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Le la , Lamartine

Par   •  15 Octobre 2018  •  1 252 Mots (6 Pages)  •  390 Vues

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Cette impuissance est accentuée par l’emploi des participes passés au sens passif : « poussés », « emportés » (v. 1-2), « chéris » (v. 6), « déchirés » (v. 10). Cette impuissance est source de souffrance, comme en témoignent les nombreuses phrases exclamatives (v. 7, 8, 21, 24, 33, 34,). Quant aux phrases interro-négatives, elles soulignent le désespoir du poète : « Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges/Jeter l’ancre un seul jour ? » v. 3-4 v.31 "Sois plus lente" cet ordre qui montre une volonté d’arrêter le temps par l’impératif, au moment où il demande que le temps ralentisse, « et l’aurore » se lève , la volonté d’arrêter le temps reste donc insatisfaite

Transition : Face à la fuite inéluctable du temps, seule la nature parvient à garder les traces des souvenirs et jours heureux.

II. Le pouvoir de la naturea) La personnification de la nature

Tout comme le temps, la nature est omniprésente. Le titre du poème, le lac, évoque déjà la nature. Elle est également représentée à travers la majorité des éléments : L’air:« le vent» (v. 11),La terre :« rivages» (v. 1) ; L’eau :« l’océan» (v. 3),«lac » (v. 5),

La nature s’anime et est humanisée par le poète qui lui attribue des qualités humaines : « Regarde » (v. 7), «t’ en souvient-il ?» (v. 13), «Le flot fut attentif»(v. 19), Cette personnification de la nature n’est pas le fruit du hasard : elle permet à Lamartine d’exprimer ses sentiments.

b) Le lac : lieu du souvenir heureux

Le lac est avant tout un lieu de souvenir.

C’est en effet près du lac que le poète a vécu ses plus heureux moments avec la femme aimée, ce qui ressort de l’emploi du superlatif v. 24 et du champ lexical de la joie et du bonheur : « moments d’ivresse », « jouissons » (v. 34), Notons que la femme n’est nommée et présentée qu’à travers une périphrase et une synecdoque : « la voix qui m’est chère » (v. 19). Elle est au moment de l’écriture entre vie et mort, présence et absence.

De plus, le poète la fait parler au discours direct de la sixième à la neuvième strophe, comme pour la garder en vie et maintenir sa présence à travers le souvenir et le langage poétique.

Le lac, gardien du souvenir des amants, se situe également entre passé et présent. Il y a ainsi une coïncidence entre les deux temporalités grâce au souvenir : « je viens seul m’asseoir sur cette pierre/Où tu la vis s’asseoir » (v. 7-8). Cette correspondance est aussi marquée par l’emploi du passé composé, qui relie passé et présent : « l’année à peine a fini sa carrière » (v. 5)

c) Le pouvoir de la nature

De plus , la nature apparaît comme toute-puissante, à la fois supérieure à l’homme et au temps. On trouve ainsi dans le poème une opposition entre le champ lexical du souvenir et celui de l’oubli : « revoir » (v. 6), « souvient » (v. 13),), « souvenir » (v. 52) // « oubliez » (v. 28), « dissiper » (v. 32),

Ce que le temps efface, la nature le garde en vie grâce au souvenir qui demeure dans le moindre aspect du paysage. En invoquant le pouvoir de la nature et du langage poétique, le poète espère ainsi lutter contre le temps et garder une trace vive des ses souvenirs avec sa défunte amante.

Conclusion :

Dans ce poème, Lamartine veut lutter contre le temps qui passe bien que l’entreprise soit veine, il y parvient un peu quand même. Le lac, comme lieu de mémoire est devenue en effet le lac, nouveau lieu dans lequel le poète a consigné une trace du passé. Cette trace est maintenant éternelle.

On retrouve les thèmes liés de la fuite du temps et de l’immuabilité de

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