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Le phénomène Génération Y.

Par   •  23 Mai 2018  •  2 048 Mots (9 Pages)  •  478 Vues

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Dans une seconde partie, nous allons étudier le lien étroit entre la génération Y et l’économie.

II. La génération Y et l’économie

- L’influence de la génération Y sur les organisations

La génération Y participe vraiment à la transformation de la structure organisationnelle et du management. Même si Mintzberg a analysé les différents types d’organisation et les mécanismes de coordination bien avant que la génération Y entre dans le monde actif, la structure par projet (l’adhocratie) dont le mécanisme de coordination est l’ajustement mutuel est particulièrement adapté à la génération Y. Nous pouvons affirmer timidement que la génération Y est un facteur de contingence comme peut l’être l’environnement ou la stratégie.

Il nous suffit d’observer des organisations créées par la génération Y comme Facebook fondée par Mark Zuckerberg, (par exemple chez Facebook, Mark Zuckerberg a décidé de travailler avec ses employés et non dans un bureau à part. Le modèle dit conventionnel « étage du bâtiment égal à l'importance du poste dans l'entreprise » n'a pas lieu d'être pour lui dans ses méthodes de travail avec son équipe). Nous retrouvons aussi cela au sein des entreprises Google, Vente Privé, Innocent, Ebay…, qui véhiculent une image de travail où « il fait bon vivre » lorsque l’on est jeune diplômé. Nous remarquons que ce sont des structures assez plates où il y a très peu de niveau hiérarchique dont l’ajustement mutuel est le principal mécanisme de coordination car le désir de communication fait partie intégrante de la génération Y, comme nous l’avons vu dans l’impact du numérique sur la génération Y. Il est nécessaire d’exercer un style de management participatif, car ce sont des personnes qui peuvent remettre en cause rapidement l’autorité (problème de légitimité, génération d’écart). En effet, la génération Y veut dialoguer d’égal à égal.

De plus, nous constatons que les rapports entre les supérieurs et les employés ont changé de par l’utilisation massive d’internet. En effet, la génération Y considère les rapports sociaux au sein de l’entreprise de manière plus transversale que leurs aînées.

Certaines entreprises ont mis en place vis à vis de leurs salariés une sorte de fidélisation, comme Google, PWC, Mc Donald, afin d’attirer les jeunes diplômés.

Nous remarquons qu’une personne de la génération Y reste en moyenne trois ans en poste au sein de la même entreprise alors qu’un baby boomer reste environ 7 ans. Cela montre que la génération Y n’a plus envie d’une vie professionnelle stable. En effet, les jeunes actuels savent qu’ils pourront changer de poste régulièrement, qu’ils pourront être les entrepreneurs de leurs propres carrières et être proactifs dans leur recherche d’emplois.

- La génération Y et l’économie collaborative

C’est bien connu, la génération Y a des codes et modes de consommation complètement différents de leurs aînés. Ceci s’explique en partie par le fait que les « Millennials » malgré un/leur niveau d’éducation plus élevé, ne sont pas assurés de trouver un emploi et sont donc dépendants financièrement plus longtemps. Ces derniers se devaient donc de changer d’approche pour augmenter leur pouvoir d’achat, ce qui passe notamment et avant tout par l'utilisation des services collaboratifs. Ce système de fonctionnement se base sur la mutualisation et l’échange de biens entre particuliers ainsi que la création de communautés. Que ce soit pour les transports (Uber, BlaBlacar), le logement (AirBnB, Couchsurfing), ou les repas (Deliveroo,Foodora), les 20-35 ans sont de vrais adeptes de tous les modes de consommation alternatifs aux offres traditionnelles.

Bien sûr, l’émergence du numérique qui permet des échanges instantanés dans le monde entier, le développement d’Internet et cette habileté qu’ont ces « digital natives » de l’utiliser a fortement aidé à la croissance de cette culture collaborative.

Ce changement social profond, présente un caractère historique d’un point de vue économique, en effet cette consommation collaborative apporte un modèle alternatif au capitalisme. De plus, le développement de la consommation coopérative sera source de nombreuses opportunités entrepreneuriales. De l’autre côté, les professionnels doivent redoubler d’efforts pour regagner des parts de marché, et n’ont d’autres choix que de s’adapter. On observe l’exemple de la SNCF qui propose des trajets moins chers « Ouibus », Hop ! qui a dû revoir toute sa grille tarifaire ou encore pour certains la mise en place de plateformes pour faciliter les échanges (ex : possibilité de joindre un conseiller à tout moment via Facebook).

Conclusion

En définitive on constate que la génération Y est un phénomène complexe. Celle-ci est très souvent représentée par les 20-35ans et donc par des personnes qui ont grandi dans un environnement où le numérique était en plein essor. Même s’il peut être utile de classer les personnes dans des cases pour mieux les définir et les comprendre, nous savons aussi qu’il faut, au sein d’une génération une certaine homogénéité en termes de codes et comportement de consommation.

Hors nous pouvons observer une fracture numérique entre les « digital natives » eux-mêmes. En effet ces codes et comportement au sein de cette classe d’âge n’est pas toujours la même. Nous pouvons noter deux types de jeunesses, l’une très éduquée, cultivée et impliquée, à même d’utiliser à bon escient les réseaux sociaux et l’autre plus influençable, qui aurait tendance à tomber dans les extrêmes.

De plus comme cité précédemment cette révolution numérique des années 90 se traduit par « une mise en réseau planétaire des individus ». Nous nous trouvons donc face à des changements qui caractérisent non pas un renouvellement générationnel mais un véritable changement d’ère, au niveau global. La génération Y ne vise donc peut-être pas une classe d’âge mais plutôt le taux de pénétration et d’intégration de cette mutation dans toutes les classes d’âge. Il est par exemple très probable que certains « digital natives » ne soient pas des pro-smartphones alors que certains « anciens » seront plus « Y » que leurs enfants !

Bibliographie

POUGET Julien « Intégrer

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