Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes sur le marché du travail ?
Par Christopher • 3 Décembre 2018 • 2 119 Mots (9 Pages) • 728 Vues
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d’heures accordées aux soins à des personnes âgées est encore une fois, plus important chez les femmes. 49 % d’entre elles consacre plus de 10 heures par semaine aux soins d’une personne âgée vivant à domicile comparativement à 25 % des hommes.
En se basant sur ses statistiques, nous pouvons présumer que les contraintes imposées par la conciliation vie personnelle et vie professionnelle rendent difficile l’articulation entre la famille et le travail et pousseraient les femmes à assouplir leurs obligations professionnelles afin de consacrer plus de temps aux enfants et proches dépendants.
Le travail à temps partiel
Les femmes constituent la majorité de la population active qui travaille à temps partiel. En effet, en 2009, près de 7 travailleurs sur 10 à temps partiel étaient des femmes9. Cette proportion a diminué un petit peu depuis 1979, mais est, somme toute, restée presque inchangée.
Les raisons qui expliquent la domination féminine dans ce domaine sont variées. Comme mentionné précédemment, les femmes ont plus tendance à travailler à temps partiel que les hommes et le font aussi pour des raisons différentes10. La raison principale donnée par les femmes est qu’elles le font pour des raisons personnelles. Mais la raison avec le plus grand écart est celle concernant les enfants, 13,4 % des femmes travaillent à temps partiel pour prendre soin des enfants alors que cette proportion est de 1,1 % chez les hommes11. Les raisons pour justifier le travail à temps partiel ont évolué, mais peu importe que ce soit volontaire ou involontaire, les femmes, déjà plus susceptibles de travailler à temps partiel, le font réellement pour s’occuper de leur famille et assumer leurs obligations familiales ou personnelles.
L’écart salarial
L’écart salarial reste une des grandes disparités entre les femmes et les hommes sur le marché du travail. Malgré la législation et les lois, notamment la Loi sur l’équité salariale au Québec, qui a pour but de corriger ces écarts, ils restent persistants. En 1997 au Canada, dans l’ensemble, ce qui inclut le statut d’emploi, la présence ou non d’un syndicat, l’ancienneté, la profession et la taille de l’entreprise, le ratio du salaire des femmes comparativement à celui des hommes étaient de 80,3 %12. L’institut de la statistique du Québec révèle dans le Portrait social du Québec. Données et analyses13, qu’entre 1977 et 2007, que les hommes ont connu une diminution de 4,9 % de leur revenu alors que les celui des femmes s’est accru de 39,0 %. Malgré tout, le ratio sur le revenu des hommes reste inférieur pour passer de 53,6 % à 78,4 %. Plus les femmes sont scolarisées, plus l’écart salarial rétrécit. L’écart est aussi moins important dans les domaines où les syndicats sont présents.
La Loi sur l’équité salariale14 a pour objet de corriger les écarts salariaux lorsque fondés sur le sexe dans les catégories d’emploi à prédominance féminine, c’est-à-dire les emplois traditionnellement occupés par les femmes, pour ensuite les comparer à des emplois de nature équivalente majoritairement occupés par des hommes et même si la Commission de l’équité salariale veille à son application, l’écart salarial se maintient entre les hommes et les femmes.
Conclusion
En introduction, nous disions que les facteurs expliquant les difficultés rencontrées par les femmes sur le marché du travail sont variées et complexes, même trop pour tenir seulement sur quelques pages, mais nous pouvons faire ressortir quelques-unes de ces variables pour essayer de comprendre l’évolution de la place des femmes sur le marché du travail.
Nous avons vu que leur scolarité augmente sans cesse et dépasse même celles des hommes, mais que leur rémunération et le taux d’occupation en emploi sont toujours inférieurs. Ensuite, les professions choisies par les femmes, restent après des décennies à peu près les mêmes et stagnent dans les emplois considérés traditionnels pour les femmes. Nous avons abordé la relation difficile entre le travail et la vie personnelle et constaté que cela reste d’abord et avant tout l’apanage des femmes. Même chose pour le travail à temps partiel dans lequel elles sont sept fois plus nombreuses à l’exercer. Enfin, l’écart salarial demeure toujours un enjeu majeur lorsque vient le temps de le comparer entre les sexes car les hommes continuent de gagner toujours plus que les femmes.
En conclusion, lorsque l’on regarde la place des femmes sur le marché du travail, nous ne pouvons que constater que même si beaucoup de chemin a été parcouru, de grandes inégalités persistent. Les femmes prendront de en plus de place sur le marché du travail et plus les gouvernements, les employeurs et les syndicats devront s’adapter à cette nouvelle réalité. Et à ceci nous pourrions ajouter les difficultés particulières auxquelles font face les femmes autochtones et immigrantes et pour lesquelles nous n’avons pas fait d’analyse.
Les gouvernements doivent s’engager et faire la promotion de cette égalité afin de favoriser la diversité en emploi, maintenir la Loi sur l’équité salariale et encourager les employeurs à déterminer des conditions en fonction des exigences requises pour un poste non pas sur le sexe de la personne qui l’occupe. Les changements dans la façon dont le travail est à concevoir doivent déboucher sur une main-d’œuvre productive composée d’hommes et de femmes qui trouvent un juste équilibre entre les obligations personnelles et professionnelles.
Bibliographie
1. Statistique Canada, Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/89-503-x2010001-fra.htm
2. Statistique Canada, Revenu d’emploi en 2005, selon le groupe d’âge et le plus haut niveau de scolarité atteint, Canada, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11542/tbl/tbl011-fra.htm
3. Statistique Canada, Pourcentage de femmes et d’hommes occupés, le niveau de scolarité le plus élevé, 2009, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11387/tbl/tbl003-fra.htm
4. Statistique Canada, Répartition professionnelle le secteur d’activité, 1987, 1999 et 2009, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11387/tbl/tbl012-fra.htm
5. TREMBLAY,
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