La liberté est-elle illusoire?

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Cependant, cette expérience de la liberté pourrait être illusoire. Par exemple, lorsque l'on comet une infraction au code de la route, on aurait pu être influencé par les hormones ou les films. Un risque d’illusion peut néanmoins apparaître au sein même d’une conscience qui ignore d’où lui viennent ses pensées et ses décisions. L'illusion est comme une tromperie, une apparence trompeuse ou un jugement erroné. Dans l’illusion nous sommes victimes de puissances trompeuses impossible à vaincre alors que l’erreur, nous en sommes responsables et nous pouvons la corriger. Comment cette illusion est-elle possible ? Tout d'abord, la liberté est une illusion puisqu'il y a l'existence du fatalisme. Le fatalisme est opposé à la liberté car selon les fatalistes, l’existence est déterminée d’avance par Dieu. Il n'y a donc pas de liberté mais nous croyons que c'est une liberté ce qui fait qu'elle est illusoire. Le fatalisme est une doctrine morale et métaphysique qui défend l’idée selon laquelle tous les évènements sont fixés à l’avance. La liberté n'est alors qu'une illusion, car l'Homme est en fait le jouet des dieux.

Le fatalisme se distingue du déterminisme qui porte sur les évènements de la nature, selon un point de vue scientifique. Le déterminisme est l'idée selon laquelle ce qui arrive en nous a une cause trés précise, logique et determiné. Par exemple, lorsque l'eau est chauffée à 98C°, elle entre en ébullition. Cette loi est nécessaire et logique car à chaque fois que de l'eau est chauffée à 98°C, elle bout. Le plus souvent, le déterminisme désigne la causalité naturelle, tous les phénomènes naturels sont gérer par des lois nécessaires. Par conséquent, la liberté humaine est limitée car l'Homme est un être vivant, il est donc soumis aux lois de la nature. Une certaine idée du déterminisme s'oppose donc à la liberté. Si l'Homme est soumis au déterminisme donc ses actions ne sont que les effets de causes dont il est le plus souvent inconscient. Pour le philosophe Marx, la pensée de chacun est déterminée par les "conditions matérielles d'existence", c'est-à-dire la société dans laquelle il vit. La liberté est alors une illusion.

Puis Spinoza critique l'idée de Descartes ( que nous avons pu voir). Spinoza est un philosophe du 17ème siècle, dans un extrait de la troisième partie de son oeuvre L'Ethique, Spinoza aborde le thème du corps et de l'âme. Sa thèse est que le corps peut agir sans l'âme. En général, le corps est commandé par l'âme, il obéit aux lois par exemple se lever. Mais en réalité il peut trés bien fonctionner sans être commander. Mais comment cela est-il possible ? Spinoza utilise deux exemples pour illustrer cela. Tout d'abord, les somnambules qui font des choses dangeureuses en dormant, par exemple marcher au balcon. Le corps n'est donc pas commander. Cette liberté est donc une illusion. Puis il prend l'expemple des animaux, le fait qu'ils agissent sans âme, sans raison mais font une grande preuve de sagesse. Par exemple, les arraignées réalisent des toiles solides et complexes, et se nourrit donc pour être intelligent il n'y a pas besoin de conscience ni de l'âme. La conscience est une cause d'illusion. La conséquence est lorsqu'on fait un choix c'est le corps qui décide (par exemple de fumer car le corps ne supporte pas). D'apès Spinoza tout ce qu'on décide appartient au corps, il critique donc le libre arbitre. La liberté est donc une illusion.

Spinoza dit également que "Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés." (Éthique 1677). Selon lui, la conception commune de la liberté selon laquelle l'Homme est libre de faire ce qu'il désire est erronée. C'est une conception illusoire de la liberté, elle marque l'ignorance des causes qui déterminent un sujet à agir. Spinoza illustre cette idée par l'image de la pierre, si une pierre qui tombe avait une conscience, elle se croirait libre de faire cette action. L'Homme est comme une pierre qui tombe car il se croit libre uniquement parce qu'il a conscience de son mouvement. C'est pourquoi Spinoza énonce que "l'Homme n'est pas un empire dans un empire" pour lui l'Homme appartient à la nature et il ne peut donc pas s'extraire de cet ordre. Ce sentiment de liberté est donc une illusion.

La liberté apparaît comme une evidence mais dans une autre côté elle est illusoire. Ces deux thèses sont réalistes. Est-il possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ? Comment s'acquiert cette liberté ?

La liberté n'est pas donné puisqu'elle peut être réel et evidente mais peut être également illusoire. Tout d'abord, il est important de prendre conscience des causes qui nous determine. Si la conscience est une illusion, le premier pas vers la liberté doit consister pour nous à dépasser cette illusion en prenant enfin conscience de ces multiples causes. Pour cela on peut passer par l'introspection afin de mieux comprendre les raisons ou causes qui nous déterminent à agir de telle manière plutôt que de telle autre. Une instropection est une observation méthodique, par soi-même, de ses états de conscience et de sa vie intérieure. L'introspection désigne l'action de se regarder à l'intérieur. C'est la recherche de notre vérité, de notre essence même, de ce qui nous compose, nous définis, la façon dont nos schémas de pensées se structurent, la façon dont nos émotions nous déterminent et comment nous vivons par rapport à soi et par rapport aux autres. L'instrospection est comme un outil qui permet de prendre conscience ce qui fait que nous aurons plus conscience à ce que nous voulons. L'idée initiale de liberté est donc acquise parce qu'on aurait cette conscience de nos choix. Mais est-ce suffisant pour acquérir une nouvelle approche de la liberté ?

De plus, le fait de se connaître et d'avoir conscience en soit ne suffisent pas car il faut également être conscience de ce qui nous entoure. Pour acquérir sa vérité, l'Homme doit donc connaître à la fois les lois de la nature, qui conditionnent l'action, et les lois de la nature de l'Homme, qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir d'une façon ou d'une autre. Cela se voit avec l'importance des sciences de l'homme. Par exemple, un oiseau a des ailes cela fait parti de son anatomie