L'Ame selon Alain
Par Stella0400 • 18 Juin 2018 • 1 570 Mots (7 Pages) • 624 Vues
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il est alors incapable de déterminer ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Alain continue en démontrant qu’un refus total des désirs du corps, reviendrait à « purifier » ce dernier. Cela le rendrait sain.
L’esprit est le gardien du corps. Cependant, ce refus est permit par la morale et la conscience de chacun. Sans ces dernières, l’âme ne pourrait faire le poids face au corps et à ses besoins. La conscience permet alors à l’Homme d’avoir conscience du bien et du mal. Arrive alors le phénomène du libre arbitre. Dès lors qu’un Homme est capable de distinguer le bien et le mal, chaque décision qu’il prendra sera de son entière responsabilité. Elle rend l’Homme maitre de ses actions. Actions, elles aussi influencées par la morale de chacun. La morale est l’ensemble des devoirs qui s’imposent à l’être humain, en tant qu’être raisonnable. Cependant, cette conscience est permise seulement par une opposition de soi à soi. C’est-à-dire, l’Homme doit être en mesure de prendre du recul sur lui-même et ses actes, pour ainsi pouvoir se juger et devenir un être conscient. Il est celui qui se regarde comme spectateur.
Enfin, Alain cherche à montrer que la grandeur de l’âme se fait par les actes et non par les êtres. Il prend pour exemple l’empereur Alexandre durant sa traversée du désert. Quelqu’un lui propose un casque rempli d’eau, il ne le boit pas mais le jette au sol. Cependant, extrêmement possible qu’Alexandre ne désirait que boire. Son corps desséché ne lui réclamait qu’une seule chose : de l’eau. Néanmoins, il ne boit pas. Il ne boit par respect envers son armée toute aussi assoiffée. Il serait injuste de faire le contraire. Et cela ferait de lui un mauvais dirigeant : un être qui ne sait se gouverner. Par ce biais, il montre son courage, sa détermination, mais surtout la force de son âme et de sa conscience. L’âme est action et non pas être. Elle se définit en effet à travers un acte volontaire. Un Homme en lui-même ne pourrait être connu et apprécié seulement pour son être. Ce sont ses actes qui déterminent une personne. Car ces actes se font sur un choix prit avec conscience de la morale. Nous pouvons alors nous rendre compte de la grandeur d’âme d’une personne suivant ses actes.
Alain s’oppose à Descartes. Il le critique en faisant remarquer que le philosophe a tendance à unifier le corps et l’âme. Et ainsi, Descartes considère que selon les natures et les êtres il existe des âmes plus ou moins « bonnes » ou plus ou moins « viles ». A cela s’oppose l’avis d’Alain. Ce dernier est convaincu que chaque Homme a toutes les capacités requises pour refuser à son corps. Tous les hommes sont égaux quant à cette capacité. Cependant les usages diffèrent selon chacun. C’est ce qui va faire de nous un être avec énormément d’âme si nous parvenons à appliquer cette force du refus avec courage. Ou ceux qui au contraire n’appliquent pas cette dernière : des êtres avec un manque d’âme.
Néanmoins cette « force de refus », guidée par l’âme peut être esclave d’autrui. En effet, notre morale, notre idée du bien et du mal est guidée par la société et ses codes. Il est alors intéressant de se demander si nous sommes vraiment libres dans tous nos choix. L’Homme peut être soumis à une influence sociale. Ainsi des normes dominantes peuvent lui être imposées en matière d’attitude et de comportement. Un "vrai" choix vient de soi, de ses désirs, de ses rêves, et non de ses croyances, de sa société, ou de son éducation . Une fois que notre esprit est libre, il n’y a plus de choix, mais seulement des évidences. Ainsi un choix n’est pas une initiative totalement libre, mais la morale ayant imposée ces choix est indispensable : elle nous différencie des animaux et veille au bien–être de la société.
Il s’agissait de savoir ce qui guidait les actions humaines. Toute action est guidée par l’âme, elle-même guidée par sa morale et sa possibilité du libre arbitre. Chaque homme possédant cette capacité doit alors choisir entre la satisfaction des désirs de son corps ou bien la force de refus. Il est alors compliqué de définir l’âme. Mais celle-ci est maître face au corps et agit selon des principes. Principes qui sont cependant inculqués par la société. L’Homme n’est alors
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