Science politique : l'abstention
Par Andrea • 18 Août 2018 • 4 321 Mots (18 Pages) • 529 Vues
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Alors le vote est biaisé en faveur des catégories dominantes. On s'aperçoit que ce qui pèse c'est l'inégal pouvoir des catégories sociales. L'abstention touche prioritairement les catégories populaires.
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Pour la profession, les ouvriers et employés sont moins que la moyenne des participants actifs alors que les chefs d'entreprises et cadres sont plus actifs. Les commerçants et artisants votent moins mais ce qui les distinguent des chefs d'entreprises c'est le niveau de diplôme. Or c'est pour les niveau de diplôme que l'écart est le plus important.
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Il y a toujours une sur-abstention des jeunes, ce sont les catégories dites populaires qui sont les plus abstentionnistes auquel on ajoute une partie des petits commerçants. Pour le statut ce sont les chômeurs qui s'abstiennent le plus. Pour le niveau de diplôme moins on est diplôme plus on s'abstient.
- Alain Lancelot (1960) : abstention et « degré d'intégration à la société ».
→ « rôles sociaux subordonnés » vs. « catégorie dominantes ».
Soulignant que d'une façon générale l'abstention dépend du degré d'intégration à la société. Cela ne se réduit pas à la position socio-économique, il faut prendre en compte d'autre élément. A l'époque les CSP les mois élevées s'abstiennent plus avec l'influence liée au diplôme. Les femmes s'abstiennent plus que les hommes notamment les femmes célibataires et veuves puisqu'à l'époque le statut de la femme est liée à son statut marital. Les jeunes s'abstiennent plus que les adultes. A l'époque, les zones urbaines s'abstiennent plus que les zones rurales parc que le tissus social des villes est moins intégrant que celui des campagnes de l'époque. Les minorités qu'elles soient ethniques ou religieuses (rapatriés récent d'Algérie notamment) s'abstiennent plus en moyenne que la majorité. Ce moindre sentiment d'appartenance, cette question des minorité est difficile a observer en France puisqu'on ne peut pas faire de statistiques ethniques et religieux. Donc on se base sur des sondages étrangers :
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Les caribbean soit les noirs. Il obtient comme résultat que les minorités sont toujours 15 points de moins que la « native metropolitan ». Les minorités ethniques se sentirait moins concernée et donc mois intégrées dans la société.
Ces chiffres doivent être nuancer en fonction du lieu d'habitation de ces populations. Habiter dans une zone urbaine a autant d'impact que d'appartenir à une minorité ethnique. En France, dans ces zones ségrégés ne se crée pas un lien communautaire assez fort pour pousser ces communautés à voter. Cela est du au modèle d'intégration républicain français.
- Gaxie : L'abstention comme « cens caché ».
→ l'enjeu de la compétence subjective.
Formellement tous les citoyens on un droit égal de participer à mais travers la question de la politisation (l'intérêt pour la politique et posséder une compétence subjective en politique notamment le sentiment d'être capable d'agir en politique) on observe que cette compétence subjective est mal répartie.
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Gaxie démontre une corrélation mais par quels mécanismes ? Le diplôme.
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L'inégalité sociale produit de l'inégalité politique par la médiation qui est l'inégalité culturelle, l'inégalité face à l'école. Dans une société comme la France, l'école est l'espace de certification, d'évaluation de la valeur d'un individu. Ce qui compte c'est le niveau de diplôme et pas le type de diplôme ou la filière. L'important est de se sentir subjectivement compétent. Or l'école française est inégalitaire au sens ou les population d'origine modeste on moins de chance de suivre des études longues. Ces inégalités sociales face à l'école font que ces population intériorise ce jugement négatif que l'école porte sur elles et donc ne se sentent pas compétentes.
Le niveau de diplôme est étroitement lié à la participation politique.
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Entre ceux qui on un niveau supérieur au BAC et ceux qui n'ont pas de diplôme l'écart est de 3 fois plus. Plus on est diplômé plus on participe.
Une possibilité de rattrapage en fonction des expériences que les personnes vivent dans la sphère sociale.
Ces deux approches peuvent s'intégrer dans un schéma explicatif, celui de Braconnier & Dromagen qui soulignent que la montée de l'abstention est issue d'un faisceau de causes convergentes parmis lesquelles des causes politiques et sociologiques notamment le phénomène de destructuration des groupes sociaux depuis 1980. LA société française selon eux notamment dans les quartiers populaires laisse la place à un contexte atomisé ou les individus se sentent de plus en plus isolés et avec la monté de la précarité se sentent de plus en plus dévalorisés »
- Braconnier & Dormagen : abstention et restructuration sociale.
→ individualisation / déstructuration des groupes sociaux.
« Les groupes d'appartenance familiaux, amicaux, professionnels, de voisinages sont aujourd'hui trop déstructurés pour produire ces micros-pressions et ces incitations à voter qui permettraient de contrebalancer l'indifférentisme traditionnellement observables en milieu populaire »
« la non-inscription et la participation de plus en plus intermittente sont aussi des conséquences parmi d'autres, de phénomènes apparemment bien éloigné de l'action électorale : la mobilité des individus porteuses de déracinement, la fragilisation des ménages, la montée de la solitude et de l'isolement, la précarisation de pans entiers du travail salarié et la progression d'une inactivité plus ou moins forcée »
« la démobilisation électorale se révélera durable y compris si l'on réduit le coût du vote ».
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