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Critères de choix d'une banque : Cas du Maroc

Par   •  18 Août 2018  •  8 999 Mots (36 Pages)  •  621 Vues

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Quant aux frais de personnel, en augmentation de 0,1% entre fin 2015 et fin 2016, ils sont à appréhender avec discernement. Sur les dix dernières années, ceux-ci ont augmenté de plus de 40%. Les autres frais généraux, en augmentation annuelle de 2,4%, s'expliquent par des investissements nécessaires dû aux nouvelles réglementations (consulter la dernière étude ABBL/EY relative aux coûts de la réglementation).

Pendant l'année 2016, les banques ont continué à financer l'économie luxembourgeoise. Les crédits à la consommation et hypothécaires accordés aux ménages ainsi que ceux accordés aux entreprises ont augmenté comme les années précédentes. Les dépôts totaux des ménages et des entreprises ont également augmenté l'année dernière.

L’ABBL a également fait un état des lieux de l’impact social au niveau de l'évolution de l’emploi bancaire. En effet, depuis 2008, 2.607 emplois ont été perdus et 1.400 emplois ont été créés. La perte d'emploi nette est de 1.207. En outre, l’ABBL note un changement dans les profils recherchés. Les banques embauchent de plus en plus de personnes ayant une formation supérieure à BAC +3. En outre, certaines fonctions sont en train de disparaître. Ces phénomènes s'expliquent par un changement du paysage bancaire européen et national. Nous assistons ces dernières années à une consolidation du modèle "European Hub" dans lequel des compétences sont concentrées, essentiellement dans un souci de réduction des coûts, dans un centre du réseau d'une banque. Suite aux nouvelles règles de supervision et de fonds propres, beaucoup de banques ont simplifié leur structure en transformant leurs filiales en succursales.

L'impact social de tous ces changements est notable et doit se refléter dans le nouveau cadre de la convention collective des employés de banques qui est actuellement négociée avec les partenaires sociaux. Les quatres groupes de travail mis en place travaillent de façon engagée et constructive.

L’ABBL est par ailleurs préoccupé par les tendances internationales, notamment géopolitiques, et regarde d’un œil circonspect le futur de l'Union européenne et les mouvements protectionnistes.

L'innovation technologique fait quant à elle émerger de nouveaux acteurs non-bancaires (FinTech) et une pression croissante sur les coûts. L'ABBL est ainsi prête à relever les défis à venir et mener à bien les nombreux projets en relation avec le développement de l'écosystème de la place financière, marqué notamment par une transformation digitale importante pour le secteur financier, en essayant de maîtriser l’impact social.

Le big data constitue un défi majeur pour le secteur bancaire. C'est l'avis de nombreux experts, et notamment de Fabrice Lamirault, chef de projet communication digitale et auteur du livre blanc "L'évolution du modèle bancaire à l'ère du digital". Dans une tribune publiée sur Lesechos.fr, cet expert n'annonce rien de moins qu'un "nouveau modèle bancaire" face aux "menaces" auxquelles est confronté le système financier.

Pour Fabrice Lamirault, celles-ci sont au nombre de quatre. L'évolution des comportements des usagers, qui privilégient de plus en plus les services en ligne au détriment de la relation directe avec le conseiller. L'apparition de nouveaux concurrents nomades, plus réactifs et efficaces. Le fait que le client puisse disposer d'un meilleur accès à l'information est aussi problématique : 32 % des Français considèrent en savoir davantage que leur conseiller en matière de gestion de budget ! Enfin, l'émergence des fintech, start-ups spécialisées dans les technologies financières, remet en question le business model des banques traditionnelles.

Orange Bank se fixe pour objectif deux millions de clients d'ici 10 ans. Le terme est certes prudemment lointain. Mais il a fallu 16 ans à ING Direct et plus de 20 ans à Boursorama, solidement épaulé par la Société Générale, pour atteindre le million de comptes. " Cette comparaison doit toutefois être tempérée par le fait qu'Orange dispose déjà d'une marque puissante, que le groupe appuiera sa banque sur un réseau physique de boutiques mais aussi sur une base de 30 millions de clients à ses services télécoms ", souligne Pierre Guérin, managing consultant au sein du cabinet de conseil Investance Partners. " De ce point de vue, c'est le premier acteur qui se donne les moyens d'attaquer les banques traditionnelles sur leur terrain. " Un avis partagé au sein de ces dernières: " Il ne faut pas sous-estimer les capacités de cet acteur économique majeur à conquérir de nombreux clients, estime le patron d'une grande banque de réseau. Orange a l'habitude notamment de se battre dans un secteur très concurrentiel et pourra donc transposer cette capacité dans l'univers bancaire ".

L’ambition de Stéphane Richard porte aussi sur l’efficacité du modèle économique d’Orange Bank. Il promet le point mort à l’horizon de quatre ou cinq ans – alors que Boursorama et ING Direct ne sont, pour leur part, toujours pas rentables. « Cet objectif de rentabilité pose vraiment question, surtout qu’Orange Banque promet d’investir dans de nouveaux outils et la formation d’une partie de son personnel aux offres bancaires qui auront un coût », souligne Pierre Guérin.

Les bénéfices seront également d’autant plus difficiles à engranger que la promesse tarifaire est celle de la gratuité. Quelques jours avant les annonces, le responsable d’un grand groupe bancaire écartait toujours la possibilité d’une telle gratuité. En effet, les banques ont aujourd’hui toutes les peines du monde à se rémunérer en plaçant les dépôts de leurs clients, à l’heure où les taux d’intérêts interbancaires demeurent négatifs. Depuis un peu plus d’un an, la grande majorité des établissements « en dur » ont ainsi dû basculer vers une tarification des frais de tenue de compte pour compenser ce phénomène – y compris La Banque Postale qui facture 12 euros par an.

La plupart des établissements en ligne parviennent, certes, à offrir la gratuité mais cette mesure explique en partie leur absence de bénéfices. Marie Cheval, directrice générale de Boursorama, reconnaissait au moment du lancement d’un nouveau compte destiné aux jeunes, à l’automne, qu’elle avait dû, à son corps défendant, renoncer à la gratuité en raison de la persistance des taux bas.

Orange Bank ne proposera qu’un type de

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