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Protection de la nature et conservation des ressources naturelles.

Par   •  23 Mars 2018  •  1 678 Mots (7 Pages)  •  606 Vues

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La convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles du 15 novembre 1968 (Alger), révisée en 2003, aborde quant à elle, les différents aspects de la protection de la nature dans une perspective d’ensemble.

Les états s’engagent à adopter les mesures nécessaires pour assurer la conservation, l’utilisation et le développement des sols, des eaux, de la flore et des ressources en faune…

(Réf introduction page 95, livre protection internationale de l’environnement, auteur : Laurence Boisson de Chazournes, Richard Desgagné, Makane M.Mbengue, Cesare Romano)

Conclusion :

L’absence de mise en perspective sociale et historique de l’action humaine sur l’étendue terrestre, c’est-à-dire la transformation de la nature en espace — sape la base conceptuelle des politiques conservatrices de protection de la nature. Pour que celle-ci puisse être viable à long terme, on doit cesser d’opposer l’« humanité » au reste du monde vivant, c’est-à-dire abandonner cette conception qui consiste à vouloir conserver la nature à l’écart des hommes. Seule une analyse capable d’appréhender la complexité des relations entre société, espace et nature, une analyse qui comprenne la globalité des phénomènes en cause tout en les situant sur une Terre transformée en écoumène peut servir de fondement à une politique visant à préserver la diversité terrestre, celle des milieux géographiques.

Dès l’apparition de la vie, « la biodiversité n’a cessé de croître sous la pression de plus en plus forte exercée par les différents milieux terrestres » (Wilson, 1993). On sait depuis Darwin que l’évolution engendre de la biodiversité en fonction de la variété des environnements terrestres (Huston, 1996) : le cas des Galápagos démontre que la spéciation géographique est un « évolutionnisme horizontal » (Mayr, 1993). Le temps nécessaire à la création de biodiversité est donc en partie lié à la mobilité des organismes et, par conséquent, à la configuration de la Terre : l’espace de l’évolution est déterminé par un temps « naturel », celui de la migration des populations végétales et animales sur la planète et de leurs essais d’adaptation aux biotopes qu’elles atteignent.

Or, après leur découverte, divers réseaux d’usagers ont fait des Galápagos un « espace ouvert », intégré au système Monde. Ce dernier a profondément modifié l’espace de l’évolution, car ses réseaux mettent en communication rapide et régulière des espaces et des espèces auparavant séparés. La réduction historique des temps de migration favorise les espèces dites « opportunistes », capables de s’adapter rapidement à une grande variété de biotopes, c’est-à-dire les espèces qui ont évolué sur les continents : celles-ci ont été introduites aux Galápagos à mesure du rattachement de ces îles au système Monde. L’arrivée de ces espèces allochtones et leur diffusion à l’ensemble de l’archipel se font aujourd’hui à un rythme rapide, en rapport avec l’intensité de la circulation entre, d’une part, l’archipel et le reste du monde et, d’autre part, les îles elles-mêmes : certaines espèces endémiques des Galápagos sont par conséquent menacées de disparition à court terme. Ainsi, dans ces îles comme ailleurs, l’érosion de biodiversité découle de la réduction de l’espace/temps terrestre produite par les réseaux de transports et de communications modernes.

Mais le long passage du « temps naturel » des migrations d’espèces au « temps réel » des télécommunications d’aujourd’hui a aussi radicalement transformé les relations entre l’humanité et la terre, comme celles entre les hommes. En effet, tandis que les États et la plupart des collectivités territoriales ont une assise spatiale aréolaire (c’est aussi en partie le cas des sociétés ayant créé des espaces-réseaux : cf. Bonnemaison, 1986 ; Bruneau, 1994), l’économie mondiale est chaque fois davantage basée sur un mode réticulaire. Et la dynamique du capitalisme, désormais supérieure à celle des systèmes sociaux fondés sur des territoires aréolaires, leur impose de s’adapter à cette économie réticulaire (Castells, 1998). Cela conduit à la progressive désagrégation de ces territoires : ceux de leurs lieux qui présentent un intérêt économique sont connectés aux réseaux du capitalisme —ce qui peut conduire à l’organisation de tout l’espace qu’ils ouvrent.

Christophe Grinier, p 331- 339, titre : conservation contre nature, sous titre : Latitude 23, édition 2000, depuis le site : books.openedition.org

La protection de l’environnement c’est protéger nos sources de nourriture, d’économie, la qualité de l’air que nous respirons, le climat que nous connaissons, … . Protéger l’environnement c’est protéger la biodiversité et l’homme lui-même.

Source d’un article sur le site : www.opc-conaissence.com

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