Quel jugement porter sur le capitalisme?
Par Orhan • 22 Avril 2018 • 1 920 Mots (8 Pages) • 581 Vues
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de l’égalité des chances tombe donc à l’eau, nos chances ne sont pas égales, elles sont prédéterminées.
Réponse au capitalisme
« Le communisme est un mode d’organisation sociale basée sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété collective »
Pour faire face à la domination capitaliste, certains philosophes, comme Marx ou Engels, se sont tournés vers une doctrine peu populaire à l’époque ; une doctrine crainte par tous : le communisme. En effet, comme le mentionne Marx dans son manifeste, « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme » . Par cette citation, Marx fait comprendre à ses lecteurs [les prolétaires, en général], qu’il ne faut pas avoir peur du communisme. Dans les faits, cette effrayante doctrine se veut de reformer la société en une société égalitaire, où l’égalité entre les hommes est la valeur fondatrice. De plus, Karl Marx critique le système du travail de la doctrine capitaliste. Dans son œuvre Le Capital, Marx définit le travail de la façon suivante : « “Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu’il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n’a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c’est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l’homme. Le résultat auquel le travail aboutit, préexiste idéalement dans l’imagination du travailleur. Ce n’est pas qu’il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode d’action, et auquel il doit subordonner sa volonté”. » Cette longue citation résume bien la vision de Marx en ce qui a trait au travail. Après tout, le communisme est une doctrine qui vise les prolétaires, la classe ouvrière. D’après ce passage, le travail et la nature humaine ne font qu’un. Ainsi, travailler n’est plus une tâche qui se dit pénible. De plus, le travail est récompensé à sa juste valeur. Karl Marx définit le communisme comme une société où la propriété privée est remplacée par la propriété collective. Le « moi » est donc remplacé par « nous ». Par ce fait même, la raison de travailler n’est plus de subvenir à ses besoins personnels, mais bien de subvenir aux besoins d’une communauté. En effet, c’est un système d’entraide et d’empathie. Cependant, oui, il y a une faille dans ce système : la liberté individuelle n’existe pas. Donc, le communisme est en partie une bonne réponse au capitalisme, sans toutefois résoudre le problème.
La solution
"Cet ouvrage expose avec une clarté et une vigueur remarquables la nouvelle conception du monde, le matérialisme conséquent étendu à la vie sociale, la dialectique, science la plus vaste et la plus profonde de l’évolution, la théorie de la lutte des classes et du rôle révolutionnaire dévolu dans l’histoire mondiale au prolétariat, créateur d’une société nouvelle, la société communiste."
- Lénine
Heureusement, certaines sociétés ont pris l’initiative de mêler communisme et capitalisme. C’est le cas du Canada, ou nos avantages sociaux sont des idées communistes, mais ou la liberté individuelle et la propriété privé existe. Ainsi, il y a un mélange d’égalité et de liberté, tout en maintenant une autorité qui vient réguler les interactions entre les individus. Les effets du capitalisme sont-elles atténuées grâce à ce mélange ? Je crois qu’on peut clairement dire oui, preuve en suit : le Canada est la 10e puissance économique mondiale. Est-ce suffisant ? Non, selon Rousseau, il nous reste notre perfectibilité, on peut toujours s’améliorer. Le problème ne vient plus des institutions, le mélange communiste-capitaliste s’avère fonctionner à ce niveau-là. L’état doit s’imposer dans l’économie. Une plus grande présence, de façon à offrir une meilleure répartition des richesses ne serait pas une mauvaise idée. La main invisible d’Adam Smith n’est plus possible dans notre société actuelle. Le Krach boursier de 1929 est une preuve indéniable. Cette main doit être remplacée par un État puissant. Pour ce faire, il suffit d’augmenter les taxes sur les multinationales et de réduire les taxes des familles. Ainsi, la population et l’État s’enrichissent. Le changement est à nos portes, mais il y a un hic : comme Marx l’avait prédit, un changement économique de cette envergure ne peut se faire en local, il faut une implication mondiale, de sorte que les entreprises ne puissent pas s’échapper aux impôts élevés.
Conclusion
“L’homme n’était pas destiné à faire partie d’un troupeau comme un animal domestique, mais d’une ruche comme les abeilles.”
- Kant
En conclusion, l’horreur qu’incarne la société capitaliste et la mauvaise répartition de nos richesses causera notre perte. Une doctrine économique qui prône l’individualisme et qui crée des inégalités entre les classes ne devrait pas être vénérée, bien au contraire. Il est grand temps que ça change. Le capitalisme domine le monde depuis trop longtemps déjà. Les jugements de valeurs qu’on porte envers cette doctrine doivent être dictés par notre conscience et par les différents jugements de faits.
Médiagraphie
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Capitalisme.htm
http://fr.wfp.org/faim
http://www.aquafed.org/pdf/Payen_SousEstimationBesoinsEauPotable_FR_2011-11-09.pdf
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/19/les-1-les-plus-riches-possederont-bientot-la-moitie-de-la-richesse-mondiale_4558585_3234.html
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