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Fondements théoriques de l'ajustement structurel

Par   •  24 Novembre 2017  •  2 700 Mots (11 Pages)  •  774 Vues

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II. Les fondements théoriques de la stabilisation et de l'ajustement

- Modèle de Polak (1957) : Approche monétaire de la balance des paiements

La forme la plus simplifié de ce modèle considère une petite économie évoluant dans un régime de change de fixe.

Cadre d’analyse

Le cadre d’analyse du modèle de polak est donné par les équations suivantes :

[pic 5]

(1)

Avec Md exprimant la demande de monnaie nominal, Q le Revenu réel, pQ relatif au revenu nominal et k qui est un paramètre traduisant une habitude de demande de monnaie. Md /p exprime la demande de monnaie réelle.

Cette relation formelle est appelée équation de Cambridge car elle a été développée par Marshall et Pigou. Selon cette équation la demande de monnaie est faite à des fins de transaction.

[pic 6]

(2)

Où traduit l’offre de monnaie, H la quantité de monnaie crée par la banque centrale en vue de financer l’économie. C’est une variable exogène car la quantité de monnaie est associée au crédit interne par la décision de la banque centrale et R les Réserves de change. Les réserves de change représentent les soldes des entrées et sorties de devises a l’occasion des échanges de marchandises et des flux de capitaux. [pic 7]

ΔR = X-M+F avec F= échange de capitaux

En régime de change fixe où l’autorité monétaire a en charge la constitution des réserves de devises pour défendre la parité, la masse monétaire devient endogène.

[pic 8]

(3)

Avec P relatif au prix domestique, e traduisant le taux de change nominal. Le taux de change est coté à l’incertain c’est-à-dire qu’elle exprime le nombre de monnaie domestique s’échangeant contre une unité de monnaie étrangère. Pour un accroissement de e on a une appréciation de la monnaie domestique dans le cas contraire on a une dépréciation. P* représente le niveau de prix international.

L’équilibre sur le marché monétaire est déterminé en égalisant l’offre et la demande de monnaie.

[pic 9]

En remplaçant Md et Ms par leur expression et introduisant l’expression de l’équation (3) on établit une liaison avec R donné par la relation suivante :

[pic 10]

(3)

Avec Q traduisant l’offre de bien agrégée.

Dimension Positive/Normative du modèle

La dimension positive peut être appréhendée à travers la lecture des variables de l’équation. Ainsi, on remarque que l’accent est mis sur le déficit extérieur comme source majeur des déséquilibres de la balance des paiements. Par ailleurs, l’offre de bien agrégée Q est déterminée par un environnement caractérisé par des distorsions et des déséquilibres. Le taux de change (e) est donné car nous sommes dans un régime fixe. Un taux de change surévalué entrave la compétitivité extérieure en pesant sur les exportations nettes. Si le taux de change est flexible cela revient à dire que le déficit extérieur se résorbe par les mécanismes de régime de change. H dépend de la politique monétaire et du financement direct des états auprès de la banque centrale. Cette variable exerce également des effets préjudiciables aux échanges extérieurs du fait de l’offre excessive de monnaie et des pratiques de seigneuriage en faveur des autorités budgétaire.

Ainsi, la dimension normative du modèle recommande des restrictions monétaires en vue de résorber le déficit extérieur et atténuer l’inflation. Cette recommandation rejoint quelque part celle préconisée par Milton Friedman durant la période de grande inflation.

En augmentant les coûts du crédit, les autorités monétaires induiraient une baisse du niveau de crédit à l’économie. Par ailleurs, il faudrait réduire autant que possible les dépenses publiques financées par le seigneuriage et prendre également des dispositions afin de réduire l’encadrement de crédit et de créer des conditions pour éliminer la répression financière.

Pour que le niveau de production Q de l’économie augmente il faut atténuer les distorsions de marché en établissant la vérité des prix au moyen de la libéralisation des marchés, la privatisation des actifs publiques et la suppression ou la réduction de subvention. Ces mesures liées à la réglementation des marchés visent à éliminer les obstacles à la croissance de la production.

La dévaluation consiste à réduire la valeur de la monnaie domestique par l’intermédiaire de la fixation d’une autre parité. Il faut dévaluer afin de stimuler les exportations et décourager les importations par la baisse de la baisse valeur des prix à l’exportation et la hausse de la valeur des prix à l’importation. Il s’agit donc d’agir sur la variation des exportations nettes en vue d’améliorer le solde commercial.

Les conditions de réussite de la dévaluation dépendent d’une combinaison de facteurs qui peuvent être explicité à partir de l’approche de l’absorption développée par S. Alexander (1952).

Modèle d’Alexander (1952) : Approche par l’absorption

Cette approche, d'origine keynésienne, correspond à la situation d'une petite économie en situation de plein-emploi, où l'inflation résulte d'un excès de revenus distribués (Raffinot, 1991).

Cadre d’analyse

Le cadre de ce modèle repose sur l’analyse du solde de la balance commerciale (Assimilé à la balance des biens et services). Il repose sur les relations suivantes :

[pic 11]

(4)

Avec Y : PIB ; M : importations ; C : consommation privée ; G : consommation publique ; I : investissement ; X : exportations.

[pic 12]

(5)

Où A= C+I+G exprime l’absorption

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