Management: théories des organisations
Par Stella0400 • 27 Septembre 2018 • 15 468 Mots (62 Pages) • 489 Vues
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II) L’organisation perçue comme une machine :
A l’époque l’entreprise est considérée comme un lieu de production et uniquement comme tel.
Le propriétaire de l’organisation est vu comme un décideur rationnel, il va suivre une logique qui sera toujours cohérente par rapport aux buts qu’il s’est fixé (maximiser le profit).
Au sein des organisations le travail est organisé selon une logique d’efficience càd atteindre son objectif avec le moins de coûts possibles.
Enfin les acteurs de l’organisation sont des exécutants, dans le sens où ils n’ont pas de logique propre, ils n’ont pas d’état d’âme et vont adopter la logique du propriétaire.
Section 2 : Les auteurs de l’école classique :
I) Frédéric Taylor ou l’organisation scientifique du travail (OST) :
Taylor est né en 1856 à Philadelphie et se destine à des études d’avocats mais il ne peut le faire à cause d’une très mauvaise vue. Il entre donc dans une entreprise (MIDVALE STEEL COMPANY) et va en gravir les échelons et va devenir consultant de l’organisation du travail, un poste qu’il créé lui-même. Il devient ingénieur au sein de cette entreprise en 1884 et intégre ensuite une autre entreprise en 1890 ( BETHLEHEM IRON STEEL)
Il va devenir célèbre en écrivant un livre « The principales of scientific management ». « La direction des ateliers » en français. C’est dans ce livre qu’il définit l’organisation scientifique du travail (OST).
A) Les objectifs de l’OST :
Le premier objectif est l’amélioration de la productivité, produire dans un même laps de temps davantage. Il se rend compte qu’il existe beaucoup de gaspillage au sein des entreprises et que beaucoup de gestes pratiqués par les ouvriers vont être inutiles et vont causer de la fatigue. Il base donc ses recherches sur le fait d’éliminer le gaspillage et les gestes inutiles.
Le deuxième objectif est d’améliorer le climat social, pour lui ces deux objectifs sont complémentaires. A l’époque le climat social est très mauvais, les dirigeants ne connaissent pas le travail et sont souvent absents, de leur côté les ouvriers et les chefs d’ateliers ne sont pas mécontents de cet état de fait car ils peuvent faire ce qu’ils veulent, càd ne pas être aussi productif qu’ils pourraient l’être. Les ouvriers et les chefs d’ateliers sont très qualifiés, ils peuvent par exemple produire une voiture de A à Z. Une équipe de 5 peut le faire.
Pour Taylor la solution ce serait de mettre en place un nouveau mode d’organisation, il serait justifié scientifiquement et permettrait de concilier à la fois les objectifs de l’employeur et l’intérêt de ses salariés à savoir l’augmentation de leurs salaires dû à un rendement supérieur.
B) La mise en place de l’OST :
Elle va s’appuyer sur plusieurs piliers. Le premier c’est la rationalisation des tâches, pour ce faire Taylor va observer les ouvriers et va décomposer leur travail en un ensemble de tâches élémentaires. L’élimination des tâches inutiles lui permet de trouver la meilleure méthode possible, « the one best way », et cette méthode là va être appliquée aux ouvriers.
Gilbreth étudie par exemple la décomposition des tâches d’un maçon vers la fin du XIXème siècle. Il développe en fait l’ergonomie.
Le deuxième pilier est la division du travail verticale et horizontale, c’est la différence entre les tâches de conception et les tâches d’exécution. Maintenant deux personnes différentes vont s’occuper de la conception des tâches et de l’exécution des tâches. La conception va revenir à une nouvelle classe : l’ingénieur expert, l’exécution va, elle, revenir aux ouvriers, le travail des ouvriers s’appauvrit. Cette division verticale du travail s’accompagne d’une division horizontale du travail, les tâches vont elles-mêmes êtres parcellisées, un ouvrier n’aura plus qu’une seule tâche à exécuter.
Le troisième pilier c’est la formalisation croissante de l’organisation, autrement dit l’entreprise va progressivement se structurer en des fonctions stables, ce découpage là va être lui-même découpées en sous-fonctions. La thèse sous jacente est que la qualité d’une organisation réside dans sa structure et non-plus en la qualité des hommes qui la compose, ceux-ci sont facilement remplaçables puisque le travail n’est pas complexe.
Le dernier pilier : les prémices d’une gestion des ressources humaines. En effet Taylor va rémunérer les ouvriers en fonction de leur rendement, il va chercher à rendre les ouvriers acteurs de leur travail, plus ils produisent et plus ils sont payés et donc l’inverse. Taylor va encourager les ouvriers spécialisé à faire part de propositions de perfectionnement.
C) Les apports et les limites de l’OST :
1) Les apports :
L'émergence d'une nouvelle classe basé sur le salariat (classe salarial) qui est a l'origine de ce qu'on appelle le développement de la consommation de masse.
Comme l’organisation devient plus productive, et comme cette productivité est couplée avec une standardisation des produits (une organisation = production d'un produit) ces deux facteurs combinés conduisent à une baisse des prix de marchandises qui va facilité la consommation de masse. Parallèlement la nature incitative du salaire va tendre à améliorer le niveau de vie des salariés et amener les prémices de la consommation de masse.
En terme d’apports managériaux sont les suivants : l’OST tend à démontrer qu’il existe une supériorité de la structure, le « one best way ». Il est représenté par la structure fonctionnelle de l’organisation, une logique de division entre conception et exécution et au sein de l’exécution une logique de partialisation des tâches.
2) Les limites :
L’OST tend vers le scientisme, un mouvement philosophique qui tend à considérer la connaissance scientifique comme la connaissance absolue. Plus précisément la pensée positiviste d’Auguste Comte (1798-1857) est marquée par trois stades de développement au sein de la société.
Le premier stade c’est le stade su sacré qui caractérise les sociétés
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