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Résumé de l'étude n°189 de la CAF sur les familles recomposées.

Par   •  24 Août 2018  •  2 850 Mots (12 Pages)  •  432 Vues

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Lors de la recomposition familiale, les enfants imaginent cette nouvelle vie comme une coupure avec leur papa ou leur maman. Pourtant on remarque que les parents et beaux-parents fabriquent une stratégie d’intégration familiale pour minimiser ce sentiment au maximum.

Le but de ses familles recomposées est de se créer une histoire commune. Pour cela les couples prennent un nouveau logement ou ont comme projet d’institutionnaliser leur couple par le mariage ou le PACS.

Le plus souvent, lorsque les recompositions familiales sont établies, les parents se projettent dans la réalisation de nouveaux projets. Dans cette nouvelle situation, les parents ne doivent pas oublier qu’il faut impliquer les enfants d’unions précédentes dans ce nouveau processus relationnel.

On parle de cycle conjugal quand il y a des temps pour chaque membre qui sont instaurés inconsciemment au sein du calendrier familial. Pour ceux qui n’ont jamais eu d’enfant, les beaux-parents doivent s’adapter à un nouveau rythme. Celui des tâches familiales, un rythme rapide et soutenu.

La parentalité tardive peut engendrer une impression que le temps passe plus vite. Pour ne pas se sentir parents trop âgés il faut prendre en compte l’horloge biologique et son ressenti face à cette problématique.

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Une nouvelle « vérité » familiale

Les familles recomposées aspirent à être des « familles comme les autres » mais il est rappelé au quotidien que ce n’est pas le cas, notamment par les changements d’adresses, la garde des enfants partagée, les comportements conjugaux et parentaux, etc…. Certain ont tendance à dire qu’avec l’augmentation de ce type de famille le cadre de la famille a été abattu mais il a plutôt été transformé.

Une quasi-stigmatisation est vécue par ces familles. Beaucoup pense qu’elles sont le résultat d’une structure familiale désunie et cela, particulièrement dans les milieux traditionnels et à la campagne. Les beaux-parents, eux, sont particulièrement stigmatisés. Il existe beaucoup de clichés tenaces autour d’eux en particulier avec les contes et les histoires parlant de « parâtre » et de « marâtre ».

De plus les beaux parents ne doivent pas usurper la place du parent. Le beau-père prend parfois le relais du parent absent du foyer. Un lien de filiation est possible mais le beau-père ne veut pas usurper la place du père. Pour la belle-mère, elle a tendance à glisser vers la figure maternelle pour les enfants mais des « rappels » sont présent pour montrer qu’elle n’est pas la mère. Mais le beau- parent a quand même une place dans la famille, le terme papa et maman étant très peu utilisé pour les désigner, de nombreux enfants appellent leurs beaux-parents par leurs prénoms ou des surnoms partagés par l’ensemble du cercle social du parent. Parfois, des « petits noms » sont mis en place pour montrer le lien d’attachement. Les beaux-parents recherchent l’approbation de leurs conjoints vis-à-vis de leurs actes par rapport aux enfants, parfois des mises au point sont requises.

Pour l’enfant, la séparation est vue comme un facteur de risque. On le voit dans les témoignages où une belle-mère raconte qu’elle entend souvent « oh les pauvres gamins » quand des personnes apprennent que les parents sont séparés. De plus les parents culpabilisent souvent vis-à-vis de l’enfant et certains pensent même l’avoir privé de famille. La pression ne se fait pas que vis-à-vis de l’enfant mais aussi vis-à-vis du couple, les parents ne veulent pas se « louper une deuxième fois ».

Avec la naissance d’un enfant commun, il apparait souvent des suspicions de jalousie, peut être vues comme une forme d’abandon ou d’amour amoindri. Pourtant la naissance d’un enfant commun permet à l’enfant déjà présent d’identifier le beau-parent comme un parent ordinaire. Mais parfois avec cette nouvelle arrivée, les enfants ont besoins qu’ont leur réexplique les liens qui leur semblent incompréhensibles. En effet, certains enfants peuvent se sentir dans l’incompréhension des liens de parenté qui se trouvent dans leur famille. Au sein du foyer, l’expression « demi -frère/sœur » est proscrite et directement remplacé par les termes « frère/sœur ». Dans d’autres cas, la distinction est faite et même renforcée par opposition avec le/la vrai(e) frère/sœur.

Une loi a été votée sur les familles recomposées le 4 mars 2002, elle a été posée comme le principe fondateur de toute décision relative aux enfants suite à une séparation de la coparentalité. Pourtant la résidence alternée reste rare avec seulement 15 % des enfants.

Pour finir, il est dit que les couples de familles recomposées cherchent la normalité. Beaucoup font des thérapies ou voit des conseillés conjugaux pour s’assurer que tout va bien, la plupart comparent leur situation à celle d’autres familles avec des modèles familiaux semblables à eux pour pouvoir confronter leurs expériences.

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Reconfiguration identitaire et tensions

On rencontre dans les recompositions familiales une perturbation du développement identitaire. Erik Erikson en 1968 pense que « l’identité » commence réellement à l’adolescence et donne une définition : « Tantôt il semble se référer à un sentiment conscient d’unicité individuelle ; tantôt à une force inconsciente poussant à la continuité de l’expérience, tantôt encore à une solidarité avec les idéaux de groupe »

Une tension est un désaccord, une discorde, une situation tendue entre deux personnes, deux groupes, qu’elle soit entièrement consciente ou non. Les acteurs à prendre en compte dans ces interactions sont le nouveau couple, les enfants respectifs des nouveaux conjoints présents avant l’union, les enfants de cette union mais également les ex-conjoints respectifs aux individus du nouveau couple.

Selon une étude, la majorité des personnes pensent que le développement identitaire se fait en grande partie par la famille. Cette référence identitaire doit se faire cependant dans un « bon » cadre familial. Or, La situation des familles recomposés semblerait déstabilisante pour le développement identitaire puisqu’elle brusquerait les normes de la parentalité.

Dans une famille en recomposition, chaque membre du nouveau couple se construit sa propre identité grâce à la ou aux précédente(s) union(s). Ainsi les attentes en termes de couple sont encore plus forte qu’à la ou aux première(s)

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