GAILLARD A. et GOURION D., Antidépresseur le vrai du faux, Delachaux et Niestlé, Paris, 2015, p.165
Par Ramy • 31 Mai 2018 • 1 343 Mots (6 Pages) • 477 Vues
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- Argument 3 :
La dépression, aujourd'hui évoquée sans masques, présente néanmoins beaucoup de représentations négatives. Elle est encore perçue comme un état de faiblesse morale. Nos proches peuvent nous dire de se remuer, de bouger, de se mettre un coup de pied aux fesses mais ils n'imaginent pas, eux qui n'ont jamais vécu la dépression, que ce n'est pas parce qu'on ne le veut pas mais parce qu'on ne le peut pas. Pour eux la prise d'antidépresseur n'est qu'un médicament comme les autres qui ne peut rien changer, face a l'ampleur de cette maladie.
Cet argument est de type causalité
Extrait 1 :
« Cette stigmatisation actuelle des déprimés est à reprocher, selon nous, de ce que nous avons déjà développé, à savoir le fait que les antidépresseurs font l'objet d'un certain nombre de polémique principale sur leur dangerosité et leur inutilité soutenues de façon péremptoire par leurs détracteurs. »[7]
Extrait 2 :
« Ceux qui affirment que les antidépresseurs sont inutiles et dangereux sont bien souvent ceux qui défendent l'idée que la dépression est une pure invention de l'industrie pharmaceutique. »[8]
- Argument 4 :
La psychiatrie a montré de façon incontestable les avancées spectaculaires de la neurosciences. Cela a permit de démontrer que la dépression est effectivement une maladie à part entière. Elle a permit le développement de l'imagerie cérébrale permettant de visualiser le cerveau et recueillir toutes les informations nécessaires lorsque l'homme réalise une tâche. Ils ont pu découvrir les zones impliquées lors de la régulation des émotions négatives et leur impacte sur les autres zones du cerveau. Grâce à cela nous pouvons mieux comprendre le fonctionnement de la dépression.
Cet argument est de type induction
Extrait 1 :
« Le cortex préfrontal, à la surface de la partie avant du cerveau, correspond à la région la plus évoluée chez l'homme. Cette région est impliquée dans les phénomènes cognitifs de haut niveau (choix et planification des actions, consciences de soi, réflexion, concentration, attention et mémoire). Durant la dépression, on observe en imagerie cérébrale que ces régions du cortex préfrontal sont, à l'inverse de l'amygdale qui « flashe » en rouge, complètement éteintes, comme gelées (elles apparaissent en bleu). »[9]
Extrait 2 :
« Le cortex cingulaire, une sorte d'autoroute ou de pont entre les structures limbiques et le cortex péfrontal. Cette structure permet les échanges d'informations et le maintien d'un équilibre fin entre le cerveau des émotions et le cerveau rationnel. L'imagerie cérébral montre que cette structure dysfonctionne dans la dépression. »[10]
3.De la thèse à son explication:
Après la lecture de cet essai et la mise en place de ses arguments, je peux dire que je suis tout à fait d'accord avec la thèse des auteurs. La dépression est bien un maladie à part entière car elle touche à la fois l'esprit mais aussi le corps, ce que j'ignorais totalement avant. Je ne pensais pas que cela pouvait avoir des conséquences sur la santé physique du patient. En ce qui concerne le fait qu'une dépression peut être saisonnière je pensais également que cela n'était qu'un pure invention. Pour moi, ces dépressifs tentaient de se trouver une excuse pour ne plus aller travailler à l'arrivée de l'automne par nostalgie de l'été, mais pas du tout, cela existe réellement. La dépression est généralement vue comme un état de faiblesse morale, qui est totalement faux. On peut vivre toute sa vie avec un moral de fer et puis du jour au lendemain, après la perte d'un proche par exemple, tomber dans les profondeurs de la dépression. Il existe même le schéma inverse, être dépressif depuis des années et du jour au lendemain se relever comme si tout cela n'était qu'un lointain souvenir. Malgré tout l'imagerie cérébral a permit un progrès énorme au niveau de la dépression. Je trouve cela totalement incroyable, grâce à l'image de notre cerveau, découvrir ses actions et en déduire les problèmes, d'où vient la dépression et ainsi à partir de là, inventer un médicament qui peut la soigner.
Ce livre a fait évoluer ma vision sur la dépression, je ne regarderai plus mes proches, qui souffrent encore de la dépression, de la même manière. Je ne pensais pas que derrière celle-ci il pouvait y avoir autant de travail, de recherche expérimentale ainsi que de déductions.
4.Bibliographie :
- GAILLARD A. et GOURION D., Antidépresseur le vrai du faux, Delachaux et Niestlé, Paris, 2015, p.165
- http://presse.signesetsens.com/psycho-medecine/lire-antidepresseurs-le-vrai-du-faux.html
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