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La Peste - Le bain fraternel

Par   •  19 Février 2018  •  903 Mots (4 Pages)  •  435 Vues

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lyrique.

AXE II : UN EPISODE LYRIQUE DE DOUBLE COMMUNION

1) Le bain, communion avec la nature, instant de plénitude fondé sur une communion

- la main de R sur la pierre : tactile, accentuée par allitération en s (« qui sentait sous ses doigts »)

-> Complicité avec le monde minéral personnifié (« visage grêlé »)

- le bain :

R plonge en 1er et est décrit par des verbes de mvmt (« fuyait », « laissait derrière lui ») comme pour fuir la maladie. Osmose avec la nature : il en comprend les signes (verbes de pensée « il savait »)

Sensations de bien-être -> Tactile (« eaux froides d’abord… tièdes quand il remonta », polyptote de tiède suggère la douceur. Auditives : assonance en l pour évoquer le clapotement de l’eau « lourd clapotement lui apprit ». Visuelle : « bouillonnement d’écume). Respiration profonde

Rieux s’abandonne à la rêverie, immobile et contemplatif. Hypallages « ciel renversé » (c’est R qui est renversé) montre bien-être, projette son imagination, rêve : hyperbole « ciel plein de lune et étoiles »

→ Nage = instant de synesthésies (avec tous les sens). La plénitude du bain évoquée par des accents lyriques (accord heureux avec le monde : présent de vérité générale + phrase qui s’allonge). Instant unique où Rieux est en communion avec le monde, sens en éveil. Moment de fraternité

2) Une communion fraternelle

- arrivée de Tarrou annoncée par des sensations auditives « clapotement » ou assonances en « u », « i » pour rappeler les liquides évoquent la résonnance des battements (« il perçut de plus en plus distinctement un bruit d’eau battue »). Il entend aussi sa respiration.

- amitié entre les deux hommes par :

-> même gestes (« ils se déshabillèrent » et « habillés de nouveau »)

-> éprouvent bonheur et sérénité (« plein d’un étrange bonheur », « ce même bonheur »)

« Etrange »: indéfinissable, insolite car on ne peut effacer de la mémoire le Mal « pas même l’assassinat

étranger car rare et unique

-> communion silencieuse « sans rien dire », « sans avoir prononcé un mot ». Le silence les rassemble. Chacun devine la pensée de l’autre « il devina sur ce visage », « Rieux savait que Tarrou »

-> nage harmonieuse : R veut harmoniser sa nage sur T « même niveau, rythme » -> pronom « ils » devant verbes de mvmt montre cette union : Une seule personne, plus d’individualité.

- lyrisme avec l’anaphore de même pour l’harmonie de la nage (équilibre mélodique à la fin)

- termine sur une communion des sentiments « même cœur », rieux clôt l’action et ils reviennent lentement : symbole de la difficulté de faire durer cet instant.

Brève parenthèse de bonheur dans le récit qui se transforme en souvenir dès la fin de l’action (présent convertit en passé lointain très rapidement). Chute brutale du chapitre -> lutte reprend, réintroduction dans un temps tragique.

Seule évasion réussie du roman. (Rambert y renonce à la dernière seconde)

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