Management des organisations

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Les problèmes d’agence

Les problèmes d’agences = conflits d’intérêts entre managers et actionnaires.

Théorie de Jensen et Meckling (1976) : créateurs de la théorie de l’agence.

Relation en lien avec l’existence de contrat (formel, informel, ou véritable) à travers lequel le principal délègue un certain pouvoir de décision à l’agent.

Relation d’agence ou relation principal/agent : l’actionnaire demande au manager d’effectuer en son nom la gestion courante de l’entreprise, il lui délègue un certain pouvoir de décision. Le principal c’est l’actionnaire.

La relation d’agence présente des problèmes si :

Les intérêts des deux parties divergent

ET L’information est imparfaite et asymétrique

Les problèmes d’agences sont liés à des comportements opportunistes. Il en existe 2 types :

Ex-ante (tricherie avant la passation du contrat) et problème de sélection adverse ou d’anti sélection

Supposons qu’on truque un CV à un entretien d’embauche que l’employeur ne vérifie pas : il vous embauche car on apparaît comme étant le meilleur candidat à l’embauche, en prenant la place de celui qui était plus qualifié que vous. On utilise un avantage informationnel avant la signature du contrat.

Ex-post (tricherie après la passation du contrat) et problème d’aléa

On est déjà employé, on est censé réalisé une tâche et à la place on fait autre chose. Si l’employeur ne vérifie pas, on exploite un avantage informationnel.

Dans le cas de la relation actionnaire/manager, il s’agit surtout de problèmes d’opportunisme ex-post et d’aléas moraux.

Solutions aux problèmes d’agence : contrôle, incitation, dédouanement

>Contrôle : le principal essaie de contrôler le comportement de l’agent

Relation employeur/employé :

Ex-ante : demande de preuves de la qualité du demandeur d’emploi

Ex-post : employer un contrôleur, limiter les accès internet, pointeuse

Actionnaires / managers :

Demander un audit de l’E et sanctionner les managers

Exemple : Enron, secteur de l’énergie, 7ème plus grande E des USA, faillite en 2001

Pourquoi ?

Diversifications conglomérales : elle avait acquis un ensemble d’E d’un autre secteur

Fraudes et manipulations comptables : les autres E servaient à maquiller les comptes de l’E pour emprunter de l’argent pour Enron sans qu’Enron fasse apparaître des prêts sur ses comptes.

Incapable de rembourser ses emprunts : les banques ont demandé les remboursements des emprunts, sans que l’E soit capable de répondre à ses dettes  faillite

Conséquences ?

Plus de 20 000 salariés licenciés

22 milliards de $ perdus (fonds de pension)

11 000 salariés qui perdent leurs économies et leur capital

Pourquoi les actionnaires n’ont-ils rien vu ?

CA Enron en 2001 : 111 milliards de dollars (pas de signal d’alerte)

Situation financière excellente selon les dirigeants : ils mentaient sur la situation financière de l’E  avantage informationnel

Cours de l’action bon et en hausse (pas de signal d’alerte)

Possibilités de manipulation de l’information largement utilisées pour cacher la situation réelle de l’E auprès des actionnaires

Aide du cabinet d’audit d’Arthur Andersen : il a volontairement validé les comptes faussés de l’E

Arthur Andersen : qui contrôle le contrôleur ?

Travaille avec Enron depuis 17 ans

A la fois une E de conseil et d’audit auprès d’Enron

Conflits d’intérêts

Destruction de documents et validation de compte tenus

Enron : un exemple parmi d’autres, plusieurs scandales liés à des manipulations de données comptables : Worldcom, vivendi…

Des milliers d’investisseurs perdent leurs économies

Perte de confiance envers l’information financière

Pour cela on va essayer de contrôler les contrôleurs. Réformes dans la gouvernance d’entreprise : Loi Sarbanes Oxley (2002) aux Etats-Unis. Loi NRE (2001) et LSF (2003) en France. Amélioration de la diffusion d’information et séparation des activités d’audit et de conseil

Les scandales les plus récents : crise des subprimes et nouvelles réflexions au niveau législatif. Enjeu des structures de contrôle : améliorer la qualité et la circulation de l’info. Impression de lutte sans fin pour l’information.

>Incitation : le principal incite l’agent à respecter le contrat qui les lie

Relation employeur/employé : relier rémunération et performance de l’E (Ford)

Salaire d’efficience :

Ex ante : attire les bons candidats

Ex post : motive à l’effort

Epargne salariale : ensemble des dispositifs permettant aux salariés d’être associés financièrement à la bonne marche de l’E. Très pratiqué dans la relation actionnaires/managers.

Salariés schizophrènes : salarié mais en même temps actionnaire : le salarié veut un salaire haut mais en même temps un salaire bas.

>Dédouanement ou signalement : l’agent cherche à prouver sa loyauté, sa volonté de ne pas être opportuniste.

Relation employeur/employé : l’agent est à l’origine de la démarche