Chapitre introductif - Histoire du droit L1 AES
Par Ramy • 3 Novembre 2018 • 5 201 Mots (21 Pages) • 558 Vues
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L'opposition de droite monte et de nouveaux mouvements apparaissent, les ligues. « La croix de feu » est la plus importante, elle vient d'anciens combattants. Les ligues ont des passions politiques.
Un peu plus tard, on fait appel à DOUMERGUE, l'ancien président de la République, qui instaure un ministère de concentration nationale plutôt à droite. Les lois sont plus fortes que les décrets. Il y a un retrait des ministres radicaux, qui s'opposent à ces décrets. Malgré cela, la déflation s’accentue.
… Au front populaire.
La crise persiste, ce qui va provoquer la création d’un regroupement de personnes de gauche : le front populaire. Ils s'entendent sur un projet commun : programme de défense des libertés républicaines et le progrès social. Le front populaire obtient la majorité absolue à la chambre des députés. Léon BLUM, socialiste, constitue alors le nouveau gouvernement, qui ne comprend que les socialistes et les radicaux. Les communistes eux, veulent rester en retrait pour garder leur liberté de critiques et d’actions . Le front populaire et son succès font aussitôt jaillir un espoir, celui d'un réel progrès social.
En mai 1936, un mouvement de grève avec occupation des lieux de travail gagne la quasi-totalité des grandes industries, puis tout le pays dans lequel, du jour au lendemain tout s'arrête. Un mouvement qui exprime la lassitude des salariés qui depuis des années supportent la déflation, la vie chère et le chômage.
Au bout de quelques semaines, des négociations intenses, où des hauts et des bas demeurent, appelées les accords Matignon, réalisés le 7 juin 1936 prévoient la signature de « contrats collectifs de travail », des contrats signés entre employeurs et salariés dans chaque entreprises. Ces contrats reconnaissent des libertés syndicales et une revalorisation des salaires.
Les jours suivants, divers textes viennent harmoniser les décisions prises et les compléter (notamment la semaine des 40h et puis surtout les congés payés). Mais très vite, le front populaire se disloque sous la conjonction de facteurs multiples, les communistes par exemple, qui reprochent à BLUM de ne pas réaliser de profondes réformes des structures économiques et financières.
A droite, les ligues qui se sont transformées en partis politiques mènent une opposition tapageuse, la presse multiplie les campagnes contre le front populaire.
La France est sur le déclin
Finalement, dans les années de la seconde guerre mondiale, tout un courant politique voit dans les insuffisances du régime parlementaire, la seule raison des difficultés françaises. Le déclin français s’exprime aussi par une grave crise démographique. Malgré le recours à l’immigration, la France ne parvient pas à combler son retard, à tel point qu’à partir de 1935, les décès l’emportent sur les naissances.
I. La drôle de paix
- L’Anschluss
Au mois de novembre 1938, les gouvernements français et anglais multiplient les gestes de détente dans le dessein d’aboutir à un apaisement européen. Cette politique est poussée à l’extrême tout au long de l’année 1938, à propos de l’Anschluss de l’Autriche et de la crise de Munich. L’idée de l’Anschluss est ancienne car en 1931, la France s’est opposée à ce projet en refusant son concours financier à l’Autriche, si elle persistait.
Dans le même temps, le tribunal de La Haye condamne l’Anschluss, mais cela ne freine pas les allemands qui en 1934, après l’assassinat de DOLLFUSS (chancelier autrichien), tentent l’annexion, en vain. Mais HITLER ne renonce pas pour autant et persiste.
En novembre 1937, il propose aux principaux responsables de la politique allemande de terrasser la Tchécoslovaquie et l’Autriche. Le but étant d'éliminer toute menace venant de l'ouest et préparer la guerre de 1943.
Au même moment, HITLER sonde les intentions françaises, et les comprends très vite. De plus, BONNET se déclare totalement favorable aux prétentions hégémoniques allemandes. Il se dit également favorable à une liaison économique et culturelle plus étroite entre l’Allemagne et l’Autriche.
Au printemps 1938, HITLER donne l’ordre à ses troupes d’entrer en Autriche.
- La crise des sudètes
A peine l’Autriche occupée, que débute la crise des sudètes. Jusqu’en 1935, les députés germanophones des sudètes au parlement Tchèque, ne sont pas véritablement nationalistes. Ils ne réclament pas l’indépendance des sudètes à l’Allemagne. Ce n’est que durant les années 30 que l’opposition entre les tchèques et les allemands se cristallise.
La minorité allemande amplifie ses exigences suite à l’Anschluss de l’Autriche en 1938. Il devient alors évident qu’HITLER va bientôt réclamer la réunification prochaine de cette région.
- Munich, « la paix à tout prix » (28-29 septembre 1938)
Les français et les anglais invitent le président tchèque, BENES, à faire montre de compréhension. Dans le même temps, les anglais informent les français qu’ils n’ont aucunes intentions d’intervenir dans l’affaire tchèque. Finalement, après plusieurs visites de CHAMBERLAIN en Allemagne, les anglais finissent par intervenir et acceptent les propositions d’HITLER.
Le 28 et 29 septembre 1938, dans le cadre d’une conférence quadripartite (Allemagne, Italie, France, Angleterre), la France et la Grande-Bretagne capitulent et acceptent le démantèlement de la Tchécoslovaquie.
A la suite des accords de Munich, la Tchécoslovaquie se trouve amputée de son territoire, et d’à peu près un tiers de sa population. Tout cela profite au Reich, la Tchécoslovaquie constitue donc une fédération de 3 états : la Bohème Moravie, la Slovaquie et la Ruthénie.
A l’extérieur, Munich met en lumière les faiblesses de la France et de l’Angleterre sur le plan international. Ils sont incapables de défendre l’indépendance et l’intégrité des états avec lesquels ils ont conclu des accords. Les anglais concluent alors un pacte de non-agression avec les allemands en septembre 1938. De son côté, la France elle, conclut un accord similaire affirmant la validité des pactes antérieurs.
A l’intérieur, les français sont divisés entre munichois et anti-munichois. Parmi les premiers,
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