Le lys dans la vallée, Balzac

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-Erotisation de la scène qui suggère le trouble d’Emma (termes matériels : « pantalon » , magie assez subjective et crue)

- La prise de distance par rapport au topos

-Flaubert reprend les codes du motif de la scène de bal, scène d’initiation amoureuse, qui doit faire évoluer l’héroïne ; mais loin de favoriser son personnage, la scène de bal est l’occasion pour le romancier de malmener Emma et de dénoncer les clichés de la littérature.

-L’auteur jette la discrédité sur le personnage en mettant en doute son titre et en donnant l’image d’un séducteur qui met trop en avant son physique. Il est donc décrit comme un piège dans lequel Emma ne manque pas de tomber (presque oxymore + image du bellâtre)

-Ironie de l’auteur, qui met l’accent sur le décalage sexuel de la scène de la réaction émotive et ingénue d’Emma (évanouissement + image crue de l’acte sexuel implicite)

-Toute la scène suggère les passages obligés d’un certain type de roman d’amour. Flaubert dénonce ici ses romans d’amour, images toutes faites, reprises des clichés de ce genre de roman.

-On met sous les yeux d’Emma son échec puisque le vicomte est littéralement aux pieds d’une autre immédiatement après avoir quitté ses bras.

Exemple immédiat de la femme qui a compris les codes de la séduction, tandis qu’Emma « perd la tête » à la première occasion (scène très visuelle grâce aux nombre et à la position des personnages.)

Conclusion : Flaubert, romancier réaliste, dénonce les stéréotypes du roman d’amour en les faisant vivre à son héroïne et en montrant le ridicule. La scène de bal, loin d’initier Emma, renseigne le lecteur sur son inaptitude à s’adapter au cynisme du monde. Ce décalage la conduira à sa perte.

Elargissement : Le ravissement de L.V Stein de Duras en 1964

Le ravissement de L.V. Stein

Intro : Le Ravissement de L.V.Stein débute par une scène de bal, durant laquelle l’héroïne perd son fiancé, subjugué par Anne-Marie Stretter. Le personnage éponyme restera marqué par ce traumatisme et semble sombrer dans la plus profonde des folies.

PBQ : De quelle manière cette scène fait elle basculer la vie et le destin de l’héroïne ?

Plan : I- Le portrait d’Anne-Marie Stretter / II- Un épisode décisif / III- Une reprise du motif de la scène de bal

- Le portrait d’Anne-Marie Stretter

Préparer le coup de foudre, Duras dresse un portrait mystérieux de cette femme à l’apparence impressionnante.

- Une femme fatale

AMS apparait comme une beauté fatale. Elle produit un effet fascinant sur les invités du bal dès son arrivée. Ainsi Lol est frappée d’immobilité tandis que Michael Richardson en tombe immédiatement amoureux. AMS est mise en valeur par son arrivée au milieu des autres convives. Elle devient le centre de tous les regards. Elle a revêtu les attributs de la femme fatale des films des années 40 et 50 « robe noire à double fourreau », « teinte de roux ». Séduction qui semble imparable grâce au champ lexical de la mort dans la première partie du texte. AMS semble enfin dominer la situation, puisque sa détermination est sans cesse mise en avant dans la description. La femme semble donc faire preuve d’une très grande maitrise de son image et se pose en figure dominante.

- Une figure d’opposition

La force et le caractère singulier d’AMS tiennent à son aspect paradoxal. Le narrateur emploie un oxymore pour la désigner « pessimisme gai » Cette figure d’opposition semble réagir toute la personne d’AMS, beauté, célébré grâce à un champ lexical, elle est également toujours sapée par des termes péjoratifs. Cette beauté devient presque inquiétante et contribue à la création d’un personnage mystérieux.

- Un mystère

La romancière refuse un contrat exhaustif de son perso. Les nombreuses questions contenues dans le premier § rappelle le rejet du romancier omniprésent de type balzacien et réponde à l’esthétique, ces questions laissent des zones d’ombres dans l’ébauche de la silhouette du perso et la rende aussi plus envoutante et créent une curiosité chez le lecteur, parallèle à celle des persos lors de la scène. La femme est perçue à travers différents persos, le narrateur présent lors de la scène, mais qui ne détient pas toutes informations et les dires de Tatiana, l’ami de Lol. Ainsi se demande-t-on si elle était « belle », « son âge » et surtout de quelle manière elle a séduit MR (l14-19)

TRANSITION

- Un épisode décisif

A la fin de l’incipit, la scène lance l’action et explique le titre du roman.

- L’effet sur Lol

Le titre indique comme un point crucial du roman : Le ravissement de LVS. Le terme ravissement désigne en psychanalyse un état de sidération, de perte de contrôle de soi-même. C’est cet épisode que nous assistons ici : mis en valeur par un rythme presque ralentit de la scène (comme cinéma) (Duras a écrit pour le ciné et adopté certains code dans son écriture). Le ravissement attendu par le lecteur est présent dès la première ligne où LoL est « frappée d’immobilité » et de résignation.

- Un élément perturbateur

L’entrée d’AMS provoque un « changement » ; le terme et ses dérivés sont d’ailleurs répétés. Cet extrait correspond à la fin de la relation et l’accent est mis sur l’aspect accompli des choses : l’effet apparaît comme inévitable prend la forme « d’une préoccupation subite si envahissante »

- Un changement capital

Les fonctions et les caractères des personnages semblent bouleversés radicalement et immédiatement par l’entrée d’AMS. Les manifestations du changement portent sur la personne même dans Michael Richardson. Pour un effet hyperbolique et symbolique tout son physique s’en trouve affecté. De la même manière, « Tatiana trouva Lol elle-même changée ». Les persos semblent accéder a une vérité jusqu’alors inconnue, « vrille