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Cours de psychologie sociale

Par   •  7 Novembre 2018  •  18 102 Mots (73 Pages)  •  761 Vues

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de politesse. Ces conventions permettent au monde social de fonctionner.

• C’est la seule science qui nous permettra de nous sortir « du merdier ». Pourquoi ? Parce que la socio a une seconde propriété qui est : l’étude de la singularité des individus. C-à-d c’est la seul science en général qui cherche à comprendre quelque chose de simple et compliqué à la fois. Pourquoi les individus sont ce qu’il sont dans leurs singularité ? Comment les individus se construisent dans leur socialisation ?

(« The conversation » le prof répond à « comprendre c’est excuser » de Vals.)

C’est la seule science qui se propose en dehors de tout jugement social de saisir les individus dans toutes leur complexité. Si on ne passe pas par l’étude de la singularité des individus, on explique rien . Là où la socio est dotée d’outils extrêmement sophistiqués, c’est dans la connaissance des trajectoires des individus.

Or ces deux objectifs, ces deux propriétés de la science sociale (régularité -singularité), elles impliquent une démarche particulière .Une démarche qui suppose une rupture avec ce que l’on appelle le sens commun.

C’est quoi le sens commun ? Le sens commun aujourd’hui c’est 99% de ce qui circule dans une société et c’est sûrement 100% de ce qui circule sur les réseaux. Le sens commun sont tous ces savoir qui circulent dans une société et qui exprime une opinion sur cette société. Ce sont les préjugés, les représentations. C’est ce que E. Durkheim appelle les près-notions, c-à-d tous ces savoirs implicites, spontanés qui dictent, qui commandent le jugement des individus. Ce sont des savoirs très puissant contre lesquels il faut lutter. Il existe un nombre impressionnant de poncifs dans notre société ex : L’État pense (comme si l’État était une personne). Sauf que ces représentations sont la plupart du temps des idées fausses, en tout cas ce sont des idées qui ne proposent aucune définition précise.

Ce sens commun, c’est un savoir très puissant qui se transmettent culturellement et qui permet aux individus de qualifier la réalité. La démarche sociologique ( singularité, réalité) impose une rupture avec le sens commun, c-à-d qu’il faut aller au-delà de ce qui est communément admis. Cette rupture avec le sens commun implique quelque chose de fondamental, un problème social n’est pas un problème sociologique. La délinquance, la pauvreté sont des problèmes sociaux mais pas sociologique. Tout ce qui est abordé dans la presse : la violence, le chômage, la vieillesse sont des problèmes sociaux mais non sociologiques. Il manque quelque chose pour passer d’une question qui surgit de l’actualité à une question sociologique. La rupture avec le sens commun implique une opération particulière ou plutôt c’est trois opérations dont l’une d’elle est le cœur de la science social. C’est par une de ces trois opérations que l’ont pourra dire que l’on est dans un espace sociologique.

• Première opérations fondamentale : il faut une énigme. Une énigme est très différent de l’actualité, c’est une question tiré de l’observation qui interpelle voir choque l’observateur. Comment se fait-il que dans une société dont on a pensé très longtemps qu’elle excluait le religieux, l’inclue finalement ? Une des propriétés fondamentales des société des pays modernes, est que la démocratie moderne impliquait la laïcité et l’exclusion du religieux du monde politique.

• Deuxième étape : l’enquête. C’est important car c’est la seule étape qui nous permette de dire que l’on est dans la science. Ce que l’on avance dans un raisonnement doit pouvoir être prouvé par des données d’observations. De plus, la neutralité axiologique est une attitude à adopter, c’est ce qui a un rapport avec les valeurs, c’est ce qui nous anime, nous conduit dans la vie. Les individus passent leur temps à juger les gens, on a spontanément l’envie de juger ce qui nous est étranger. Or en sociologie il faut savoir étudier des objets sans jugement de valeurs. La neutralité axiologique a deux principes : c’est une mise à distance par rapport à ses propres valeurs mais aussi c’est saisir le sens de l’action des individus, c-a-d essayer de comprendre leur motif, ce qui les animent. C’est pour ça que chez Weber on parle d’approche compréhensive. Il écrit, « il faut de séparer les espaces de discours ».

• troisième étape : la théorie

Ce combat est permanent et cette discipline bcp plus que tout autre discipline a dut justifier son existence. Mais pourquoi a-t-elle dut justifier son existence ? Car cette science est très spécifique pour deux raisons, parce qu’elle est singulière, c’est important qu’elle existe. C’est une science qui est à la fois ésotérique ( ce qui est tourné vers l’intérieur) c-a-d qu’il y a peut de gens qui l’a pratique et pour maîtriser ce langage il faut une longue initiation et exotérique (ce qui est tourné vers l’extérieur) c-a-d qu’il est accessible intuitivement par un grand nombre de personnes.

Les concepts de la sociologie et des sciences sociales circulent désormais dans le monde social, c-a-d que le langage aujourd’hui courant, ordinaire, est truffé de référence à des concepts sociales.

On a un paradoxe aujourd’hui où on est sur-informer, une accélération considérable de l’info et de l’autre côté un appauvrissement considérable du langage.

La deuxième explication de la singularité de cette science sociale est qu’elle réveil des résistances idéologiques c-a-d qu’elle suscite des réactions voir des réactions violentes pour une raison assez simple. Elle est la seule à tenter de révéler la réalité sociale. Ex : Passeron et Bourdin entreprennent une enquête sur l’école et montrent une banalité évidente mais que personne ne voulait montrer, qu’il y a une sur-détermination sociale des trajectoires scolaires. L’école reproduit finalement les inégalités pas parce qu’elle le veut mais par effet de système.

La singularité de la sociologie est de révéler parfois banalement la réalité sociale. C’est un « ordre » qui gouverne le monde social. Révéler un ordre caché, à partir d’enquête empirique comporte un danger. En effet il existe une grande différence entre la théorie sociologique et les théorie du complot. La démarche du sociologue ne consiste pas à dénoncer l’existence d’un quelconque pouvoir occulte qui commanderait la société. Le sociologue se base sur une enquête qui apporte des éléments empiriques qui participent à la preuve du raisonnement sociologique.

Aujourd’hui

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