Fiche sur le genre des administrations
Par Andrea • 2 Septembre 2018 • 1 472 Mots (6 Pages) • 534 Vues
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- Les effets de la socialisation familiale ;
- Les biais de genre dans les normes de travail et l’organisation salariale ;
- Le poids de la conciliation travail-famille ;
- La croyance (euphémisation) que les femmes sont moins discriminées dans la fonction publique par rapport au privé.
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Les effets de la socialisation dans la famille d’origine
Il y a un lien entre origine sociale et accès aux grandes écoles → ceux accèdent le plus souvent et plus rapidement à des postes sont issus en grande majorité des classes supérieures.
- Il y a donc des effets de l’origine sociale sur le destin scolaire et professionnel.
Mais à côté de ces effets sociaux, peuvent se s’+ les effets de genre → les femmes accèdent ainsi moins souvent aux grandes écoles malgré des résultats scolaires bien meilleurs souvent que les garçons.
En contrepartie, l’obtention d’un diplôme de l’ENA participe à accroître en retour la confiance que se font ces filles et leur légitimité à travailler dans des métiers considérés pour les hommes. Malgré tout, certaines filles préfèrent se diriger vers des ministères dans lesquels le domaine d’action est considéré comme plus « social » et parlent plus volontiers de « vocation » là où les hommes parlent de « réussite ». Les ministères les plus prestigieux comme celui de l’économie de Bercy sont dominés par les hommes.
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Les normes de travail et l’organisation salariale
On a remarqué également que les femmes sont moins nombreuses à accepter des postes dans les cabinets ministériels alors que ce sont des tremplins dans la promotion d’une carrière.
- Cela peut s’expliquer aussi par la charge de travail et les conséquences que cela peut avoir car les femmes qui ont des enfants, ou en veulent, se montrent beaucoup plus soucieuses de sauvegarder leur vie familiale que les hommes qui préfèrent mettre en avant leur carrière professionnelle.
Du coup, les femmes à qui on propose ce genre de poste anticipent les difficultés qu’elles vont rencontrer à concilier vie de famille et travail et préfèrent renoncer.
La mobilité géographique est aussi un critère discriminant car souvent l’avancement des carrières suppose d’accepter des mutations ou des voyages professionnels constant que les femmes refusent en général pour ne pas perturber leur vie de famille.
De + → elles sont plus nombreuses à renoncer à leur carrière pour suivre leur mari lorsque celui-ci est muté.
- Les femmes cumulent donc les obstacles
Le poids des réseaux relationnels est un facteur important en termes de progression genre professionnelle → or les mères de famille sont moins disponibles pour assister à ces moments d’échange où se nouent des contacts, notamment les soirées entre collègues le soir après la journée de travail.
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Conciliation travail et vie de famille
C’est le facteur le plus important.
Cette conciliation ne pose bien souvent problème que pour les femmes.
- Il y a notamment un lien très fort entre planification des grossesses et calendrier professionnel que ressente les femmes et à laquelle les hommes ne sentent pas concernés.
- Pr les femmes avoir un enfant en même temps que leurs études est impensable.
- Il faut trouver le moment propice pour donner naissance au premier enfant sans que cela ne nuise au travail.
Les hommes ne semblent pas affectés dans leur plan de carrière par l’arrivée d’un enfant.
De plus → plrs femmes évoquent souvent leur conjoint cô 1 un frein à leur avancement car → elles semblent + prendre en considération les vœux de leur mari au détriment de leurs propres désirs.
La peur du divorce est parfois même un facteur de refus de poste plus important.
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La croyance en l’égalité : l’euphémisation des discriminations
On assiste d’abord à une euphémisation des inégalités sexuées dans la fonction publique : hommes et femmes croient que le fonctionnement de la fonction publique est plus égalitaire que dans le privé, et donc que la fonction publique protège contre les discriminations.
En réalité → les effets du sexisme sont minimisés car les femmes qui subissent des remarques les considèrent souvent comme anecdotiques ou alors mettent en avant leur force de caractère pour dire que ça n’est pas si grave que ça.
Enfin, l’euphémisation conduit les femmes à adopter des stratégies de virilisation → certaines femmes neutralisent leur féminité pour apparaître + conformes aux exigences du métier & accéder à des postes + prestigieux.
Cette croyance en égalité / euphémisation des discriminations → manque les inégalités et continue à les reproduire.
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