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NOTE SUR LA METAPHYSIQUE

Par   •  19 Février 2018  •  5 228 Mots (21 Pages)  •  362 Vues

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Idée que la raison insatisfaite est portée par une illusion naturelle est inévitable à passer à la limite (de l’expérience) : « tâtonnements au milieu de simples concepts ».

Métaphysique des autres : métaphysique dogmatique, dont l’indifférentisme qu’elle suscite ne voit pas assez loin : ce besoin naturel répond à un intérêt suprême de la raison.

Kant attaque les fondements de la métaphysique, pas ses systèmes. Question de la légitimité de la métaphysique.

Registre de la généalogie : la métaphysique commence dans l’expérience la plus commune (Locke : toute connaissance s’enracine dans la perception) et prétend pourtant connaître indépendamment de toute expérience.

Selon lui, la raison part des principes dont l’usage est inévitable dans le cours de l’expérience, et auxquels cette même expérience donne une garantie suffisante. Or ici, si elle s’élève toujours plus haut vers des conditions plus éloignées, elle s’aperçoit néanmoins que son œuvre doit toujours rester inachevée. C’est à ce moment qu’elle se réfugie dans des principes qui dépassent tout usage expérimental possible qui paraissent si dignes de confiance que même le sens commun approuve. Or ici se trouve des erreurs, contradictions, obscurités… Les principes dont elle se sert, sortant des limites de toutes expérience, n’ont plus de pierre de touche expérimentale.

- HEGEL : METAPHYSIQUE ANCIENNE ET PENSEE INFINIE

La métaphysique (d’entendement, i.e ancienne) trouve une nouvelle naissance dans la logique spéculative, cette « pensée infinie »

L’ancienne métaphysique, la métaphysique d’entendement, est d’une façon générale toujours présente : elle est la simple vision d’entendement des objets de la raison. Pensée abstraite, finie, unilatérale. Or l’unilatéral, c’est le jugement (différent d’un concept, qui est vrai dès lors qu’il peut être tenu jusqu’au bout et être assez souple pour ne pas s’enfermer dans une perspective unilatérale, s’il accueille en lui dialectiquement son Autre) Dans la mesure où le jugement est unilatéral, il est faux.

La nouvelle métaphysique, ou logique spéculative, commence par se demander si ses concepts sont vrais en eux-mêmes, dans leur contenu et non par rapport à la vérité extérieure du jugement sur les choses.

A la différence de la métaphysique ancienne qui n’interroge jamais le statut de ses opérations et de ses concepts. Métaphysique « trop empirique » en somme.

- Quand il s’agit des choses finies, il faut bien déterminer au moyen de prédicats finis et ici l’entendement avec son activité est bien à sa place. (mais là on est pas dans le domaine de la métaphysique)

Les prédicats (par exemple si le monde est fini ou infini, si l’âme est simple ou composée) que l’ancienne métaphysique s’intéressait à connaître (à savoir s’ils pouvaient être appliqués à ses objets) expriment une borne, mais non pas le vrai : c’est là le reproche. Dans un second temps, le problème est que le fait d’attribuer ces prédicats est une réflexion extérieure sur l’objet : i.e les déterminations sont déjà là, toutes prêtes dans ma représentations et sont attribuées de façon extérieure. Alors qu’il s’agirait plutôt de penser que la connaissance véritable d’un objet doit être d’une nature telle qu’il se détermine à partir de lui-même et ne reçoit pas ses prédicats du dehors.

En clair :

Métaphysique ancienne

Métaphysique nouvelle, « logique spéculative »

- Pensée finie, à l’image de l’entendement

- Pensée infinie, rationnelle

- Considère que le vrai est unilatéral

- Le vrai, c’est l’infini

- Relation finie à son Autre, lequel est sa négation et sa limite, donc borné

- Relation infinie, qui englobe l’Autre : aucune borne

- Dogmatisme : les déterminations d’entendement unilatérales sont maintenues ferme avec exclusion des déterminations opposées. Le ferme et le vrai sont contenus dans la séparation de ces déterminations

- Scepticisme : ce qui ne comporte en soi aucune détermination unilatérale et n’est pas épuisé par elle, mais en tant que totalité contient réunies en lui ces déterminations. Idéalisme de la philosophie spéculative

- Le dogmatisme de la métaphysique d’entendement consiste à maintenir ferme en leur isolement des déterminations-de-pensée unilatérales, alors qu’au contraire l’idéalisme de la philosophie spéculative possède le principe de la totalité et se montre comme ayant prise sur l’unilatéralité des déterminations d’entendements abstraites.

- COMTE : « CARACTERE BÂTARD » DE L’ETAT METAPHYSIQUE

L’entière évolution intellectuelle de l’humanité est gouvernée par une grande loi : 3 états théoriques différents constituent toutes nos spéculations :

- La théologie : première étape « purement provisoire et préparatoire »

- La métaphysique : peut être perçu comme la transposition conceptuelle de l’illusion théologique ou comme le germe de l’esprit positif

- La physique (sciences), l’esprit positif: « régime définitif de la raison humaine »

Pour Comte, l’état métaphysique est une étape intermédiaire, « il ne constitue réellement qu’une simple destination transitoire ». Entre l’enfance théologique et la virilité positive, c’est la jeunesse du monde. Idée que la théologie et la physique sont si opposés qu’on a du trouvé une conception intermédiaire pour opérer graduellement la transition.

La métaphysique est proche de la théologie dans sa dernière phase : celle du monothéisme : dans les deux cas, c’est la recherche intime des êtres, des connaissances absolues. Mais elle se rapproche de la science positive par l’idée d’abstraction : force critique et dissolvante à l’égard des vieilles chimères, qui accentue le mouvement de simplification qui commence par ramener les agents surnaturels à des entités ou des forces abstraites. On se rapproche donc de l’idée

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