Commentaire littéraire du Colonel Chabert, Balzac.
Par Matt • 23 Avril 2018 • 876 Mots (4 Pages) • 1 141 Vues
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Deuxième étape de notre analyse : l’art balzacien de transfigurer les portraits de ses personnages en tableau.
Tout d’abord on constate que le colonel Chabert se transforme en tableau.
En effet dans ce portrait les références à la peinture sont nombreuses. Le peintre Rembrandt est d’ailleurs cité : « un homme d’imagination aurait pu prendre cette vieille tête pour quelque silhouette due au hasard, ou pour un portrait de Rembrandt, sans cadre ». Un portraitiste de talent comme Balzac a ainsi besoin d’emprunter a la peinture son vocabulaire pour faire apparaitre son personnage sous les yeux de Derville et du lecteur. Il utilise un champs lexical appartenant à la peinture avec des couleurs : « nacre sale », « reflets bleuâtres », « pâle, livide », « noir », « brune ». Ce tableau ainsi éclairé à la bougie est très contrasté parce qu’il est en clair-obscur.
Aussi Chabert est un tel personnage en clair obscur tout droit sorti d’un tableau de Rembrandt.
La technique du clair-obscur permet de jouer sur l’opposition entre ombre et lumière. Comme nous venons de le voir en relevant les champs lexicaux le narrateur insiste sur les oppositions entre le noir de la cravate, l’ombre du chapeau et les couleurs pâles de certaines parties du visage. Le visage sort de l’ombre et est éclairé excepté le « haut du visage ». La scène se passe à une heure avancée de la nuit et la « lueur des bougies » contribue à créer cette atmosphère particulière. Les couleurs sont pâles, indécises comme le souligne le suffixe en « âtre » : « les reflets » de ses yeux sont « bleuâtres ». Le personnage est comparé à une « figure de cire ».
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Nous avons vu que le portrait du Colonel Chabert fait partie des portraits célèbres issue de la technique romanesque balzacienne en ce que l’on repère très nettement les techniques du portraitiste, tout d’abord dans son habitude de mettre ses personnages en symbiose avec le décor qui les entoure laissant ainsi l’impression que le décor influe sue le personnage mais que le personnage influe également sur le décor ou encore ses références fréquentes à la technique du clair-obscur.
Balzac avec de tels portraits minutieux met en place même s’il ne voulait pas être enfermé dans une école littéraire une technique réaliste en ce sens sue comme ce portrait du Colonel Chabert, le lecteur a l’impression de voir un tableau vivant : c’est un portrait vraisemblable.
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