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La vérité de bergson, le jugement vrai (1e et 2e parties)

Par   •  21 Février 2018  •  1 551 Mots (7 Pages)  •  790 Vues

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De plus, même si on avait ce jugement vrai, si on connaissait cette réalité, on ne pourrait pas la citer de manière exacte dans ce que l'on dit ; en effet, nous décrivons notre environnement par la parole, mais pour retranscrire la réalité d'un objet en mouvement, il faudrait revenir sans cesse sur notre observation, qui ne serait alors plus valable.

Ainsi, on ne pourra décrire que ce que l'on perçoit sur le moment, avec nos sens, et non l’événement réel dans sa totalité ; c'est cette « stabilité » dont parle l'auteur.

En outre, ce que l'on va décrire, on le fera grâce à notre langage, selon les codes que l'homme a lui même inventés: nos mots, et l'utilisation de substantifs renvoient en effet, bien souvent, à des concepts généraux, des abstractions, une espèce ou une catégorie, mais pas à une singularité, un individu.

Ainsi, par le mot « chien », on pourrait désigner n'importe quel chien, bien qu'aucun ne soit identique, que ce soit au niveau de leur race, de la couleur de leur poil, ou de leur faciès , etc..de même, en automne, lorsque les feuilles tombent, on ne différencie pas chacune d'entre elles, bien qu'aucune ne se ressemble : et même entre le moment où elle se décroche de l'arbre et celui ou elle touche le sol, comment pourrait-on appeler « vérité » une phrase aussi simple et générale que « la feuille tombe de l'arbre » ?

La vérité paraît alors extrêmement difficile à évoquer clairement, puisqu'il n'existe pas autant de mots que d’événements possibles dans la nature ; d'ailleurs, ces mots, que l'homme a lui-même inventés, changent avec le temps (exemple du vieux français, maintenant désué) ; il nous faut donc bien reconnaître que «la plupart de nos affirmations sont générales » .

Ainsi, selon Bergson, assimiler la vérité à quelque chose de général, et à une ressemblance, c'est erroner ce qu'elle est ; donc la définition qu'en donnent les hommes communément serait fausse.

Cependant, le philosophe ne se contente pas de contredire cette définition de la vérité, il va essayer de l'illustrer par un exemple, que chacun pourra comprendre...

C'est pourquoi, dans sa troisième partie, l'auteur va choisir délibérément l'image de la « chaleur qui dilate les corps ».

En effet, bien qu'il s'agisse d'une loi physique, donc scientifique, cet exemple reste observable par tous : la philosophie utilise effectivement souvent la science dans ses réflexions, puisqu'elle demande le même type de raisonnement, d'analyse, de méthode et d'argumentation (la philosophie fait d'ailleurs partie des « sciences humaines », maniant le Logos).

Le phénomène étudié de la chaleur dilatant les corps est donc observable réellement, par chacun, contrairement au mouvement des électrons, ou la constitution du noyau de la Terre (« prenons une vérité aussi voisine que possible que l'expérience »).

Ici, étudier cette expérience va donc permettre à Bergson de bien distinguer les 2 types de vérité qu'il veut mettre en évidence : la vérité jugée par l'homme comme telle (le « jugement » évoqué lors de la première phrase d'accroche) , et la vérité universelle (qui ne serait pas une copie de la réalité, mais bien la réalité elle même).

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INTRO

Nous savons que la vérité n’est pas quelque chose d'innée, mais ce que l'on recherche, et que nous devons réfléchir pour parvenir a cette vérité

vrai=conforme au réel=ce dont on peut rapporter la preuve

vérité complexe, et pourtant recehrche de vérité incessante → but des sciences

vérité=terme source de confusion

d'où utilisation par l'auteur de « jugement vrai » qui

3IDEES

ici, on pourrait tenter de se rapprocher encore plus du réel par des photos à chaque instant, on pourrait ainsi étudier et observer le changement d'état de cette barre de fer à chaque seconde...mais là encore, on n'aurait pas l'ensemble de la réalité, car des photos restent prises sur le moment, et ne capturent pas l'essence de cette transformation dans sa totalité.

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Mais la science, qui a prouvé cette dilatation des barres de fer

ne copie rien, ne reproduit rien, puisqu'elle s'applique à toutes les barres de fer en général et à aucune en particulier

affirmation vraie pas copie du réel sensible

une proposition valant pour tous les corps ne copie rien puisqu'elle fait précisément abstraction des caracteres strictement individuels

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