Discours sur le sujet "Le Peuple a-t-il Toujours Raison"
Par Andrea • 29 Octobre 2018 • 1 487 Mots (6 Pages) • 939 Vues
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Enfin, Hugo parlait, vous le savez, de l’intelligence des peuples, parlons maintenant de son absence, une vérité qui choquent, mais un spectre qui nous hante. Il est impossible, même au sein de notre société dites moderne, de prétendre à la science des masses. Tous ne bénéficient d’une même qualité d’éducation, d’une même quantité de connaissances. Pendant que certains se délectent de Molière et son école des femmes, d’autres s’embourbent dans le football, le théâtre des ignorants. Hélas, le stade de France contient plus de place que la comédie française et la démocratie est, en pratique, la loi de la majorité. Platon, immense philosophe grec, avait très tôt relevé ce danger. Celui-là pensait que la possession du pouvoir impliquait la connaissance des Idées du Vrai, du Juste et du Bien. Pensée que l’on a du mal à rejeter. Toutefois la majorité ne peut se vanter de tels acquis. Et quels en sont les conséquences ? Et bien, les citoyens lambda, trop béotien, seraient, ou sont, abandonnons le conditionnel tant qu’à faire, purement et simplement incapable de comprendre les besoins de tous. Ils restent fixés sur leurs propres intérêts, à court terme, plutôt que leur préféré une vision globale visant la longévité. Nous avons vu plutôt les méfaits démocrates sur les minorités, nous voyons ici les dangers pour l’entier. Le peuple, mis au même niveau des élites, ne fait que courir joyeusement à sa perte.
Et pour preuve, imaginons un voilier et nommons-le Démocratie. À son bord, quelques officiers. Ils sont sages, compétents, instruits, mais ne peuvent donner des ordres, ce ne sont que de simples hommes d’équipage. Toutes personnes sur le navire est simple homme d’équipage. Faisons à présent souffler, impitoyable, la tempête. Faisons remuer les flots. Faisons se soulever les eaux. Les officiers, hommes valeureux, tentent alors une manœuvre complexe, seul espoir de revoir la terre et tous ceux qui leur sont chers! Hélas, ils sont trop peu. La coque sous leurs pieds se met à geindre. Se mêlent leurs larmes à l’océan. Déferle sur eux la mort. Le reste de l’équipage jouait aux cartes et obtint la noyade pour seul gain! Le Démocratie était voué au naufrage, et il en va de même pour LA démocratie.
Le peuple ne peut pas diriger, à moins de souhaiter sa propre perte. Il y a trop de gens corruptible, trop d’ignorants, et les mettre au même rang que les plus sages n’est qu’idiotie. Lorsque le peuple ne se tirera pas une balle dans le pied, il opprimera certains de ses semblables. Il se fera même parfois le plaisir de cumuler les deux. Certes un tel système est, selon certain, possible, mais cela exigerait, en pratique, une modification en profondeur de l'humanité, et si une femme peut changer un homme, il n'en va surement pas de même avec la démocratie pour tous les hommes. Face à un choix, avoir raison est prendre la bonne décision. Le peuple est incapable de prendre les bonnes décisions. On ne peut donc dire qu’il a toujours raison. Alors qui ? Qui a toujours raison ? Peut-être le poète. Aragon lorsqu’il écrit « L'avenir de l'homme est la femme / Elle est la couleur de son âme », et pourquoi pas Baudelaire, dans Fusée, lorsqu’il déclare que les démocrates n’aiment pas les chats, car « Le chat est beau ; il révèle des idées de luxe, de propreté, de volupté, etc... »
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