Mai 1968

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rues. On estime le nombre de grèvistes à 8 millions. Le 22 mai, on comptabilise 2682 grévistes à l’usine « Sud aviation » . La France est paralysée par cette grève générale. Etant une société de consommation depuis plusieurs décénnies, la France n’avait jamais connu une grève sauvage de ce type. Les lieux de rencontres des grévistes sont bien entendu la Sorbonne, les usines parisiennes mais aussi le théâtre de l’Odéon à Paris. La France entière discute, échange, débat. Cette révolution permet une liberté de parole jamais observée auparavant.

Les divers représentants politiques tels que Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing, Henri Krasucki et Georges Pompidou commencent à se rendre dans les usines laissées vides, les lycées, les syndicats des travailleurs, … Ils préparent les négociations.

Le 27 mai est la date officielle de la signature des accords de Grenelle entre Georges Pompidou, le patronat et les syndicats français. Ils déclarent notamment une hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG) de 35% et que les jours de grève seront payés. Les manifestants de l’usine de Boulogne-Billancourt y voient un espoir de victoire mais refusent de céder et continuent le mouvement.

Le conflit prend alors une dimension politique. De Gaulle reste spectateur : son unique discours proposant un référendum n’a suscité qu’une nouvelle nuit des barricades au sein de la capitale. Mitterand propose même un gouvernement provisoire le temps de remettre en place des élections. Pompidou propose de dissoudre l’assemblée générale.

Le 29 mai, De Gaulle disparait laissant ses confrères dans le flou le plus total. Il était en vérité parti en Allemagne consulter son ancien compagnon de guerre le général Massu pour lui demander conseil. Il revient en France le lendemain déclarant avoir pensé tout arrêter et céder sa place mais qu’il ne comptait pas abandonner la république du jour au lendemain. Il accepte alors la proposition de Pompidou et prévoie de nouvelles élections législatives. Le jour même, André Malraux mène une marche de soutient envers le général de Gaulle sur les Champs-Elysées. La préfecture de police y comptera près de trois cent mille manifestants.

Le 31 mai cloture le mouvement de grève générale français. La police met en place des équipes visant à remettre de l’ordre au sein de la capitale. Certaines manifestations sont encore menées par les extrémistes du mouvement, L’Odéon est évacué ainsi que la Sorbonne, l’essence est réapprovisionnée dans les pompes, les grèves cessent peu à peu, la vie reprend doucement son cours.

Les élections ont eut lieu les 23 et 30 juin 1968 et ont désigné De Gaulle vainqueur mais il dépose sa démission immédiatement laissant alors sa place à celui qui s’est investi le plus dans cette lutte acharnée : Georges Pompidou.

Malgré tout, en 1974, Valéry Giscard d’Estaing répondra à de nombreuses demandes du peuple comme le droit à l’avortement ou la majorité civile à 18 ans.

En Belgique

Une réunion entre élèves du cercle du libre examen a été organisée le 13 mai 1968 dans l’auditoire Paul Emile Genson de l’université libre de Bruxelles contre la dictature en Grèce. Suite à cet échange d’idées, des centaines d’étudiants manifesteront en occupant l’auditoire durant 47 jours. Mais l’université de Liège et de Louvain sont également touchées par les évènements.

En Tchécoslovaquie

Les chars de Varsovie débarquent à Prague les 20 et 21 août. Cela marquera la fin du printemps de Prague

3. Critique de pertinence

Affiche de propagande - Mai 1968

* Affiche de propagande faite par les étudiants manifestant à Paris

* Faite à l’époque

* Faite en France

* Concerne l’Organisation de Radiodiffusion et de Télévision Française (ORTF)

* Concerne les médias français de l’époque

* Dénonce une potentielle manipulation médiatique

Cette affiche de propagand e est-elle pertinente dans le cadre de l’étude des mouvements révolutionnaires de mai 1968 en France ?

Elle date de cette époque et de ce pays, elle concerne directement les médias et le gouvernment mis en place à l’époque.

Elle est donc tout à fait pertinente car elle concerne directement le sujet.

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4. Répercussions

a. Immédiates

Cette révolution a encré dans le cœur d’un bon nombre de français un désir de libre expression et de dialogue. Elle a remis en cause le modèle de société de consommation à l’occidentale. Les mentalités changent : la mise en valeur de chacun, l’individualisme, le rejet des règles de savoir-vivre traditionnelles. La pensée générale se dirige vers l’autogestion de chacun

Sexuellement, la parole se libère surtout dans les années suivantes et par une grande évolution du féminisme démontré par des manifestations dans les années 1970. Au sein même d’un couple, la distribution des tâches quotidiennes se reconstruit différemment. Une grande avancée bioéthique a également lieu en 1975: l’acceptation de l’interruption volontaire de grossesse.

L’église quant à elle exprime son rejet total du mariage des prêtres, de la contraception et de l’avortement privilégeant l’abstinence sexuelle. Le nombre de pratiquants baisse considérablement.

Scolairement, l’élève devient un réel acteur de son éducation. Cette évolution est parfois jugée trop permissive mais reste très bénéfique pour l’élève. Le système de coéducation permet aux élèves et aux parents d’assister aux conseils de classe leur permettant de comprendre les difficultés plus aisément.

Du coté politique, les accords de Grenelle sont constitués d’une hausse de 35% du SMIG, également de 10% des salaires mais aussi une quatrième semaine de congés payés. Un décret présidentiel acté le 12 juin vise à dissoudre 11 mouvements extrémistes. On perçoit également une prise de conscience quant aux régimes communistes. En conclusion, la période de mai