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Introduction aux méthodes des sciences sociales

Par   •  9 Août 2017  •  2 014 Mots (9 Pages)  •  827 Vues

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qui transmettent leur conscience subjective du monde. L’idéalisme est rencontré au quotidien dans l’enquête sociologique individuelle.

Les idéalistes accordent beaucoup d’importance au raffinement de la pensée, donc ce sont eux qui ont contribué à faire avancer la connaissance et ont inventé des outils pour faire avancer le monde.

B – Le matérialisme

Le matérialisme est à l’opposé. Le philosophe est attiré en général par l’idéalisme alors que le savant n’a pas le choix, il ne peut être que matérialiste car il n’y a pas de connaissance sans un objet à connaître ou une nature à observer. Eraclite et Epicure représentent le matérialisme. Les matérialistes ont observé que tout est mouvement dans la nature et tout est évolution. Locke déclare que nos idées ne peuvent venir que d’une expérience du monde extérieur.

III – Quels sont les moyens d’accéder à la connaissance ?

Pour atteindre la connaissance, il faut une méthode, une théorie, un type de raisonnement et des outils intellectuels. Chaque scientifique a son style pour faire des recherches et chaque savant a sa méthodologie.

A – Une méthode

Les méthodes des sciences sociales sont une notion ambiguë. On peut dire qu’il y a une méthode déductive et une méthode expérimentale. Ces méthodes visent à aider à comprendre les processus de la recherche. Il y a autant de conceptions de la méthode que de chercheurs.

B – Une théorie

Sur la théorie de la méthode, elle se partage entre les rationalistes et les empiristes :

Pour les rationalistes, le critère d’une vérité est intellectuel. Ils partent du général pour arriver au particulier et leur pensée est avant tout déductive.

Les empiristes affirment que l’origine de la connaissance est l’expérience. Ils croient à la valeur de l’observation, le concret est appréhendé par le sensible.

La déduction est avant tout un moyen de démonstration : on part de prémices supposés sûrs et on en déduit des conséquences. Les mathématiques ont emprunté cette méthodologie.

L’induction est à l’opposé : c’est une généralisation, soit une opération par laquelle on étend à une catégorie ce que l’on a observé sur soit un individu, soit quelques cas particuliers. Il y a l’induction rigoureuse et l’induction amplifiante.

L’expérience ne peut pas vérifier totalement l’induction mais peut la confirmer avec des échelles plus ou moins importantes. L’induction repose sur la notion de probabilités. Certains méthodistes la reflètent comme étant trop aléatoires, donnant des résultats hasardeux. Einstein dit que dans la recherche des lois universelles, il n’y a pas de voies logiques tracée d’avance : « elles ne peuvent être atteintes que par une intuition basée sur quelque chose qu’on pourrait appeler l’amour intellectuel des objets de l’expérience ».

D’un côté il y a la rigueur de la déduction et de l’autre la fécondité de l’induction. Dans les deux démarches, l’important est de créer des concepts qui puissent servir.

C – Les outils et les concepts

Qu’est-ce qu’un concept ? C’est une abstraction, un moyen de connaissance. Il représente une activité pratique et s’élève de cette activité pour atteindre l’abstraction. Il y a formation d’un concept en allant au-delà du sensible, vers l’objectivité. Le concept est plus ou moins étendu, plus ou moins large. On distingue entre compréhension et extension. Dans la réalité, des concepts disparaissent car ils ne sont plus opératoires, ne sont plus utiles. On reconnaît au concept une valeur de généralité. Sur leur mode d’élaboration, les empiristes et les rationalistes s’affrontent. Dans la mesure où le concept retrouve une qualité essentielle, il implique un jugement.

Une définition est l’essence d’une chose. La véritable définition fait appel aux propriétés du concept, à une représentation rationnelle de la chose.

Qu’est-ce que signifie la réalité ? Les maths reposent sur des postulats mais ne sont pas dépendantes de la réalité. Dans la mesure où les maths parlent de la réalité, elles ne sont pas certaines. Et dans la mesure où elles sont certaines, alors elle ne parlent pas de la réalité.

En sociologie, quand on parle d’opinion, est-ce une description ? A quoi s’applique une mesure, un processus, une invention ? On peut essayer en sciences sociales d’aller vers des définitions plus réelles, de trouver des caractéristiques essentielles pour désigner un objet. Il faut arriver à des définitions utiles, réelles et vérifiables. Toute l’histoire des sciences est l’histoire d’une longue conquête de la vérité. Ce sont des notions difficiles, il y a des fondements philosophiques. Chaque époque a eu ses certitudes, qui étaient démolis par l’époque suivante. Les sciences sociales se sont construites sur des erreurs partagées par tous et considérées comme des vérités évidentes, mais également sur des efforts d’acquisition de la vérité, la suppression des préjugés, superstitions et croyances non fondés. Les savants du 20e siècle ont été obligés de reconstruire 4 ou 5 fois leur base, leur « raison ».

En sciences sociales, ou sciences humaines, la preuve de la vérité ou de la fausseté d’une opinion n’apparaît pas de façon manifeste et le démenti de l’expérience n’est pas aussi évident que dans les sciences naturelles. Une vrai difficulté est donc soulevée par le problème de la vérification. Cela devrait rendre les sociologues prudents dans leurs affirmations. Il faut se méfier des fausses évidences. En sciences sociales, on est placé devant des vérités provisoires.

Toute science naît d’une question : pourquoi ? Toute formation scientifique consiste avant tout à développer l’aptitude à poser les bonnes questions et les sciences sociales vont se diviser

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