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Cours de philosophie sur le désir, le bonheur et la morale

Par   •  21 Mars 2018  •  794 Mots (4 Pages)  •  685 Vues

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ou bien n’est-elle due qu’à notre incapacité à savoir désirer ? Comment pourrait-on alors apprendre à désirer sans souffrir ?

Autre possibilité :

1) « Il y a deux catastrophes dans l’existence, disait George Bernard Shaw : la première, c’est quand nos désirs ne sont pas satisfaits ; la seconde c’est quand ils le sont ». Les deux états du désir pour nous seraient donc la frustration et la déception. Schopenhauer disait également que « la vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ». Souffrance et ennui, voilà ce que nous sommes parce que nous sommes des êtres de désir. Ainsi si désirer c’est manquer, désirer, semble-t-il, est nécessairement souffrir.

2) Mais c’est aussi parce que nous désirons, que nous tendons vers ce que nous nous représentons comme source de plaisir, voire nous pouvons éprouver du plaisir à tendre vers cette fin. Serions-nous trompés à ce point par notre désir constitutif de notre être qui ne ferait de nous que des êtres de souffrance, de déception ? Désirer nous empêcherait-il inéluctablement, par lui-même, par essence, à saisir ce qui est bien pour nous, ce qui serait susceptible de nous combler ? Est-ce parce que nous ne savons pas désirer, parce que nous ne connaissons pas suffisamment la nature de ce désir qui est en nous que nous souffrons ?

3) C’est pourquoi nous devons nous demander si désirer c’est nécessairement souffrir,

4) parce que dans son essence, dans sa nature même cet acte serait conduit à l’échec de ce qu’il vise, ou bien nous souffrons en désirant uniquement parce que nous ne savons pas désirer. Dans ce cas ce n’est pas le désir qu’il faudrait accuser mais notre manière même de désirer.

5) Nous envisagerons les perspectives suivantes : le désir n’est-il pas nécessairement souffrance parce qu’on ne désire que ce dont on manque ? Mais cette souffrance liée à l’acte de désirer lui est-elle inhérente, essentielle ou bien n’est-elle due qu’à notre incapacité à savoir désirer ? Comment pourrait-on alors apprendre à désirer sans souffrir ?

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