Introduction à la science politique

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Dans Les règles de la méthode sociologique :

La première chose, d’après Durkheim, c’est de rompre avec les prénotions, c’est-à-dire les préjugés, les idées toutes faites qu’on a, parce que les prénotions nous donnent le sentiment illusoire de connaître quelque chose.

Exemple : est-ce le soleil qui tourne autour de la terre ou l’inverse ?

Gaston Bachelard : philosophe des sciences. Epistémologie.

En 1938, dans La formation de l’esprit scientifique, il met au point la règle des trois C. pour lui, un fait scientifique, c’est quelque chose qui doit être Conquis, Construit et Constaté.

« Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi, rien n’est donné, tout est construit. »

Pour Bachelard, construire un objet, c’est déconstruire. On déconstruire tout ce qu’on pensait savoir, on doit prendre de la distance, se distancer de choses que l’on pensait bien connaître. Déconstruire, pour ensuite reconstruire.

Il faut mettre en place un cadre théorique de référence :

Question → Hypothèse (réponse provisoire à la question). → Constatation (on teste l’hypothèse sur le « terrain ». On élabore un protocole d’enquête, on choisit un terrain qui doit être le meilleur possible, et on cherche à valider ou invalider les hypothèses.)

Lorsque le terrain valide l’hypothèse, elle devient réponse définitive.

Lorsque le terrain invalide l’hypothèse, on retourne à la question etc. On a un va et vient perpétuel tant que les hypothèses ne sont pas toutes validées.

Comment trouve-t-on les questions et les hypothèses ? On peut faire des observations, des entretiens exploratoires, pour essayer de dégager les premières pistes qui peuvent se poser.

On peut aussi questionner la littérature scientifique.

Par exemple, comment expliquer la réussite scolaire ou l’échec scolaire.

Bourdieu : lien entre réussite et capital culturel (métier des parents, sorties culturelles, types de musiques etc.) Ce faisant, il rompt avec le « quand on veut, on peut ».

Texte p.11 – dossier 1

Qu’est-ce que la science politique

Lazarsfeld remet en question des choses qui semblaient évidentes ; tout doit être démontré pour que ça fasse science. Il remet en cause

Paul Lazarsfeld est un auteur américain. Lui et son équipe de l’Ecole de Columbia vont réfléchir à qu’est-ce qui pousse un citoyen à voter pour un démocrate ou pour un républicain → dans quelle mesure les médias influencent-ils les opinions politiques. Il nous montre qu’il n’y a pas d’influence.

Un panel est un échantillon que l’on interroge plusieurs fois à travers le temps.

L’équipe fait appel à un panel : interroge avant la campagne, 2 mois plus tard etc. puis 2 jours avant l’élection. Ils constatent que les gens qui changent d’avis sont ceux qui ne sont pas intéressés par la politique.

Il montre le « 2 step flow of communication ». Il y a les leaders d’opinion (ceux qui sont les plus exposés aux médias, les plus intéressés).

Il y a un brouillage du message de l’émetteur au récepteur. Car au milieu il y a les leaders d’opinion qui entendent le message et le traduisent en fonction de leur propre perception. Ces auteurs montrent alors à quel point le vote est déterminé socialement. Il y aurait un déterminisme social qui dépend de l’appartenance sociale, du lieu de résidence et de la religion (pour le cas américain).