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Le lac, Lamartine

Par   •  3 Octobre 2018  •  1 805 Mots (8 Pages)  •  828 Vues

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Transition :Dans ce poème Le Lac, Lamartine montre que la nature n'est pas sensible à la fuite du temps. Pourtant, l'homme est impuissant face à cette fuite du temps.

AXE2=FUITE DU TEMPS

- Le thème de la fuite du temps omniprésent dans le poème

Le thème principal de ce poème est la fuite du temps, thème traditionnel de la poésie, déjà privilégié par les épicuriens de l'Antiquité et par les poètes de la Pléiade comme Ronsard.Le champ lexical du temps est très présent dans le poème, avec des indicateurs de moment ("nuit", " jour" v.2 et 4…) et de durée ("heures", "année"v.5…).

Ici, le temps est représenté par la métaphore de l'eau qui est filée tout au long du poème :

- "Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges / Jeter l'ancre un seul jour ?" v. 3-4-> Lamartine indique sous la forme d'une question rhétorique qu'il n'est pas possible de jeter l'ancre => on ne peut arrêter le temps."

- "le temps n'a point de rive / Il coule v.33-34" .Le temps est assimilé à l'eau -> idée de l'eau qui coule comme le temps qui s'écoule.

- Personnification du temps

Lamartine s'adresse directement au temps -> personnification du temps : "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !"

- La rapidité d'écoulement du temps

-Lamartine met en relief le caractère éphémère des instants de bonheur, toujours trop courts.Cette rapidité du temps qui passe transparaît à travers le champ lexical de la vitesse : « rapides » (v. 23), « m’échappe et fuit » (v. 30), « plus lente » (v. 31), « fugitive » (v. 33), « vitesse » (v. 39).

-On remarque également les expressions "heure fugitive"( v.33), "rapides délices"(v.23) ou la phrase "le temps m'échappe et fuit"(v.30) qui évoquent l'écoulement inexorable et rapide du temps.

- L’accélération du temps est également perceptible dans le rythme du poème, à travers les multiples enjambements d’un vers à l’autre, généralement en fin de strophe (v. 7-8, 11-12, 15-16, 17-18, 23-24, 31-32, 39-40 )

-L'antithèse "ce temps qui les donna, ce temps qui les efface"( v.43 )suggère également la fugacité des moments de bonheur, qui disparaissent aussi vite qu'ils ont éclos. En ce sens, le poème porte la plainte de toute la nature humaine. L'usage de la première personne du pluriel permet ainsi au lecteur de se reconnaître dans le cri de douleur poussé par le poète. Tout le poème semble ainsi évoquer la fuite du temps.

-Ainsi, l’imparfait insiste sur la durée des actions (« Tu mugissais », « tu te brisais », « le vent jetait », « nous voguions », « on n’entendait », « frappaient », v. 9 à 15) et le passé simple retranscrit la brièveté des moments vécus (« frappèrent », « Laissa tomber », « qui les donna », v. 18-20 et 43).

- L'homme impuissant face à cette fuite du temps

-Les participes passés, la voix passive (strophe 1) soulignent la passivité et l'impuissance de l'homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps : « poussés », « emportés » (v. 1-2), « chéris » (v. 6), « déchirés » (v. 10), « adorés » (v. 12), « passés pour jamais », « perdus » (v. 42),"

"Mais je demande en vain quelques moments encore"(v.29)- en vain montre que le temps ne peut être ralenti.

-L’homme est représenté à travers la métaphore du navigateur. La métaphore du navigateur renforce le sentiment d'impuissance : l'homme est un marin qui navigue sur l'océan des âges et voudrait jeter l'ancre pour arrêter le temps.: « poussés vers de nouveaux rivages », « emportés sans retour », « sur l’océan des âges », « jeter l’ancre » (v. 1 à 4), « nous voguions » (v. 13), « L’homme n’a point de port » (v. 35).

-C’est un navigateur qui ne maîtrise pas les flots du temps qui l’emportent et qui en subit le passage : « Il coule, et nous passons ! » (v. 36).

-Cette impuissance est source de souffrance, comme en témoignent les nombreuses phrases exclamatives (v. 7, 8, 21, 24, 33, 34, 36, 42, 44, 49, 52, 64).

-À partir du vers 20, présence d'apostrophes et de l'impératif présent (exemple : "Sois plus lente"). À partir du vers 29, les prières pour que le temps ralentisse sont remarquables, ainsi que le subjonctif présent dans les trois dernières strophes (au début des vers

-Quant aux phrases interro-négatives, elles soulignent le désespoir du poète : « Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges/Jeter l’ancre un seul jour ? » (v. 3-4), « n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? » (v. 41).

-L'allégorie temps-oiseau prend ici une importance particulière. "Ô temps ! suspends ton vol"(v.21), est un impératif adressé au temps comme à un oiseau pour suspendre son vol et se reposer. Au vers 37 où l'adjectif "jaloux" renforce la personnification.

-Lamartine invite donc à profiter du temps présent (carpe diem) : "Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, / Hâtons-nous, jouissons !"( v.32-33). Deux structures binaires pour souligner les mots importants : répétition de "Aimons donc" et "Hâtons-nous, jouissons" 3 syllabes + 3 syllabes, avec diérèse sur le i de jouissons, comme pour insister sur ce mot.

CONCLUSION : Le poème « Le lac » évoque le cadre d’un bonheur passé, le lieu aimé qui a été le refuge d’Elvire et du poète. Le poème développe le lyrisme romantique, en particulier les thèmes du souvenir des amours mortes, la fuite du temps et la nature consolatrice.

Questions possibles au bac :

- Montrer que la confidence

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