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Etat de nature et état de société

Par   •  8 Octobre 2018  •  1 529 Mots (7 Pages)  •  510 Vues

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Nous avons donc vu que l'état de Nature est l'état premier de l'homme avant l'apparition de la société. Généralement, la définition de l'état de Nature de l'homme peut diverger d'un philosophe à l'autre, même si certaines idées plutôt proches peuvent se retrouver chez plusieurs d'entre eux.

III - Les rapports d’autonomies

A – Obéir aux lois mais agir en droite raison

Est-il possible d’obéir tout en étant libre ?

Comme Spinoza fixe la liberté comme étant celui qui vit de son entier consentement sous la seule conduite de la raison.

Pour lui le véritable esclaves est celui contrôler par ses désirs. Il donne la relation simple entre l’esclave et le maître ou la relation ne saurait pas celle traditionnelle. En effet le maître serait le véritable esclave car il vit sous le contrôle de ses désirs et non de sa raison. On a un inversement de situation.

« l’obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté, elle ne fait cependant pas sur le champ un esclave, c’est la raison déterminante de l’action qui le fait ; si la fin de l’action n’est pas l’utilité de l’agent lui-même, mais de celui qui commande alors l’agent est un esclave »

Cette citation signifie que l’Homme libre pour Spinoza est libre car conscient de l’utilité de ce qu’il entreprend. La liberté n’est pas conditionnelle mais pratique et presque rationnelle.

B – Agir par devoir

L’homme est condamné à la moralité par sa seule qualité d’être pensant. On peut alors faire référence au Fondements de la métaphysique des mœurs avec la citation :

« Agis seulement d’après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir qu’elle devienne en même temps une loi universelle »

En effet l’Homme doit dans sa vie sociale s’élever au concept du devoir, c’est-à-dire agir de telle sorte que même si les lois n’existaient pas, la société subsisterait malgré tout de manière paisible et juste.

C’est ce que Kant appelle les impératifs catégoriques (ou apodictiques)de ce qui doit être fait inconditionnellement. Seules des actions dont la maxime sera conforme à ce principe seront morales. Il n’y a pas ici de fin instrumentale, l’impératif catégorique s’impose de lui-même sans autre justification.

On a ensuite la maxime « Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre toujours en même temps comme fin et jamais simplement comme moyen »

Selon cette maxime la fin de l’Homme n’est plus d’être heureux, mais d’être moral.

Ainsi si la volonté qui commande l’action morale est bonne l’action est moralement juste.

La moralité dans ce cas consiste à s’affranchir des instincts égoïstes pour agir raisonnablement pour être libre.

Le devoir n’a pas de contenu fixe mais seulement une forme, il est universalisable : ce qui est juste pour l’un doit être juste pour tous

Par exemple, respecter la loi par peur du châtiment est conforme au devoir, mais immoral car intéressé.

Il est donc impossible de juger la valeur morale des actes d’autrui puisqu’il est impossible de connaître toutes les motivations de ces actes.

C – L’homme est-il réellement libre ?

Prenons l’exemple de la Lettre à Schuller de Spinoza. Spinoza annonce que l’Homme ne serait que le simple maillon d’une chaîne créée par une relation de causalité.

Cependant il ne serait pas conscient des impulsions à l’origine des désirs qui l’animent. L’Homme se croit donc à l’origine de cette chaîne amenant un sentiment de contrôle et de maîtrise illusoire qui définit d’après le philosophe « la liberté humaine »

D – En quoi pourrait consister la vraie liberté ?

Prenons l’exemple d’Epictète dans l’extrait d’Entretiens

Selon Epictète on ne peut pas lier la liberté à l’amusement car celle-ci est morale et juste. Or pour lui l’amusement et la folie sont immorales

Prendre conscience que nous sommes au monde, au sein d’une Nature dont nous dépendons radicalement, ce n’est pas nécessairement éprouver notre impuissance.

Les Stoïciens, dans l’Antiquité pensent que cette Nature est une puissance divine : Ainsi la voie de la liberté philosophique est alors dans un consentement à l’Etre, à la compréhension de sa nécessité.

Conclusion : Les rapports d’autonomies passant par la raison et le respect des lois révèlent que l’Homme n’est pas réellement autonome car pas réellement libre.

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