poète s’ennuie, c’est un supplice.
Le temps est le thème principal du poème sa composition sa composition même est une image du temps : 6 strophes de 4 alexandrins: 6 x 4 = 24, même division qu’un
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